voici un petit os lemon ecrit pour un concours sur fanfiction !!!! il est déconseillé aux plus jeunes
Edward & Bella, une rencontre, une nuit – OS concours
Titre: Attention à vos vœux !!!
Auteur(s): Lapda
Bêta: Aucun
Disclaimer: Tout appartient à SM
Vous voulez lire les autres OS du concours, visitez cette page :
http : // www . fanfiction . net /community / Edward_Bella_une_rencontre_une_nuit /74561/
Attention à vos vœux !!!!!
Prologue
Qui a dit que les vœux ne se réalisaient jamais ?
Certainement pas moi !
Après tout c’est mon boulot, exaucer les vœux….enfin une partie seulement, l’autre consistant à veiller sur vous, dans l’ombre. Cette part du job était la plus difficile car il existait le « libre arbitre » qui venait souvent me mettre des bâtons dans les roues et contre lequel je ne peux hélas pas lutter.
Cette existence de veille millénaire était ennuyeuse à la longue. Aussi, de temps en temps, je me permettais de pimenter un peu cette longue routine. Je glissai quelques touches de…mmmmm…..comment dites vous déjà ?....Ah oui !de fantastique, de surnaturel dans votre quotidien, gris et morne la plupart du temps.
Mais parfois le surnaturel peut devenir tellement réel si on le désire du plus profond de soi… la frontière est si fine entre imaginaire et réalité…
Lorsqu’une âme en valait la peine, quand sa pureté m’interpellait, alors je contournai un peu l’ordre divin des choses et permettait la réalisation d’un vœu, aussi incroyable soit-il.
Et là mon attention se trouvait captivée par la plus belle des âmes, si belle que pour la première fois mon cœur battait, m’inondant de sentiments divers, inconnus, effrayants mais si enivrants que je voulais les éprouver éternellement.
La réalisation de son souhait allait s’avérer la plus formidable des entorses faites aux lois divines. J’y laisserai des plumes, oh pardon ! des ailes…
Mais après tout qu’était-ce qu’un humain de plus sur cette planète grouillante pleine de couleurs, de vie, de sentiments à explorer ?!
Bah ! L’éternité pouvait être si vaine sans sentiments, à rester tel une ombre parmi les ombres, simple superstition….
Je me penchai vers elle, cette âme magnifique, écoutant son souhait encore une fois ; cela faisait deux mois qu’elle le soupirait à tout moment.
Et dans un sourire moqueur pour les cieux, je me lançais….
Qui suis-je ?
Un homme, bientôt…
POV Bella
Bip ! Bip ! Bip !
Arghhhhh !!!!!!!! Comme ce bruit est agaçant !
Je mis ma tête sous l’oreiller dans l’effort totalement vain et inutile d’occulter cette sonnerie lancinante et irritante. Rien à faire !
Je balançai un bras et envoya valdinguer le malheureux objet de mon courroux de l’autre côté de la pièce, le faisant taire à jamais, l’élan mis dans mon geste rageur et le bruit métallique émis par les divers éléments tombant sur le sol me l’indiquant.
Un silence bienvenu s’installa à nouveau et je me renfonçai dans les draps.
Ah zut ! Je suis réveillée !
Je sortis la tête de sous l’oreiller, résignée, et me mis sur le dos, laissant mon regard errer sur les ombres projetées au plafond par les premiers rayons de soleil filtrant à travers le store. Je pensais au fait que j’allais devoir me racheter un nouveau réveil ; cela commençait à devenir onéreux.
C’était la faute de ce bouquin aussi ! Je l’avais encore lu, ou plutôt relu, jusqu’à une heure indue, sacrifiant de précieuses heures de sommeil.
Oui c’était ce livre le fautif ! Il m’avait ensorcelé ! Non le terme n’était pas trop fort, c’était exactement ce que je ressentais.
C’est ma mère qui me l’avait offert la veille de mon départ pour la France où je suivrai un programme d’échange estudiantin. J’étais ravie de partir étudier sur le vieux continent, à Paris une des villes les plus culturelles au monde, mais aussi terriblement angoissée. C’était la première fois que je quittai ma mère pour une aussi longue période, et je laissai derrière moi tous mes repères, certes un peu ennuyeux mais si rassurants dans leur routine.
Et ma mère qui le savait, était revenue avec ce bouquin, un petit morceau d’Amérique comme elle disait, complètement surexcitée par sa trouvaille.
« Tu ne devineras jamais ma chérie ! » me dit-elle d’une voix aigue, légèrement…hystérique !
« Quoi maman ? » dis-je blasée, habituée à son exubérance.
« Je t’ai trouvé un livre pour le voyage, c’est une histoire de vampire je crois. »
Je ne pus m’empêcher de faire la grimace.
« Et tu sais quoi ? L’héroïne s’appelle Isabella Swan ! Comme toi !! » Reprit-elle sans attendre de réponse de ma part. Réponse que je ne lui aurais pas donnée sachant qu’elle n’en attendait pas de toute façon.
« C’est fou non ?! Le même patronyme que toi ! Je sens que ce livre est pour toi ! »
Je m’abstins de lui répondre que c’était deux noms relativement courant et qu’il aurait été utopique de penser que je sois la seule à les porter.
« J’ai été comme…guidée vers lui ! Oui c’est ça ! Guidée ! »
Aïe ! Elle retombait dans son blabla mystique. Vite dire quelque chose avant qu’elle embraye dessus.
« Merci maman ; c’est vraiment un cadeau génial. Je file finir de faire ma valise et je vais le mettre dans mon sac promis ! »
Je l’embrassai pour la remercier, souriant devant son enthousiasme enfantin.
Elle était farfelue mais c’était ma mère et je l’adorais.
Et c’est comme ça que j’étais monté dans l’avion, le livre au fond mon sac à main, enfin ma besace quoi.
Le voyage m’avait parut long et lorsqu’ils avaient commencé à passer « fast and furious » sur l’écran, je m’étais souvenu de lui, caché dans mon sac. Et tout valait mieux que ce film, même une histoire de vampire !
Je l’avais pris et avais regardé le titre – Twilight- avant de lire le résumé.
Bof ! Des ados vampires ! Bah, c’était mieux que le navet sur l’écran.
Et c’est ainsi que je m’étais retrouvée à lire cette histoire qui allait totalement me retourner, me rendre folle, me faire soupirer après un héros de roman ; si obnubilée par le récit que l’hôtesse avait dû me secouer pour que je boucle ma ceinture avant l’atterrissage!
Et depuis il ne se passait pas un jour sans que je plonge le nez dedans en quête de réconfort, pour m’évader du quotidien ou simplement relire un dialogue. Bref deux mois que je le trainais partout et gaspillais une partie de ma nuit à le relire, me transformant en zombie le jour venu !
En soupirant je me levais. Je n’avais cours que cet après midi mais ce matin je travaillais. J’avais trouvé un petit boulot à mi-temps dans un salon de thé ; ce qui me convenait pour deux raisons : la première, la plus évidente, c’est que ma maigre bourse suffisait juste à boucler mes fins de mois donc un supplément était le bienvenu, la seconde, pas négligeable, étais que je travaillais mon français.
C’est donc d’un pas lourd que je me dirigeais vers la mini salle de bain de mon non moins minuscule studio, pensant encore une fois à celui qui hantait mes rêves, éveillés ou non : Edward Cullen ! Que ce nom était doux ! Je voyais son image danser devant mes yeux (la description de l’auteur était assez précise pour que je puisse en avoir une image bien établie) me récitant la liste de ses nombreuses qualités. L’homme parfait !
Je devenais dingue, je rêvais toute la journée après un héros de roman ! Pathétique !
Je savais que le prince charmant n’existait pas pourtant. Ma première relation sentimentale s’était chargée de m’ôter toutes illusions à ce niveau-là.
A dix neuf ans, lasse de me sentir seule, j’avais céder aux avances de Micky Town qui me poursuivait de ses assiduités depuis quelques mois. Bon il n’était pas spécialement intelligent mais il ne me demandait pas plus que ce que je pouvais lui donner. Quel comédien !
Un soir, après quelques semaines de relation, j’avais décidé de sauter le pas avec lui. J’avais fini par développer un certain attachement pour lui que dans ma grande naïveté, ou bêtise c’est au choix, j’avais pris pour de l’amour ; et cette virginité m’encombrait, me donnant l’impression d’être anormale au vu de ce que j’entendais dans mon entourage.
J’avais vu cet acte d’une manière romantique, union de nos cœurs, et la chute n’en avait été que plus dure !! Cela avait été douloureux, expédié en cinq minutes par un Micky méconnaissable, sous l’emprise de ses hormones. Il avait été furieux lorsque content de lui, il m’avait demandé si cela avait été bon- tu parles ! Autant que de se faire arracher les dents une par une sans anesthésie !- et que dans mon innocence je lui avais répondu que non.
Il m’avait traité de frigide, même pas un « bon coup » avant de me planter là, hébétée par sa réaction violente. Dire que j’avais cru avoir droit à un peu de réconfort et d’affection !
Le lendemain il m’avait quitté, faisant courir les pires rumeurs sur moi. Et voilà comment j’avais compris que l’homme parfait était une mauvaise farce que l’on faisait gober à de pauvres gamines naïves et ce dès le berceau !
Les rares relations que j’avais eu par la suite m’avait démontré que Town ne valait pas un clou au lit et que le sexe pouvait être bon, pas extatique comme dans les romans, mais agréable.
En soupirant je partis sous la douche.
Une fois réveillée par l’eau tiède et bienfaisante sur mes muscles ankylosés, je me séchai et enfilai des sous vêtements blancs simples mais joliment ourlés de dentelles, puis un jean basique en denim foncé et un pull à maille fines couleur cerise ; une touche de peps pour illuminer ma journée ! J’attachai mes cheveux en un chignon lâche et après un dernier regard dans le miroir, décidais que cela suffisait.
Je mis mes vieilles converses si confortables, pris ma veste, mes clés et ma besace dans laquelle je fourrai mon précieux livre, et partis.
Je rejoignis mon travail distant d’environ un kilomètre, d’un pas alerte tout en rêvassant- encore !- à mon héros de roman, soupirant après une réalité impossible.
Il fallait que j’aille voir un psy, je devais me débarrasser de cette obsession ; je tombai amoureuse d’une illusion ! J’étais vraiment givrée ! À cet instant j’entendis comme un petit rire danser autour de moi.
Je m’arrêtai net et regardai autour de moi. Non, les parisiens étaient fidèles à eux-mêmes, renfrognés.
Je perdais vraiment la tête ; j’avais eu, l’espace d’un instant, que ce rire faisait échos à mes divagations.
Je repris ma route. J’arrivai au salon de thé légèrement en avance ce qui me laissa le temps me changer et de boire un café en salle de pause. Je sortis mon livre afin de savourer quelques pages en sirotant ma dose de caféine matinale.
« Encore ce livre Bella !!! » me salua ma collègue et amie, Gwendoline plus communément appelée Gwen par son entourage. Peut être la seule que je me sois faite ici.
Je levai les yeux. Un sourire se dessina sur mon visage à sa vue. C’était un festival de couleurs, de ses cheveux noirs à ses bottes en cuir jaune, en passant par se robe vert pomme et ses collants rouge vif. Plusieurs bracelets multicolores s’entrechoquaient à chacun de ses mouvements, et dieu seul sait qu’ils étaient nombreux et exubérants !
Son style était comme elle, pétillant et plein de joie. La voir arriver avait le don de vous mettre de bonne humeur ; quelque soit vos soucis, vous les oubliiez l’espace de quelques minutes. Il n’y avait qu’elle pour porter avec autant de classe cet ensemble de couleurs disparates.
« Que veux-tu Gwen, j’adore ce livre ! »
« Mouais à d’autres, c’est Edward Cullen, le héros, que tu adores ! »
« Heu…ben.. »
« Te fatigues pas, j’ai raison et tu le sais. Ca fait des semaines qui tu me parles de lui et de sa perfection et autant de temps que je te vois soupirer après lui ; en plus le fait que l’héroïne s’appelle comme toi n’arrange rien. »
Je rangeai mon livre et la suivit alors qu’elle se dirigeait vers la salle.
« J’y peux rien Gwen. Il est parfait et puis on ne peut pas dire que j’ai trouvé mieux jusqu’à présent ! »
Elle était au courant de ma misérable vie amoureuse depuis le jour où devant un pot de glace chez elle, je lui avais pleuré sur l’épaule. Elle me lança un regard compatissant.
« Oh Bella, tu finiras par rencontrer quelqu’un de bien, je le sens. »
« Mouais… et bien le seul que je veux c’est un héros de papier. » grommelai-je.
« Fais un vœu, on ne sait jamais ! » me répliqua-t-elle mutine.
« Ben voyons ! Si c’était aussi facile, cela se saurait ! »
« Allez, ça peut pas faire de mal. Allez Bella, pour moi, un petit vœu ! Qu’est ce que tu risques ? » Me fit-elle avec des yeux suppliants.
J’éclatai de rire.
« Allez d’accord, pour toi. Je voudrai rencontrer l’homme de mes rêves Edward Cullen, qu’il soit de chair et de sang et non un héros de roman ! Voilà, satisfaite ? » Dis-je d’un ton mélodramatique digne de la plus mauvaise des séries B.
« Bella ne plaisantes pas avec les vœux, on ne sait jamais. » me répondit sérieusement Alice.
« Oh Gwen ! Pitié pas toi. » Gémis-je.
Après ma mère, elle n’allait pas s’y mettre et la remplacer !
A ce moment un souffle tiède s’enroula autour de moi faisant voleter mes cheveux.
Nous restâmes stupéfiés, n’osant donner d’explication à ce phénomène étrange ; la porte et les fenêtres étaient encore verrouillées.
Le silence se fit lourd, épais. Le carillon de la porte signalant son ouverture, se fit entendre nous faisant sursauter et crier.
« Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? » Nous demanda Jacques, le plongeur.
Nous nous regardâmes avec Gwen avant de pouffer de rire.
« Rien. Rien du tout. » Lui répondis-je « Allez c’est l’heure. Je vais ouvrir. »
Et je me dirigeai vers le panneau annonçant l’ouverture du salon alors qu’Alice allumait toutes les lumières et que Jacques rejoignait la cuisine en haussant les épaules.
C’était partie pour une journée pleine de rationalité.
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Je fis tourner la clé dans la serrure et rentrai enfin chez moi, après une journée bien remplie. Je n’aspirai qu’à une chose : me plonger dans un bon bain ! Bon ma salle de bain était trop petite pour contenir une baignoire, je me contenterai donc d’une douche bien chaude.
Je jetai mes clés dans une coupelle sur la console, ma veste et mon sac sur un fauteuil et partis vers la chambre tout en commençant à me déshabiller. J’attrapai un pyjama en satin chocolat dans la commode, cadeau de mon amie Cath pour mon dernier anniversaire. La seule pièce vraiment féminine de ma garde robe, comme elle se plaisait à le dire ! Cath me manquait. Je décidai de lui envoyer un mail demain dès la première heure.
J’entrai sous la douche et laissai l’eau bienfaisante détendre mes muscles noués. Entre mon travail, les cours que je tentais péniblement de suivre le professeur parlant en français et les longues heures passées à la bibliothèque, mon corps me semblait souvent à bout de forces ; sans compter le manque de sommeil……
A mesure que je laissai l’eau chaude me détendre, je repensai à ma conversation avec Gwen et à notre réaction à la fin de celle-ci. Avec le recul, je la jugeai stupide et bêtement superstitieuse. Après tout ces vieilles bâtisses devaient être remplies de courant d’air.
Un sourire un peu triste se dessina sur mes lèvres alors que je repensai au vœu que m’avais fait formuler Gwen. Si seulement….
Mais bon, mon esprit cartésien me soufflait toute la stupidité de celui-ci. Edward Cullen n’existait pas et n’existerait jamais autrement que dans mes rêves. Et puis l’Isabella du roman était beaucoup plus parfaite que moi… Oh je commençais à me comparer à l’héroïne ! Je me giflai mentalement pour rependre mes esprits tout en saisissant le shampooing d’un geste décidé.
Une fois lavée et habillée de mon pyjama, j’allai dans la kitchenette me faire à manger ; je jetai mon dévolu sur une salade de champignons et du jambon. Frugal certes, mais j’étais trop fatiguée pour faire mieux.
Je mangeai dans le salon en regardant un reportage animalier soporifique à la télé. Je baillais de plus en plus et après un coup d’œil sur l’horloge murale- 21h30- décidais d’aller me coucher. Je déposai la vaisselle dans l’évier et me trainai jusqu’à mon lit.
Je me blottis sous la couette et pris mon livre avec moi. Quelques pages avant de m’endormir, pas plus d’une dizaine de minutes me jurai-je. Juste de quoi faire de beaux rêves !
POV … ?
Ouille ! La mutation ne s’était pas faite sans douleurs. J’avais du mal avec mon corps, ses limites de chair, barrières emprisonnant mon essence.
Je fis bouger doucement mes muscles, en éprouvant la souplesse, les limites. Je passai les mains dans mes cheveux, laissant les mèches glisser dessus, puis explora mon visage de mes doigts curieux. J’en appréciai les reliefs et creux. Je laissai mes yeux s’habituer à cette vision tridimensionnelle mais si limitée en horizons. Bizarre ces caractéristiques humaines.
J’étais dans sa chambre, je la reconnaissais. J’avançais maladroitement vers son lit et la regardai dormir, baignée par un rayon de lune. Sa peau pâle semblait argentée sous la caresse lunaire. Son visage était calme, reposé, si beau…. Ses cheveux formaient une auréole sur l’oreiller, ce qui m’arracha un sourire ironique.
Elle s’était découverte et la couleur de son pyjama faisait ressortit la blancheur laiteuse de sa peau ; le tissu souple épousait ses courbes, créant une drôle de crampe dans mon estomac. Je la reconnu comme étant une manifestation de désir. Après tout j’étais lui et j’avais donc toutes ses connaissances, émotions et ressentis…tout ce qui le constituait.
J’avançai tout doucement et m’allongeai sur le lit face à elle, ôtant délicatement le livre qu’elle tenait serré dans ses bras.
Plus besoin de lui pour cette nuit. Je tendis la main vers elle.
POV Bella
Ce fut le sentiment de sentir quelque chose m’effleurer doucement la joue qui me réveilla. Pour une fois que je m’endormais tôt…
Je levai la main afin de chasser ce qui m’importunait. Je me figeai comme mes doigts rencontraient ce qui semblait être une main, posée délicatement sur ma pommette.
Je sentis la panique m’envahir et me pétrifiait, tentant de chercher une explication dans mon cerveau embrumé.
J’entendis un petit rire amusé qui semblait provenir d’en face, à quelques centimètres de moi. Je pouvais même sentir le souffle exhalé. Il était frais, légèrement mentholé, sucré.
Il ressemblait à celui de ….J’ouvris brusquement les yeux.
Face à moi, deux prunelles vertes émeraude me jetaient un regard malicieux. Je pouvais voir les paillettes dorées qui dansaient à l’intérieur. Mon cœur fit une embardée.
Je regardai ce visage souriant, masculin, parfait…Je détaillai les cheveux cuivrés légèrement ébouriffés, le front haut, le nez aquilin, les pommettes marquées, la mâchoire carrée et la bouche- mon dieu quelle bouche !- aux lèvres pleines, entrouvertes sur un sourire en coin- le fameux sourire !- avant de revenir fixer ses magnifiques yeux verts, hypnotiques.
Mon cœur s’accéléra tandis que mon cerveau subissait un court-circuit : je rêvais, ce n’était pas possible autrement ! Allongé face à moi, se trouvait…Edward Cullen ! Mon Edward Cullen !
Ouah ce rêve était diablement réaliste ! J’eu un sourire ravi alors que mon esprit se remettait en marche. Autant profiter à fond de cette formidable vision onirique ; ça allait être ma meilleure nuit depuis deux mois !
« Pourquoi souris-tu ? » me demanda-t-il d’une voix délicieusement basse et rauque.
Et en plus il parlait !
« Je me disais que c’était le rêve le plus fabuleux que j’ai jamais fait »
Son sourire s’élargit.
« Qui a dit que j’étais un rêve Isabella ? »
Ah mon dieu, sa voix réchauffait chacune de mes cellules, transformait le sang dans mes veines en lave incandescente, achevant d’embraser mes terminaisons nerveuses. Je n’étais plus qu’un immense brasier et il n’avait fait qu’énoncer quelques mots somme toute banals mais qui, dis avec cette voix faite pour le péché, devenaient hautement érotiques !
J’en restais muette. Il se pencha vers moi, ses lèvres effleurant les miennes.
« Cela te semble-t-il assez réel ? »
Sa langue vint lécher mes lèvres, me coupant la respiration, en fit le tour avant que ses dents n’emprisonnent ma lèvre inférieure pour la mordiller délicatement.
Mon cerveau était aux abonnés absents ; il avait disjoncté, grillé par la vague de désir foudroyant soulevée par cette esquisse de baiser.
« Alors… dis-moi ? »
« Heu…heu… »
Ah bravo Isabella, très spirituel ! Je me raclais la gorge.
« Tu ne peux pas être réel. Tu es un héros de roman ! »
Il prit ma main et la glissa dans l’échancrure de sa chemise, sur son torse. Sous mes doigts, médusée, je sentais la douceur de peau et …son cœur battre !
Je nageai en pleine confusion. Là j’étais perdue.
« Ton vœu Bella, rappelle toi » me souffla-t-il, déclenchant une cascade de frissons sur ma peau. « Je suis tout ce qu’il y a de plus réel. »
Ca ne faisait que renforcer ma confusion ; ça n’éclaircissait rien du tout, loin de là.
« Heu…mais comment ? Je ne comprends rien ! »
« Pourquoi chercher une explication à tout ? Je suis réel, ici dans ta chambre, sur ton lit…pour toi…et nous avons toute cette nuit… »
Oh la la ! Je prenais feu. Après tout il avait raison ; s’il était réel il serait bien assez tôt demain pour se préoccuper de ce mystère, et si c’était un rêve autant en profiter pleinement !
Mon raisonnement dû se lire sur mes traits car il fit courir sa main dans mes cheveux, laissant mes mèches couler entre ses doigts doucement, avant de suivre la ligne de ma mâchoires et de laisser son pouce redessiner mes lèvres. Celles-ci s’entrouvrirent par réflexe et le capturèrent. Mes dents le saisirent et ma langue vint l’effleurer. Sa respiration se fit plus lourde et son cœur s’affola alors que ses yeux s’assombrissaient sous ma caresse.
Je bougeai doucement mes doigts, suivant la ligne ferme de ses pectoraux, survolant un téton, taquinant une pointe durcie, lui arrachant un gémissement. Je mordis mes lèvres.
Ses yeux se posèrent sur ma bouche, affamés et cela déclencha une autre vague brulante en moi, au creux de mes cuisses que je resserrai involontairement. Un bref élan me tendit vers lui.
Ce geste ne lui échappa pas et il se jeta avidement sur ma bouche pour un baiser fiévreux. Envolée la délicatesse, place à la passion débridée, sauvage.
Ses dents mordirent mes lèvres réquisitionnant le passage vers ma bouche, butant sur les miennes avant de glisser dessus. C’est avec ferveur que je lui en offris l’accès. Sa langue s’y coula, explora et effleura la mienne en brefs attouchements, me faisant gémir d’impatience à chaque toucher. Dans un soupir il céda et vins brusquement l’enrouler à la mienne, la défiant, érotisant ce combat sensuel.
Ce baiser langoureux acheva de nous consumer et c’est avec avidité que nous partîmes à l’assaut de l’autre.
Je sentais ses mains faire glisser les bretelles de mon top tandis qu’il embrassait mon épaule, ma clavicule. Sa bouche traça un sillon de feu sous ma gorge et se posa sur mon sein. Il saisit entre ses dents la pointe érigée qu’il mordilla doucement puis un peu plus fort tandis qu’il basculait au-dessus de moi.
Son autre main abaissa mon top jusqu'à ma taille et s’enroula autour du sein délaissé, le pressant délicatement en d’exquises caresses.
Je gémissais sans retenue sous cette douce torture. Mais je voulais participer à la fête !
Je passai les mains dans son dos, sous sa chemise, caressant les muscles souples et puissants qui roulaient sous mes doigts, lui arrachant un son rauque. Je contournai sa taille, redessinais ses abdos parfaits et d’un geste brusque fis sauter les boutons de sa chemise, lui arrachant un petit rire.
Il l’ôta ; ce faisant une petite plume blanche et duveteuse tomba sur mon sein.
« Tu permets ? » me demanda-t-il en la saisissant délicatement avant de la poser sur ma table de nuit.
« Mmm…où en étais-je ? » me dit-il d’un air gourmand qui fit des milliers de petites décharges électriques en moi.
« Ah oui…. » Reprit-il d’une voix basse, suggestive.
Et je le vis me retirer mon top avant de faire glisser mon bas le long de mes jambes frémissantes. Je n’étais plus qu’anticipation délicieuse.
Sa bouche se posa sur mon ventre, le parsemant de baisers avant de descendre le long de mes hanches. Ma respiration se coupa lorsqu’elle se posa sur mon aine, faisant mine de s’aventurer plus bas avant de se raviser et de poser de savantes arabesques sur mes cuisses, derrière mon genou. J’exhalai un soupir plein de frustration mêlée au plaisir. Je sentis ses lèvres sourire contre ma peau avant de remonter et de se poser, enfin, sur mon sexe brulant, lui administrant le plus divin des baisers intimes. Mon corps s’arqua sous le plaisir, mes doigts se crispèrent dans ses cheveux lorsque sa langue vint souffler doucement sur mon clitoris avant de le mordiller, lui administrant de suaves caresses.
Ma tête explosa tandis que le plaisir me submergeait, irradiant dans tous mes muscles, submergeant mes cellules nerveuses, me noyant dans un océan de félicité. Mon corps se détendit, apaisé par cet orgasme ravageur.
Il remonta, parsemant des baisers sur ma peau avant de se poser délicatement sur ma bouche.
Je voulais savourer ce moment de tendresse mais, sans que je ne contrôle rien, ce baiser s’intensifia, s’affola me faisant perdre la tête ! Je me jetai sur Edward fiévreusement ; mes sens un instant apaisés, furent à nouveau en ébullition. Ce feu dévorant se communiqua à son corps car, prenant mon visage entre ses mains, il laissa sa langue envahir ma bouche, me donnant un aperçu de mon intimité. J’étais possédée par un désir brulant, mordant sa bouche, respirant par à-coup, grognant d’une voix rendue méconnaissable par la volupté de cet échange.
Je passai au dessus de lui, enfouissant mes mains dans ses cheveux soyeux, goutant leur texture sous mes doigts. Je quittai sa bouche pour aller embrasser son cou, saisissant le lobe de son oreille entre mes dents, laissant ma langue en faire le tour en une caresse suggestive, lui arrachant un long frisson. Je sentis ses mains se resserrer sur ma taille, ses doigts s’enfoncer dans ma chair. Son corps se tendit sous mes cuisses ; je sentais la toile rêche du denim venir agacer ma peau sensible et son érection se presser désespérément sous moi.
Je traçai un chemin sur sa peau veloutée, mes lèvres descendant inexorablement vers son ventre ! Je m’arrêtai sur son nombril, en fis le tour, partis redessiner ses abdos, mordillant cette portion de peau si ferme. Sa respiration se faisait laborieuse, syncopée et cela achevait de m’embraser, me rendant délicieusement audacieuse ; je voulais lui rendre le plaisir qu’il m’avait offert, l’entendre gémir grâce à moi et perdre la raison sous mes caresses.
J’arrivai à la bordure de son jean que je défis d’un geste rapide avant de le lui retirer tout aussi rapidement. Il se trouvait maintenant en boxer devant moi, son érection palpitante clairement visible sous le fin tissu. Je le regardai et vis ses yeux dangereusement assombris par la passion ; ses traits étaient durs, marqués par le désir et son souffle de plus en plus difficile. Il me fixait hypnotique et ce regard avivait le feu au creux de mes cuisses. Je me mordis les lèvres avant de passer ma langue dessus en un geste involontaire. Son regard devint presque noir.
« Bella tu vas me tuer, je te jure » grogna-t-il d’une voix rauque.
Je lui adressai un sourire aguicheur avant de me pencher sur ce bout de tissu inutile. Je passai mes doigts sous la ceinture, frôlant sa peau, glissant à l’intérieur pour mieux ressortir, lui arrachant un grognement de frustration. Je le lui retirai enfin et reçu un soupir de contentement en réponse.
Je me penchai sur lui, laissant mes cheveux caresser son ventre, arrêtant mon visage à quelques centimètres de son érection. Sa respiration se coupa brusquement alors que dans un élan involontaire il haussa ses hanches vers moi.
Lentement, très lentement, je descendis et passa la pointe de ma langue sur son sexe, en appréciant sa texture velouté, douce. Il laissa jaillir un râle de plaisir. Mon cœur se gonfla à l’écoute de ce bruit merveilleux. D’un geste décidé, je refermai ma bouche sur lui, lui administrant la caresse que réclamait si fort son corps. Je laissai mon amour guider mes mouvements, calant ceux-ci sur le rythme de ses gémissements maintenant incontrôlés. Je sentais son gout unique sur ma langue et m’en délectai.
Soudain il me ramena à lui, interrompant ce baiser.
« Bella je te veux entièrement ; je veux pour ma première fois, m’enfouir en toi avant de connaitre cette délivrance. »
Je sentis mes yeux s’embuer et mon cœur se gonfler sous l’amour qui m’envahit à ces mots.
Vrillant mon regard dans le sien, je posai ses mains sur mes seins tandis que je descendais lentement sur son sexe, nous arrachant un soupir comblé lorsqu’il fut totalement en moi. Je restai un instant immobile, savourant la sensation d’être enfin entière, comblée. Nos regards restaient accrochés alors que doucement, délicatement j’amorçais un mouvement de vas et vient sur son sexe. A chaque butée de celui-ci en moi, une vague de plaisir irradiait vers chacune de mes extrémités et j’entrevoyais le paradis. Son visage était maintenant contracté par le plaisir ; ses yeux se fermèrent lorsque brusquement j’accélérai cette chevauchée magique, laissant mes instincts me guider, totalement à leur merci. Je rejetais la tête en arrière et fus transpercer par un éclair brulant de plaisir, qui fit éclater mon cerveau, m’explosant en milliers de molécules éparses, baignant dans la plus divine des félicités.
Je sentis ses mains descendre sur ma taille avant de la serrer convulsivement tandis que dans un dernier soubresaut il se délivra en moi, gémissant à n’en plus finir.
Je retombai sur son torse moite, tentant de retrouver un semblant de respiration, les muscles si relâchés par la jouissance que j’en étais sans force. Il me serra contre lui et je pouvais sentir son cœur battre follement sous mon oreille.
Apres un court moment il me fit tendrement rouler sur le coté et m’embrassa avec tendresse, ses mains caressant mon dos.
« Merci Bella pour ce cadeau. Ca restera un moment inoubliable pour moi, une nuit magique hors du temps. »
« Tu es un ange Edward « lui répondis-je dans un sourire.
Un sourire malicieux éclaira son visage.
« Vraiment ? C’est toi l’ange, tu as fait de ce moment une parenthèse magique, hors du temps, tu n’as aucune idée du présent que tu viens de me faire… »
Je lui jetai un regard intrigué.
« Oui mon ange, tu m’as offert le plaisir ; le paradis parait bien fade en comparaison.. »
Je souriais, amusée par la comparaison. Je ne pus retenir un bâillement. La tension était retombée et la fatigue me rattrapait. Je n’avais pas envie de m’endormir, je voulais encore profiter de lui et découvrir d’autres paradis dans ses bras.
« Chut Bella, dors mon ange… » Me dit il a l’oreille, m’enserrant dans ses bras. Une fatigue sans nom me tomba dessus et je me blottis contre lui, glissant dans le plus reposant de sommeil.
Je me réveillai quelques heures plus tard et chercha à tâtons son corps dans le lit.
Rien.
Je me relevai brusquement, désorientée, paniquée. Le lit était vide ; la chambre était vide et pas un bruit ne troublait le silence.
La peur me gagna. Je me regardai et vis que j’étais en pyjama. Le désespoir et la déception me submergèrent. J’avais rêvé. Un r rêve, ce n’était qu’un rêve !! Le plus délicieux des rêves, mais l’impression de réalité que j’en avais eue, n’en rendait mon chagrin que plus profond.
C’est le cœur lourd que je me levai et me dirigeai vers la cuisine.
Soudain je m’arrêtai. Une odeur de café frais venait doucement titiller mon nez. Le cœur plein d’espoir j’entrai dans la pièce. Je regardai partout et ne le vis nulle part. Pourtant sur la table se trouvait posé la cafetière pleine de liquide fumant et ma tasse à demie remplie.
J’avançai jusqu'à elle, le cœur lourd d’un sombre pressentiment. Une feuille blanche était posée sur la table, glissée sous la tasse. Je le pris entre mes doigts, malmenée par une brusque nausée.
Bella, mon ange
J’ai connu une nuit exquise entre tes bras, tu as fait de moi un homme
dans tous les sens du terme. Tu es gravée dans mon cœur, n’en doute jamais.
Je dois partir et je suis désolé de te laisser
une partie de moi reste avec toi, dans cette chambre.
Je t’aime.
Edward Cullen
Ps : je t’ai volé un peu de café, j’étais curieux d’y goûter.
Mes yeux se remplirent de larmes que je laissai couler sans retenue. Je l’avais eu à moi et il était parti. Je tombai assise sur une chaise, laissant le désespoir me submerger. C’est alors qu’entre mes larmes, j’aperçus sur la table un petite plume blanche, ultime souvenir de notre nuit.
POV Edward
La quitter avait été le plus difficile de mes choix. Même chuter m’avait semblé facile en comparaison. Mais je brulais de découvrir ce monde, de l’explorer…et je partais avec le plus formidable des cadeaux : l’amour. Grace à elle je l’avais senti, lui et sa chaleur, et surtout je l’avais éprouvé…..
Qui a dit que les anges n’existaient pas ?
Pas moi, j’en avais rencontré un et grâce à elle j’avais quitté mais ailes sans regret….
Et voilà j’espère que ce petit os vous aura plut autant que j’ai pris de plaisir à le concevoir !!!
^-^