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 A chacun son histoire - deuxième session

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naku
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MessageSujet: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyDim 5 Juil - 8:01

A chacun son histoire …
deuxième session


A chacun son histoire - deuxième session 124103958861


Sommaire des auteurs et leur demandeur


laulau (clouded)
eiphose (laulau)
freesia (eiphose)
clouded (anne12341)
gwendo (Phika17)
juliette (ella)
drinou (katia)
gwendo (Loumarcise)
ella (juliette)
laurie E (drinou)
anne12341 (laurie-E)
phika17 (freesia)
gwendo (rose-alice-twilight)
Laurie-E (gwendo)



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naku
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyDim 5 Juil - 8:05

A chacun son histoire - deuxième session 101256986laulau

laulau



    POV Edward

    Ma famille est moi ne sommes pas de vampires comme les autres : nous sommes végétariens. Nous ne nous nourrissons pas de sang humain, mais de celui des animaux.

    Aujourd’hui était un jour normal, mis à part le fait que je me retrouvais seul, car le reste de ma famille avait à faire. Rosalie et Emmett étaient allés voir une course de voiture au Canada, Jasper et Alice étaient partis en voyage et Carlisle et Esmée étaient en train de chasser. Je pris donc aussi des vacances et me rendis à New-York pour me détendre.

    Un jour pluvieux où je me trouvais là-bas, je décidai donc d’aller au cinéma, même si aucun film ne m’intéressait. Je choisis le film : Anges et démons. Ce film ne me tentait pas beaucoup, car j’avais déjà lu le livre, et comme souvent, on est souvent déçu de la réalisation.

    Je me rendis au cinéma le plus proche à pied. Le trajet fut assez court, car je pensai à beaucoup de choses ces temps et je gardai une allure humaine pour ne pas effrayer les gens.

    Je commençai sérieusement à m’inquiéter de ma vie amoureuse. J’étais le seul vampire de la famille à être seul, pourtant après Carlisle, j’étais le plus vieux.

    Lorsque j’arrivai au cinéma, je voulu faire demi tour, car il y avait une énorme foule qui attendait pour pourvoir acheter leur billet. J’avais complètement oublié que nous étions lundi, le jour de l’avant première. Heureusement que j’avais roulé assez vite, j’aurais sûrement une place.

    Ce fut enfin mon tour d’acheter un billet.

    - Bonjour, une place pour Anges et Démons, s’il vous plait, dis-je avec ma voix qui faisait craquer toutes les filles.

    - Heu, c’est que, je viens de vendre la dernière place et je… m’expliqua-t-elle embarrassée

    - Oh, ce n’est pas grave, je reviendrai demain…

    « Comment dire non à un être pareil… Il est si parfait. Je vais tenter quelque chose »

    Cette pensée me fit rire, mais elle ne le remarqua pas.

    - Si vous le désirez, je vous donne quand même une place, mais il faudra vous dépêcher de rentré dans la salle avant que la dernière personne rentre…

    - Non, c’est bon merci, Je reviendrai demain… lui dis-je

    - J’insiste Monsieur… Mais dépêchez-vous !

    Je la remerciai et pris le ticket. Lorsque j’entrai dans la salle, elle était déjà remplie au trois quart. Je pris une place ni trop devant, ni trop à l’arrière, même sa j’avais pu me mettre à plusieurs kilomètre…

    La salle était pleine maintenant, le film commençait dans environ cinq minutes. Je remarquai que les deux places à ma droite étaient vides. Cela n’était pas normal, vu que normalement il devait manquer une place, en raison de celle que la caissière m’avait presque supplié de prendre.

    Je dus me concentrer, car avec toutes ces pensées, ce n’était pas simple de comprendre ce qui se passerait dans le film, même si je connaissais l’histoire, car j’avais lu le livre.

    C’est pour cette raison que je ne remarquai pas tout de suites les nouvelles arrivantes. Elles étaient sûrement allées aux toilettes et avaient pris du retard, pour je ne sais quelle raison. Visiblement c’était des amies très proches. L’une était grande, ses cheveux châtains s’accordaient parfaitement avec ses yeux bleus. Elle avait un visage assez pâle avec quelque tâche de rousseur sur son visage. Je la trouvais plutôt banale.

    Quant à l’autre, je me perdis dans sa contemplation : Elle avait des cheveux châtains clairs qui s’alliaient parfaitement avec la couleur de sa peau, plutôt bronzée. Ses yeux avaient une couleur que je n’avais jamais vue. Ils étaient très profonds, d’une couleur noisette.

    Dès lors, je sus que le film ne serait pas intéressant avec une telle personne à deux sièges de moi. Je me focalisai sur ses pensées afin d’en apprendre un peu plus sur elle.

    Elle habitait dans New York, non loin du cinéma. Elle devait être âgée d’une vingt-cinq-aine d’année. J’étais embêté, elle ne pensait pas beaucoup à elle-même en ce moment… Tant pis, j’en apprendrai d’avantage plus tard. Une demi-heure après le commencement du film, elle se retourna vers son amie pour lui dire quelque chose, et ce fut à cet instant qu’elle me remarqua.

    « Cela fait depuis le début que cet ange est là, et je n’avais même pas remarqué sa présence ? Je deviens folle… Il faut vraiment que je lui parle. Ohh qu’il est beau ! »

    Cette pensée de sa part me fis sourire de plaisir, nous nous trouvions chacun quelque chose. Je me décidai de l’aborder à la fin du film, ou à l’entracte si c’était possible.

    Quand ce dernier arriva, les deux filles restèrent dans leur siège, elles n’allèrent rien acheter.

    Je restai donc moi aussi, dans le cinéma…

    Il fallait donc que je patiente jusqu’à la fin du film. Cela faisait beau plus de cent ans que je vivais, ce fut le moment le plus long de ma vie. J’essayais de me concentrer, mais ce fut extrêmement dur, car un flot de pensées à mon égard m’en empêchait.

    La fin approcha enfin, le moment que j’attendais tant arrivait !

    Lorsque le générique de la fin apparu, je poussai un soupir de soulagement. Je me dépêchai de sortir avant les filles, j’allai les attendre à la sortie. Comme ça j’étais sur de ne pas les rater. En fouillant leurs pensées, je découvris qu’elles n’avaient aucun projet pour la suite de la journée… Parfait.

    Une fois que je fus à leur hauteur, je les abordai :

    - Bonjour mesdemoiselles. Je me nomme Edward Cullen

    - B…Bonjour, balbutia-t-elle. Mon nom est Valérie et voici mon amie Cécile.

    - Je suis enchanté ! m’exclamai-je. Je voulais savoir si tu voulais venir boire un verre avec moi ?

    Je lui demandai ça le plus simplement du monde. Je lui fis aussi mon sourire en coin, celui qui faisait craquer les filles…

    - Je… heu… Avec plaisir, dit-elle gênée. Mais ça ne te dérange pas Cécile que je te laisse seule ?

    - Non, sans problème, profite ! dit son amie

    Cécile lui fit un clin d’œil que je fis mine de ne pas voir. Je l’emmenai au restaurant le plus proche. Nous restâmes silencieux le long du trajet nous séparant du resto.

    Ses pensées étaient très confuses, elle ne comprenait pas ce qui m’avait pris de l’inviter. Mais moi je le savais très bien, elle était belle, très belle et paraissait si fragile de son mètre soixante que j’aurai voulu la prendre dans mes bras pour la protéger.

    Le restaurant n’était pas très rempli lors de notre arrivée, la serveuse nous amena dans une salle non loin de l’entrée, où se trouvaient trois autres couples. Ma pensée me fit rire… Je nous comparai à un couple !

    Jusque là, nous n’avions échangé que quelques mots. Je fus le premier à briser le silence :

    - Alors Valérie, comment as-tu trouvé le film ?

    - Je n’ai pas tout compris. En fait, j’ai été distraite par ta présence…

    Suite à ces paroles, elle rougit de plus belle. Elle était si magnifique quand elle rougissait !

    - Moi aussi, tu sais… Je tâchai de me concentrer, mais ce fut difficile…

    Nous nous sourîmes. Elle était parfaite, désormais, il me serait impossible de vivre sans elle. Un monde sans Valérie était inconcevable…

    Je la mis à l’aise avec de simples questions, telles que sa couleur préférée.

    Lorsque notre boisson fut finie, je lui proposai de la ramener et elle accepta avec grand plaisir.

    Elle n’habitait guère loin du cinéma, mais il ne faisait pas très chaud dehors, l’auto fut donc la bienvenue. Dans la voiture, je n’eu l’occasion de lui poser des questions, car elle m’expliqua où se trouvait son appartement…

    Je la raccompagnai jusqu’au seuil de son appartement.

    « Il faut que je lui demande de monter… Et s’il refuse, j’aurai l’air bête… »

    Pour lui faciliter la chose, je me lançai :

    - Je peux monter ?

    Elle fut déstabilisée par ma demande, je la prenais au dépourvu, et ses pensées se perdirent très loin…

    - Oui, sans problème, j’allai te le demander…

    - Parfait, je te suis !

    Valérie habitait au cinquième étage d’un joli petit appartement. Son entrée était très bien décorée, avec des couleurs d’automne. Ensuite venait la cuisine, elle n’était pas très grande, étant donné la taille de son habitat, elle n’était composée que d’une table, quatre chaises, un four, un frigo et de petites étagères.

    Elle me fit signe de la suivre dans son salon, son canapé de couleur beige était juste en face de sa télévision à écran plat. Valérie s’assit sur le canapé et je fis de même.

    Je ne pouvais pas l’embrasser pour le moment, même si je ne voulais que ça en ce moment. Je ne pouvais pas lui faire ça tant qu’elle ne savait pas ma vraie nature… Mais comment lui dire ? Si je lui apprenais, elle s’enfuirait en courant, même si nous nous trouvions chez elles…

    Elle me sortit de mes pensées…

    - Quel âge as-tu, Edward ?

    Si cela avait été possible je lui aurai dit la vérité... Que j’avais plus que cents ans, hors c’était impossible. Pourtant, si je lui avouais l’âge dans lequel je m’étais figé, elle me trouvera trop jeune, j’allais donc devoir lui mentir. Mais une fois qu’elle saura la vérité, je lui avouerai.

    - Je viens d’avoir 22 ans…, lui mentis-je, et toi ?

    - Oh, tu es bien jeune… J’en ai 29, me répondit-elle tristement

    - Pourquoi es-tu si triste tout d’un coup ? la questionnai-je

    - C’est que, tu es trop jeune.

    Elle sanglotait maintenant. Elle se jeta dans mes bras et fut surprise par la froideur de ma peau.

    - Non, ce n’est rien. Pour moi, l’âge n’a aucune importance, pour moi, tu as le même que moi… dis-je

    - Tu dis ça pour me faire plaisir… Mais tu as froid ? Tu es glacé…

    - Non, ça va… C’est normal… et je ne dis pas ça pour te faire plaisir…

    - Tu sais, je te connais que depuis quelques heures, mais j’ai l’impression de te connaitre depuis toujours… En faite, heu…

    Devant son hésitation je l’encourageai :

    - Oui ?

    - Tu vas peut-être trouver ça un peu bête, mais… Tu sais j’ai l’impression de te connaître depuis toujours. Tu comptes déjà énormément pour moi et je ne sais pas comment imaginer une vie sans te rencontrer… Ca me paraît indispensable…

    - Tu es sérieuse ?

    - Bien-sûr… Je pense que ce n’est pas le cas pour toi, mais je tenais à ce que tu le saches…

    Je ne comprenais pas : C’est moi qui l’avais abordée, et elle pense que ce n’est pas le cas pour moi aussi ? Là, je suis perdu avec les humains !

    - Tu sais, c’est pareil pour moi, dis-je, mais je n’osais pas trop te le dire… J’avais peur que tu réagisses mal. Mais Tu es quelqu’un d’exceptionnel, mais je ne sais pas si notre relation peut continuer… Je ne suis pas quelqu’un de bien.

    Il fallait que je prenne des distances, elle ne connaissait pas ma vraie nature, j’étais un vampire ! Pas un humain… Dans de telles situations, j’aimerai tant en être un.

    - Pourquoi ? répondit-elle tristement. Pourquoi…

    - Je ne peux pas te le dire. Je… si je pouvais je le ferai, mais je ne peux pas.

    - Non Edward… Ne me fais pas ça, dis moi, je te promets de ne rien dire… S’il te plait, non pas ça ! Elle était maintenant en larme.

    Si j’avais encore un cœur en état de fonctionner, il se serait serré sous la tristesse…

    - Il faut que je réfléchisse… On se revoit demain ? demandais-je plein d’espoir

    - Oui… si tu veux…

    Je lui fis un petit bisou sur le front et m’en allai à une vitesse humaine.

    Je passais une mauvaise nuit… J’appelai Carlisle pour lui demander conseil sur ma situation, et il me répondit que c’était à moi de voir, mais que si je l’aimais vraiment il fallait que je lui avoue, même si je risquai de la perdre… Je ne voulais pas la perdre, ce serais horrible pour moi ! Elle comptait déjà tellement et je l’aimerais pour l’éternité…

    Le lendemain venu, j’appelai Valérie pour lui demander si elle voulait toujours me voir. Elle me répondit qu’elle voulait avec plaisir. Je lui donnai rendez-vous dans à Central Park à 16h00.


Dernière édition par naku le Sam 8 Aoû - 10:05, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyDim 5 Juil - 8:21

    A l’heure convenue, je me rendis au parc et l’attendis, elle n’y était pas quand je suis arrivé. Elle me rejoignit cinq minutes plus tard. Nous nous assîmes sur un banc pour parler. C’était maintenant ou jamais… J’avais peur de sa réaction, très peur. Et si elle partait en courant ?

    Ses pensées à elle aussi étaient confuses, elle se demandait pourquoi je m’étais comporté ainsi la nuit dernière. Elle était stressée, tout comme moi… Je décidai de me lancer :

    - Tu as bien dormis ? demandai-je

    - A vrai dire, pas très bien… J’ai beaucoup pensé à hier… Je ne comprends pas ton comportement, mais si tu ne peux pas en parler, je peux comprendre…

    Elle me dit cette phrase et me fit un sourire remplit de tristesse.

    - Non, je vais t’expliquer… Mais c’est dur pour moi et tu vas peut-être avoir peur de moi après, ce que je comprendrai … Tu pourras même partir en courant, je ne t’en voudrai absolument pas. Au contraire, je comprendrai…

    - Non, quoi que ce soit, je ne partirai pas encourant, je te le promets, me rassura-t-elle

    - Ne me promets rien et…

    - Non, Edward, toi écoute moi. Je t’aime pour ce que tu es, malgré que je te connaisse depuis peu de temps, tu comptes tellement pour moi.

    - Ne dis pas de bêtise s’il te plaît, c’est déjà assez dur comme ça… Maintenant laisse moi parler, car si tu m’interromps encore, je pourrai revenir sur ma décision. Alors… Tu n’as rien remarqué de particulier chez moi ?

    - Non…

    - Ma peau, elle est glacée… Et mes yeux, regarde mes yeux ! Je ne suis pas normal ! Je suis un monstre Valérie ! Un monstre ! Je criai maintenant

    - Non tu n’es pas un monstre, et tu ne le seras jamais à mes yeux… S’il te plaît, calme-toi…

    - Non, je ne peux pas… Tu tiens toujours à savoir ce que je suis ?

    - Je... Heu, oui. Je suis prête et quoique tu dises, je ne partirai pas en courant, comme tu l’insinue.

    - Je suis un… vampire…

    Va voix n’avait été qu’un murmure.

    - Un quoi ? Un vampire ? Mais ça n’existe pas ! Edward ce n’est pas drôle…

    - Mais je ne te mens pas ! J’en suis réellement un !

    - Edward…

    - Non ne dis rien. Je vais te laisser réfléchir à tout ça… Je te rappelle un des ces jours… Je t’aime…

    Sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit, j’étais déjà loin…

    Je devais lui laisser du temps pour digérer ce qu’elle venait d’apprendre. Je m’occupai donc une semaine pour lui laisser le temps de se rendre compte de ce qu’elle risquait. Cette semaine fut la plus longue de ma vie… Une semaine sans elle, désormais ce me serai impossible. Je n’osai pas imaginé si elle refusait de me revoir.

    Je pris donc mon courage à deux mains et composai son numéro. Elle décrocha à la deuxième tonalité :

    - Allo ?

    - C’est moi… dis-je doucement

    - Enfin ! Tu sais que je pensai que tu ne me rappelleras plus jamais ?

    - Tu as réfléchi ?

    - Bien-sûr ! J’y ai pensé tout le temps… Je te l’ai dis, quoique tu sois, je t’aime pour ce que tu es et c’est tout… Tu aurais été un monstre la nuit, ou un truc dans le genre, ça n’aurai rien changé !

    - Mais ouvres les yeux, je suis un monstre !

    - Non Edward, tu es un homme…

    - Tu n’auras pas peur de moi quand je serai avec toi ?

    - Non, je suis sure que tu es incapable de me faire du mal.

    - Tu as raison… Tu es chez toi ?

    - Oui, tu peux venir si tu veux, ça me ferai plaisir.

    - Ok, j’arrive, je t’aime

    - Moi aussi !

    Sur ce, je raccrochai et me préparai pour aller la retrouver. Je mis un jean et une chemise noire et pris ma voiture pour me rendre chez elle.

    Elle me manquait terriblement, avoir su qu’elle aura réagit de la sorte, je n’aurais pas attendu toute une semaine !

    Lorsque je sonnai en bas de son immeuble, elle arriva aussitôt et m’ouvrit la porte. Nous montâmes dans son appartement et dès que nous fûmes entrés elle me sauta au cou et m’embrassa. Je fus d’abord surpris, puis lui rendis son baiser. Elle passa une main dans mes cheveux et l’autre descendit le long de mon torse musclé et je fis de même.

    Il fallait que reste sur mes gardes car elle sentait vraiment bon, le meilleur parfum qu’il m’eut été permis de connaitre.

    Elle passa sa main sous ma chemise et entrepris de l’enlever, mais je la stoppai dans son élan. Il fallait que je lui explique pourquoi j’avais ainsi réagi, sinon elle allait être vexée.

    - Valérie, ce n’est pas que j’en ai pas envie, au contraire j’en ai très envie, mais ton sang m’attire quand même, même si je sais me contrôler. Mais j’ai si peur de te faire mal, je dois faire attention à chacun de mes mouvements, lui expliquai-je

    - Oh, je suis désolée, s’excusa-t-elle, je ne savais pas, d’ailleurs j’ignore tant de chose sur toi… Explique-moi s’il te plait et je te promets de ne pas m’enfuir en courant !

    Je lui expliquai tout sur nous, tel que nous nous nourrissions de sang animal, que nous vivions éternellement, que j’avais plus de cent ans, que je lisais dans les pensées, que Jasper et Alice avaient eux aussi un don et que quand nous tombions amoureux c’était pour toujours,…

    A cette remarque, ses joues s’empourprèrent de rouge, elle était tellement belle tout le temps !

    Ses pensées dérivèrent et elle nous vu ensemble à notre mariage…

    Je lui parlai aussi de la transformation pour devenir vampire, même si je n’aurai pas du, mais elle me posa la question et je fus obligé de lui répondre. Je lui expliquai que notre cœur arrêtait de battre, qu’elle durait plusieurs jours et que la douleur était tellement atroce, qu’on ne pouvait l’imaginer…

    Quand cette dernière explication fut finie, elle me demanda :

    - Je veux être comme toi, transforme moi !

    - Non, je ne peux pas ou plutôt je ne veux pas t’ôter la vie ! Penses à ta famille.

    - Je n’en ai pas, rétorqua-t-elle, mes parents sont morts quand j’avais cinq ans et je suis fille unique et je…

    - Pense à Cécile alors !

    - Elle comprendra quand elle saura que je suis avec toi…

    - Non justement, elle ne peut pas savoir que nous sommes des vampires. Si je te transforme, elle te croira morte, comme toutes les personnes qui te connaissent ! Réfléchis…

    - Qu’elle me croie morte alors ! Moi je veux vivre avec toi et personne d’autre ! Mais peut-être ne m’aimes-tu pas assez…

    - Non, ne dis pas ça, je t’aime plus que tu ne le crois. Je ne veux simplement pas t’enlever la vie… Je tiens trop à toi.

    - Je… oui je comprends… Mais je voudrais être comme toi pour passer ma vie à tes côtés.

    - Peut-être un jour…

    Je ne pus dire quelque chose de plus car sa bouche se retrouva de nouveau sur la mienne.

    Le lendemain à son réveil, Valérie fut étonnée de me trouver à son côté. Elle avait beaucoup rêvé… de moi. J’avais été heureux de voir ses rêves. J’eus du mal à rester à la regarder et ne pas la réveiller durant son sommeil.

    Les semaines passèrent, nous passions énormément de temps ensemble elle et moi. J’avais beaucoup de peine à la quitter, d’ailleurs je ne le faisais que pour aller chasser, et j’y allais le moins de temps possible.

    Cela faisait trois mois que nous étions ensemble et tout se passait pour le mieux.

    Ce jour là, je me rendis dans une forêt non loin de New-York, vu que j’y habitais avec elle, et chassais des cerfs. Cela faisait à peine une demi-heure que je chassais quand, soudain, j’eu une angoisse. Je n’entendais plus les pensées de ma douce. Alors que deux secondes auparavant elles résonnaient dans ma tête… Je lâchai ma proie et courrai le plus vite possible en direction de la ville. Je stressai beaucoup en ce moment, ces pensées ne me parvenaient plus. Que lui était-il arrivé ? Non… Elle ne pouvait être morte ! Non !

    J’accélérai, je scrutai les pensées des gens, mais je ne trouvai rien, bang sang où était-elle ?

    Soudain j’interceptai une pensée qui me fit froid dans le dos : Elle venait d’avoir un accident devant son immeuble ! Le mec qui avait fait ça méritait la mort !

    Lorsque j’arrivai, son odeur me frappa, je fus choqué quand je vis le sang sur la chaussée. Non ! Je courus vers elle, et sans hésiter, je m’emparai d’elle et je couru à pleine vitesse, ne faisant pas attention à ce qui se passait autour de moi et aux protestations des gens qui s’étaient rassemblé autour de Valérie.

    Je ne savais pas où je me rendais… J’avais la gorge en feu, son sang dégageait une telle odeur ! Je me stoppai une fois que nous fûmes hors de vue. J’attrapai mon téléphone portable et composai le numéro de Carlisle, il décrocha après la deuxième tonalité :

    - Oui Edward ? dit-il

    - Carlisle, Valérie a eu un accident, elle perd beaucoup de sang, elle est très blessée, aide moi !

    - Calme-toi Edward, emmène-là à l’hôpital et tu verras ce qu’ils te disent… si vraiment il n’y a aucun espoir, il faudra la transformer.

    - Non, je ne la transformerai pas !

    Je raccrochai et me rendis à l’hôpital…

    Lorsque j’arrivai aux urgences, on m’accueillit tout de suite dans une chambre, vu l’état de Valérie. Ils firent un examen, et une fois le diagnostique terminé, ils m’annoncèrent la nouvelle, même si j’étais déjà au courant, ayant lu dans leurs pensées…

    - Je suis désolé, commença le docteur, mais nous ne pouvons rien pour elle pour le moment, elle est tombée dans un coma profond et nous n’avons rien pour ça…

    - Je… Laissez-moi avec elle s’il vous plait…

    - Oui, bien-sûr.

    Il sortit de la chambre et je fus seul avec elle. Il fallait que je prenne une décision que je pourrai regretter…

    Je fis mon choix. Je m’emparai d’elle et sauta par la fenêtre, j’espérai que personne ne nous verrai, mais tant pis.

    Je couru à vitesse vampirique en direction de son appartement, j’entrai par la porte, car elle habitait trop haut pour que je puisse m’y rendre par la fenêtre avec elle dans les bras.

    Arrivé dans son appart, je la posai sur le lit et hésitai, puis me lançai…

    J’approchai ma bouche de son cou et plantai mes dents dans son cou. Je senti le sang dans ma bouche, puis injectai le venin. J’eus du mal à lâcher sa gorge, elle avait un sang tellement bon… Mais le fait d’y penser ne m’aidait pas. Je fis un dernier effort et arrivai à enlever mes dents de là.

    Elle commença à se tordre de douleur, d’abord doucement, puis de plus en pus fort.

    Pour le moment elle n’avait l’air de n’être qu’au début du processus, car Carlisle m’avait expliqué qu’au début la personne se tordait de douleur et qu’ensuite des cris venaient quand la deuxième phase débutait.

    Ce fut le deuxième jour que les premiers cris apparurent. Au début ça n’avait été que des gémissements mais ils s’étaient transformés en cri. Je soufrai avec elle, car ses cris me faisaient mal, je regrettai mon geste, par ma faute elle soufrait beaucoup.

    Le quatrième jour, les battements de son cœur commençaient à se faire de plus en plus irréguliers, trop irréguliers. La transformation touchait à sa fin. Son cœur fis un dernier battement puis, plus rien…

    Valérie commença à bouger et ses yeux s’ouvrirent d’un coup. La surprise se lut sur son visage, elle sauta du lit et me fixa avec ses pupilles maintenant rouges.

    - Edward ? Demanda-t-elle perplexe

    - Tout va bien mon amour… Je suis là, ça va aller.

    - J’ai eu très mal, et pourquoi je vois aussi bien ? J’entends tout …

    - Tu as eu un grave accident et … tu étais dans un coma profond et les docteurs n’étaient pas sûrs que tu te réveilles… Je t’ai enlevé et je… je t’ai transformée, tu es une vampire maintenant… Pardonne-moi, je ne voulais pas, je suis un égoïste… Je voulais que tu restes au près de moi… je n’ai pas songé à toi, je…

    - Edward, tu n’as rien à te reprocher, tu as fait le bon choix, en plus je voulais devenir l’une des vôtres, tu ne m’as pas tuée, tu m’as sauvée. Oh, comme je t’aime !

    Je fus tellement heureux que je ne pus m’empêcher de l’embrasser avec vigueur, je n’avais nul besoin de me retenir, car elle était comme moi désormais.

    Nous reprîmes là où nous nous étions stoppés, il y a environ un mois. Elle enleva mon t-shirt et nous passâmes une folle nuit d’amour…
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyDim 5 Juil - 8:27

A chacun son histoire - deuxième session Eiphos10

eiphose





Prologue :

J’avais cru avoir trouvé l’amour, je pensais avoir rencontré mon âme-sœur. Mais il n’en était rien.



Histoire :

Lorsque j’avais demandé à ma Bella de choisir entre moi et Jacob, j’avais l’intime conviction qu’elle me choisirait. J’aurai même pu affirmer qu’il était sûr que son choix se porterait sur moi. Elle avait risqué sa vie en Italie pour moi. Elle m’avait demandé de ne plus jamais la quitter, elle m’avait dit qu’elle m’aimait, oui j’étais sûr de moi.

Mais parfois certaines de nos décisions peuvent inverser le cours d’une vie. Pourquoi n’avais-je pas voulu la transformer ? Pourquoi l’avais-je quittée ? Pourquoi lui avais-je posé cette question ? Pourquoi avais-je été aussi sûr de moi ? Au moins aujourd’hui, elle serait mienne. Oui, elle avait choisi Jacob, son soleil disait-elle. Celui qui lui avait redonné goût à la vie.

Ma famille m’avait soutenu dans cette épreuve. Alice n’avait rien vu, m’avait-elle dit, mais devais-je la croire ? Ils étaient tous prévenant avec moi, même trop. Au lycée, ils ne me quittaient pas, ils ne me laissaient seul qu’à la maison. Ils avaient peur que je m’en prenne à Jacob. Mais j’avais dit à Bella que je respecterai son choix, je lui avais dit que je voulais son bonheur. Elle aurai mieux fait de me laisser en Italie. Je respectais ma parole, mais je souffrais terriblement. Je souffrais de la voir partir avec lui après les cours, je souffrais de le voir l’enlacer pour l’embrasser, je souffrais de ne plus sentir son odeur dans ma chambre, je souffrais de ne plus l’entendre parler la nuit, je souffrais de ne plus voir ses joues rosir. Ma souffrance était atroce. Il fallait que je m’éloigne de Forks, il fallait que je m’occupe à autre chose.

Je me rappelais alors qu’Aro s’était beaucoup intéressé à moi, ou plutôt à mon don ainsi qu’à celui d’Alice. Ce serait peut être une bonne idée que de retourner en Italie afin de découvrir la vraie puissance de ma télépathie. Et puis surtout cela m’éloignerait de Forks et de ma souffrance. Carlisle m’avait approuvé, mais m’avait quand même dit de faire attention à ne pas oublier qui j’étais là bas. Esmé, si elle avait pu, aurait pleuré, beaucoup pleuré à l’annonce de mon départ. Alice avait voulu m’accompagner mais je lui avais dit qu’elle avait Jasper et que j’avais besoin de faire ce chemin seul. Rosalie, elle n’avait rien dit, elle était simplement heureuse que Bella ne fasse plus partie de la famille. Quant à mes frères, Jasper était resté fidèle à lui-même et m’avait souhaité bonne chance, Emmet lui m’avait pris dans ses bras et avais joué les gros dur mais ses pensées avaient été toutes autres.

Me voilà donc commençant une nouvelle vie. Carlisle avait prévenu Aro de ma venue à Volterra. Et je ne doutais pas qu’il lui avait dit de faire attention à ce qui allait m’arriver. Il n’avait plus vraiment confiance en ses trois anciens amis, mais il savait qu’ils le respectaient.

Aro lui-même était venu m’accueillir.

- Edward, je suis si heureux de te revoir parmi nous. Alice n’a pas voulu venir ? Et Bella est-elle transformée comme vous l’aviez promis ?

- Aro tu connais déjà la réponse à tes questions, alors je t’en pris épargne moi la fausse sympathie.

- Tsss tsss tsss Edward, ne sois pas si dur, tu me remercieras plus tard, tu verras. Allez viens suis moi dans la grande bibliothèque, nous allons rejoindre les autres.

Je le suivais et entrais dans une grande pièce dont les murs entiers étaient recouverts de livres anciens. J’eu un pincement au cœur en pensant que Bella aurait été à son aise ici. Elle y aurait trouvé son bonheur. Mais je ne devais plus penser à elle. Je devais aller de l’avant désormais et ne pas me retourner.

Caïus et Marcus étaient là avec leurs compagnes. Ils ne me regardèrent même pas, faisant comme si je n’existais pas. Je ne m’attendais pas à être mieux reçu, mais leurs pensées se firent violentes.

- Non je ne suis pas là pour vous espionner, je suis là pour répondre à la demande d’Aro, je suis là pour étudier mes capacités et rien d’autre.

- Edward, ce n’est pas la peine de t’en prendre à nous, après tout c’est toi qui a refusé la première fois et maintenant tu as changé d’avis, comme ça, pourrions nous savoir pour quelle raison, me répondis Caïus sur un ton narquois.

- Demande à ton frère, il sait pourquoi. Alors Aro, quand commençons-nous, je veux savoir quelles sont mes aptitudes, je veux savoir de quoi je suis capable.

- Tu es bien pressé Edward, ne voudrais-tu pas chassé avant. Ah non c’est vrai que tu es végétarien, comme ton père, ah quelle drôle d’idée tout de même, le sang humain est tellement gouteux, comment peut on se nourrir de sang animal, non vraiment je ne vois pas.

- Ecoute Aro, je n’approuve pas votre façon de vous nourrir, mais ne compte pas à ce que je change de mode de vie sous prétexte que je suis des vôtres aujourd’hui. Et puis………

Je ne pus finir ma phrase, la porte s’ouvrit avec une telle violence qu’elle claqua contre le mur et le bruit résonna certainement dans toute l’Italie.

- Alec, fiche moi la paix à la fin, je te dis non et non, je ne veux pas aller chasser avec toi. Vas-y avec ta sœur, ou demande à Heidi de te ramener de quoi te satisfaire mais non, je n’irai pas. Ah père je vous cherchais juste………

- Mon ange, du calme, nous avons un invité, je te présente Edward Cullen, Edward je te présente ma tendre Laure-Anne, ma fille.

- Ta fille, Carlisle ne m’avait jamais dit que tu avais une fille.

- Oui enfin ma fille adoptive.

Je tombais de haut, lorsque cette jeune femme était entrée dans la bibliothèque, j’avais pu lire en Aro de l’amour. Etait-ce possible qu’il ressente la moindre affection pour quelqu’un ?

Laure-Anne s’approcha de moi et me tendis la main.

- Enchantée Edward, depuis le temps que j’entends parler de toi.

- Pas en des termes élogieux je suppose.

Elle n’eut pas besoin de répondre, à la lecture de ses pensées je compris la façon dont on lui avait parlé des Cullens. Malgré tout, une sorte de fascination pour moi lui posait dilemme.

- Assez assez de bavardages, nous coupa Aro, je vais demander à Heidi de nous rapporter de quoi nous sustenter, je ne te propose pas de te joindre à nous Edward, je suppose, Marcus, Caïus allons-y. Laure-Anne ma chérie viens-tu avec nous ?

- Non merci. Je vais tenir compagnie à notre invité.

- Comme tu voudras.

Nous nous retrouvâmes seuls tous les deux en un dixième de seconde. Je l’observais dans son semi silence, elle était très agréable à regarder, non elle était vraiment jolie, grande, fine, brune, ses cheveux tombant sur ses épaules, sa peau était pâle, mais pas translucide comme la plupart des vampires. Et ses yeux étaient rouge mais pas rouge comme ceux de sa famille mais d’un rouge plus atténué et doré, telle la cornaline. Je me demandais bien pourquoi.



De son côté, elle avait fait de même, elle m’avait détaillé de la tête aux pieds et ses réflexions intérieures me firent rire. Cela faisait une éternité que je n’avais pas rigolé.

- Ah oui me dit-elle, il est vrai que tu lis dans les pensées, va falloir que je remédie à ça alors.

- Remédier à ça ? Comment ?

- Comme ceci ? Vas-y essaye.

J’essayer de pénétrer son esprit, mais rien, absolument aucune pensée. J’en restais estomaqué. Ca n’aurait pas dû, vu que je savais qu’Aro ne recueillait que des vampires qui pouvait lui apporter quelque chose, mais comment faisait-elle ?

- Comment fais-tu ça ?

- Tout simplement en bloquant mon esprit Edward.

- Et pour Aro, dis-je, c’est pareil, il ne peut pas te lire ?

- Si bien sûr que si, enfin c’est ce qu’il croit ! Mais parle-moi plutôt de toi Edward, j’aimerai savoir pourquoi tu es venu dans l’antre du démon, pourquoi as-tu rejoints mon père ?

- En réalité je ne sais pas trop. J’avais besoin de m’éloigner de chez moi. Et puis Aro m’avait dit que mon pouvoir pouvait être amélioré alors, je me suis dit pourquoi pas.



Pour la première fois depuis longtemps je me confiais. J’avais envie de parler avec Laure-Anne. Je ressentais une attirance pour elle, elle me fascinait. Et ses yeux ! D’où leurs venait cette couleur si particulière ?

- Laure-Anne, j’ai remarqué que tes yeux était différents, pourrais –tu me dire pourquoi ?

Mais c’était sans compter sur son caractère bien trempé.

- Et pourquoi devrais-je te répondre ? Après tout je ne te connais que depuis quelques heures. Pourquoi devrais-je avoir confiance en toi ?

- Alors d’abord parce qu’avant que tu ne bloque tes pensées, j’ai très bien entendu ce que tu pensais de moi, lui répondis-je en souriant, et ensuite parc e que je ressens la même chose que toi.

J’avais décidé d’être franc, après tout je ne risquais plus rien, ayant déjà été trahi par le passé, je préférais être sûr avant de m’engager dans une nouvelle relation.

Elle baissa la tête et je pense que si elle avait pu rougir, elle serait devenue cramoisie. La belle au fort caractère était peut être aussi une belle au cœur tendre.

- En fait c’est une secret Edward et j’ai besoin d’être sûr de toi pour en parler, ma condition en dépend.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyDim 5 Juil - 8:28

Quel pouvait être ce si grand secret qu’elle gardait ? Et comment pouvait-elle garder un secret avec Aro comme père ? Son pouvoir de dissimulation. Voilà pourquoi Aro ne savait pas. Elle lui cachait, mais lui était persuadé qu’il pouvait tout lire en elle. Décidemment cette fille était pleine de surprise.

- Alors je gagnerais ta confiance.

Les Volturis venaient de rentrer de leur festin et nous rejoignîmes dans la bibliothèque. Aro semblait inquiet de la nouvelle amitié née entre sa fille et moi. Il se dirigea vers moi, pour soi disant parler de mes futurs entraînements, mais lorsqu’il posa sa main sur mon épaule, je sus qu’il venait me sonder.

Deux semaines passèrent où je m’entrainais avec Aro, je m’étais aussi beaucoup rapprocher de Laure-Anne, nous passions beaucoup de temps ensemble, ce qui ne plaisait guerre à Alec, qui était amoureux d’elle. Quant à Aro, il ne disait rien, ni contre, ni pour. Elle me bloquait souvent ses pensées, sauf lorsqu’elle voulait avoir une conversation secrète avec moi. Cela arrivait régulièrement. Comme cette fois où enfin j’avais découvert son secret, ou plutôt, qu’elle m’avait laissé l’entendre.

Un soir j’allais partir chasser et elle me rejoignit, me demandant si elle pouvait m’accompagner. Je n’y voyais bien sûr aucun inconvénient, bien au contraire, passer ma soirée avec elle, rien que nous deux, m’enchantait. Nous partîmes alors en chasse. J’avais pris l’habitude d’aller me nourrir dans une forêt située à une centaine de kilomètres de Volterra. Il ne nous fallut que quelques minutes pour y arriver. Elle était rapide, presque autant que moi.

Je m’arrêtais et l’attendis. Elle arriva presque tout de suite derrière moi. Elle rigolait. Je lui dis que j’avais repéré une horde de cerfs pas loin et que j’allais les attaquer, je n’en aurais pas pour longtemps, que je la rejoindrais après. Mais elle continua de s’amuser, me fît un clin d’œil et se précipita vers l’odeur de mon repas. Je la suivis et qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je la vis en train de se nourrir de mon met. Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Je la regardais estomaqué. Elle se retourna vers moi et me sourit. Puis me dit enfin pensa en ouvrant son esprit :

- Tu viens de découvrir une partie de mon secret.

- Mais tu devrais avoir les yeux bruns dorés comme moi ? Et puis pourquoi une partie au fait.



Elle me fit signe de m’asseoir à côté d’elle, elle allait tout m’expliquer.

- Edward, je n’ai pas les yeux comme les tiens parce que je me nourris d’animaux et de sang humain aussi. Je voudrais ne me nourrir que d’animaux mais je ne peux pas. Aro le verrait. Et tu sais ce qu’il pense de ta famille et de toi. Alors il me tuerait.

- Il te considère comme sa fille, c’est la première fois que je le vois éprouver de la compassion pour quelqu’un, il ne te ferait aucun mal.

- Bon d’accord j’exagère peut être un peu, mais il me chasserait de Volterra et j’irais où alors ? C’est pour cela que je lui cache mes pensées, enfin certaines. Mon don me permet de lui montrer ce que je veux, mais il pense qu’il voit tout, qu’il est le seul à tout pouvoir voir.



Elle soupira, pris mon visage dans ses mains et planta ses yeux dans les miens.

- Tu es la première personne à qui je dévoile mon secret. J’ai confiance en toi Edward, j’espère que tu ne me trahiras pas.

- Laure-Anne jamais je ne pourrais te trahir. Je sais trop ce qu’est la trahison, crois-moi.

- Je le sais Edward, je le sais.

Je ne sais pas comment j’en arrivais là, mais je déposais mes lèvres sur les siennes et l’embrassais. Pensant qu’elle me repousserait, elle se laissa faire et me rendis mon baiser. Notre étreinte dura quelques minutes puis elle se releva.

- Nous devrions rentrés avant qu’Aro ne nous envoie Démétri. Au fait wow, ce baiser était wow.

Un petit sourire traversa son visage et une lueur malicieuse transperça ses yeux. A cet instant, je n’avais qu’une envie, l’embrasser encore et encore. Cette fille, je venais d’en tomber amoureux. Elle savait ce qu’elle voulait, elle n’avait pas sa langue dans sa poche, mais la carapace qu’elle s’était forgée à côtoyer les Volturis me donnait envie de la serrer fort dans mes bras.

Quelques mois plus tard, Laure-Anne était devenue officiellement ma petite amie. Aro avait accepté à contre cœur notre relation, mais ma dulcinée avait su le faire flancher. Nous devions même nous marier en Italie dans 2 mois. Ma famille avait prévu de faire le voyage et était ravie que j’aie repris goût à la vie. Alice, qui était venue nous rendre visite pour préparer le mariage avec Laure-Anne, était complètement tombée sous son charme. Elles s’adoraient.

J’avais beaucoup travaillé sur mon pouvoir avec Aro. J’étais toujours capable de lire dans les pensées du moment présent, mais maintenant en plus, je pouvais entrer dans la tête de la personne et avoir une vraie communication avec elle. Il suffisait que je pense à ma réponse pour qu’elle s’inscrive dans le cerveau de l’autre. Mais je devais encore travailler ma concentration.

Lorsque nous n’étions pas seuls ou alors éloignés, Laure-Anne et moi communiquions ainsi. Cela pouvait être aussi un jeu très sensuel, quand nous étions seuls. Les vampires ayant l’ouïe très fine, nous pouvions ainsi être sûrs de ne pas être entendus. Mais un soir, tout ne se passa pas comme prévu. Alors que ma future femme et moi étions dans la bibliothèque à discuter par ce biais, Aro entra s’en que l’on ne l’entende et vu ce de quoi nous parlions, en prenant sa fille dans ses bras. Elle n’avait pas eu le temps de bloquer nos pensées.

Il se mit alors à hurler, il devint violent et jeta tout ce qui se trouvait à proximité de ses mains. Il commença alors à s’en prendre oralement à Laure-Anne et je dus intervenir. J’essayais de lui expliquer calmement que sa fille n’aimait pas tuer les humains. Que ça ne datait pas de mon arrivée mais bien d’avant et que si elle était heureuse ainsi, il ne devait pas l’en empêcher. Mais il ne m’écoutait pas.

- Edward, hors de ma vue !!!! Par respect pour Carlisle, je ne te tue pas, mais le mariage est annulé et plus jamais tu ne t’approcheras de ma fille, plus jamais tu ne poseras les pieds en Italie, tu peux en être sûr !!! J’y veillerais personnellement. Comment as-tu pu la faire devenir une moins que rien, un vampire tuant des animaux. Il est hors de question que ma fille ne devienne une Cullen. Elle recommencera à tuer des humains, c’est un vampire. Tu m’entends Laure-Anne, tu es un vampire !!!!!!! Et les vampires se nourrissent de sang humain. Humain ! Tu as compris.

C’était sans compter sur le caractère impulsif de mon aimée.

- Alors d’abord, je sais que je suis un vampire ! Deuxièmement, ce n’est pas Edward qui m’a converti au végétarisme, je l’étais déjà avant, mais puisque c’est comme ça, et bien je le serai entièrement maintenant, parce que oui je continuais de me nourrir de sang humain, mais j’ai horreur de ça, alors maintenant, c’est fini, je ne toucherais plus jamais un humain de ma vie. Et…

- Laure-Anne, je commence à en avoir assez que tu discutes toutes mes décisions…

- Je fais ce que je veux, Aro, et je me marierai avec Edward que tu le veuilles ou non. Et Edward restera en Italie avec moi. Et tu devras l’accepter comme faisant parti de la famille.

- Puisque tu le prends comme ça, ma chère enfant, je te donne le choix, ce sera nous ou lui !! Mais sache que si tu le choisis lui, tu ne pourras plus faire demi tour ! Et n’oublie pas que ton cher et tendre, s’amourache de jeunes demoiselles très régulièrement pour mieux les laisser choir après. Qui te dit qu’il ne fera pas de même avec toi ?

- Mon amour je te promets que jamais je ne te laisserai, ne l’écoute pas, viens avec moi, partons d’ici. Tu ne seras pas heureuse avec eux. Tu avais commencé à choisir de partir d’ici avant mon arrivée. Tu commençais déjà à vouloir les quitter.

- Edward viens partons !!! Allons rejoindre ta famille, ma nouvelle famille !!!!

Aro était dans une colère noire. Il hurlait, il avait transformé la bibliothèque en vraie capharnaüm.

- Puisque c’est ainsi, je te renie Laure-Anne, tu entends, je te renie. Tu ne pourras jamais plus revenir ici. Plus jamais. Et quand il te laissera, comme il a laissé Bella, tu seras seule.

Ses pensées n’étaient pas bloquées et je pouvais y lire de la colère pour Aro, mais elle se disait aussi qu’il avait peut être raison, que je risquais de me lasser d’elle, qu’en rentrant à Forks, je reverrais Bella et que je la laisserai.

Alors je pensais aussi dans sa tête. « Ecoute, je t’aime, tu vas devenir ma femme, crois-tu que je te l’aurais demandé si j’avais pensé ne pas passer mon éternité à tes côté ? Bella n’est plus rien pour moi. Toi seule compte. Je t’aime Laure-Anne. »

Elle me prit alors la main, se dirigea vers son père, elle voulait le tenir une dernière fois dans ses bras. Elle faisait sa forte, mais je savais qu’au fond elle était apeuré à l’idée de perdre son père. Malheureusement Aro s’éloigna d’elle en la repoussant et sortit. Elle s’effondra dans mes bras et je sus que si elle avait pu pleurer, à cet instant elle serait en sanglot.

Cela faisait maintenant six mois que nous étions de retour à Forks. Ma femme, oui nous nous étions mariés comme prévu, adorait sa nouvelle vie. Ma famille était devenue la sienne. Mais elle restait blessée de sa séparation d’avec Aro. Et je savais que par moment l’Italie lui manquait. Mais j’étais sûr qu’Aro changerait d’avis, il lui faudrait du temps, mais après tout, n’était-elle pas la seule personne qu’il n’ait jamais aimée ? Je l’avais entendu dans ses pensées quand il nous avait laissés. Il regrettait, il s’en voulait, mais sa fierté avait pris le dessus. Il savait qu’un jour il pardonnerait. Je n’en avais pas parlé à mon amour. Si je lui avais dit, elle serait alors retourner en Italie et Aro n’aurait pas fait son mea-culpa. C’est lui qui reviendrait vers elle.

Je la soutenais alors du mieux que je pouvais. Elle était tout de même heureuse et cela nous suffisait. Nous avions plein de projets. Et toute l’éternité pour les réaliser. Je n’avais plus revu Bella, mais j’avais su qu’elle et Jacob était toujours ensemble. Ils avaient déménagé à Jacksonville.

Epilogue :

J’avais cru avoir trouvé l’amour, je pensais avoir rencontré mon âme-sœur en Bella. Mais il n’en était rien. Mon véritable amour était Laure-Anne.
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:48

A chacun son histoire - deuxième session Cloude10

clouded


Hit me like a ray of sun
Burning throught my darkest night
You’re the only one that i want
Think i’m addicted to your light

Tu m’as transpercé comme un rayon de soleil
Brûlant à travers la plus sombre de mes nuits
Tu es le seul que je veux
Je suis sous le charme de ta lumière

Halo, Beyonce
http://www.deezer.com/track/2553265




- EMMETT, je t’interdis de faire ça !

Il avançait dangereusement vers moi. Face à lui, je ne faisais pas le poids…

- Arrête ça tout de suite !

Il éclata de rire, me souleva comme un vulgaire sac de plumes et me jeta avec délectation dans le lac.

- Non ! Non ! Regarde dans quel état je suis !

Pour toute réponse, il retira son t-shirt et prit son élan pour me rejoindre, m’éclaboussant copieusement au passage. C’était impossible de résister à sa bonne humeur. C’est vrai, j’étais trempée mais comment ne pas fondre devant ses grands yeux bleus malicieux.

- Je n’ai plus qu’à aller me changer ! rétorquai-je dans un éclat de rire

C’était un de ses après-midi chaud et lumineux. La nature, doucement engourdie par la chaleur, sentait l’herbe et le foin. J’étais heureuse de le voir aussi détendu. Depuis quelques temps nos rapports n’étaient pas au beau fixe. Je connaissais Emmett depuis des années et il avait été le grand frère que je n’avais jamais eu, à la fois un ami et un confident précieux. Il était plus âgé que quoi, mais du haut de mes 17 ans, je lui donnais du fil à retordre. Les choses étaient devenues plus compliquées lorsque j’avais rencontré Adrian au lycée. Basketteur vedette de l’école, beau comme un dieu, toutes les filles avaient jeté leur dévolu sur lui, mais c’était moi qu’il avait choisi. Nous sortions ensemble depuis quelques semaines et Emmett
le détestait cordialement. Pourtant, ils avaient de nombreux points en commun : sportifs tous les deux, populaires et surtout aussi séducteurs l’un que l’autre, ils avaient tout pour s’entendre. Mais Adrian était un éternel sujet de dispute entre nous.

Je sortis de l’eau ruisselante. Je surpris le regard d’Emmett sur moi et lu dans ses yeux cette même tristesse qui ne le quittait que très rarement depuis quelque temps.

- Tu comptes aller à cette fête ce soir ?
La fête de notre village, le seul moment un peu animé dans ce coin paumé.

- Bien sûr.
- J’imagine que tu seras accompagnée
- Oui, tout comme toi je suppose.
- Ecoute, je ne comprends pas pourquoi tu sors avec ce crétin
- Il faut croire que j’aime les crétins ! La preuve, je suis ici avec toi !

Fière de ma sortie, je partis en courant chez moi.
Adrian passa me chercher à moto. Mes parents ne l’appréciaient pas spécialement mais ils étaient plus ouverts, donc ils me laissaient vivre comme je l’entendais.
J’attrapais le bras d’Adrian et humait les odeurs avec délectation. J’adorais cette fête, les pommes d’amour rouge vif, les machines à guimauve qui tournoyaient dans une valse entêtante… Nous traversions les allées main dans la main quand je l’aperçus au loin… Non, il n’avait pas osé ! Je sentais une profonde colère monter en moi. Vanessa, la vedette du
lycée et accessoirement l’une des personnes que je détestais le plus était pendue au bras d’Emmett, fière de s’exhiber aux côtés de l’un des plus beaux spécimens de la gent masculine de la région. Il était tombé bien bas, mais il ne perdait rien pour attendre ! Ni elle non plus d’ailleurs. Je croisais le regard d’Emmett, il avait une expression indéchiffrable. Je pris la direction opposée pour éviter de les croiser. Le reste de l’après-midi fut très agréable. Le soir, une sorte de petit bal était organisé avec un orchestre. Le temps n’était pas au beau fixe mais la pluie ne semblait pas vouloir venir gâcher la fête tout de suite. Nous nous isolâmes dans un coin avec Adrian et il commença à m’embrasser de plus en plus passionnément. Je me sentais bien avec lui et je pouvais imaginer franchir le pas. Je laissais donc ses mains glisser sur mes fesses, quand une personne lui attrapa violemment l’épaule.

Emmett, le regard plein de rage, venait de l’écarter sans ménagement.

- A quoi tu joues ? me lança-il furieux

Je renonçais à faire un scandale, je ne voulais pas que cela se finisse en bagarre. D’ailleurs, Adrian, après avoir jeté un coup d’œil à cette musculature impressionnante semblait avoir renoncé à ses vues sur moi. Il me fit un petit sourire gêné et s’en alla. J’étais véritablement
enragée. Je jetais un regard furibond à l’auteur de mes maux avant de m’en aller d’un pas décidé. Peu importe la distance, je rentrais chez moi.

- Anne, attends… Tu ne peux pas rentrer à pied. Je te ramène.
- Fiche-moi la paix ! Je ne veux plus te voir ! Comment as-tu osé ?

Il restait silencieux et j’accélérais mon pas. Je courrais presque à présent. Mais c’était peine perdue, il était bien plus rapide que moi. Je pouvais l’entendre derrière moi. Je coupais à travers champs, espérant que l’air frais réussisse à me calmer.

- Anne, ne fais pas l’enfant, essayons d’en discuter au moins.

C’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Je me retournais violemment, des éclairs dans les yeux.

- Maintenant ça suffit ! JE NE SUIS PLUS UNE ENFANT !! J’en ai assez que tu me traites de la sorte ! Je veux vivre ma vie ! Tu m’étouffes ! Je n’ai pas besoin d’avoir un deuxième père sur le dos, j’ai déjà tout ce qu’il me faut à la maison ! Non, mais regarde-moi !! Tu ne vois pas que j’ai grandi ! J’AI GRANDI ! OUVRE LES YEUX ET REGARDE-MOI !! Je ne
suis plus la petite chose que tu traînais derrière toi. JE VEUX VIVRE ! Je veux me sentir vivante ! Je veux me sentir aimée, désirée et tu as tout gâché…

De petites gouttes de pluie s’écrasaient autour de nous. Elles glissèrent lentement sur mon visage, se mêlant aux larmes qui coulaient déjà sur mes joues. J’étais face à lui, le corps tendu frémissante de rage et de peine.

Il semblait perdu, troublé. Il me regardait fixement. Il fit un pas, puis deux vers moi. Lentement et doucement, il me prit dans ses bras, me réconfortant comme il l’avait toujours fait. Je tentais vainement de me dégager, mais ses bras puissants me retenaient fermement.

- Je suis désolé, murmura-t-il dans mes cheveux.

Bien au chaud au creux de ses bras, j’oubliais mon ressentiment. Il était toujours là. Il serait toujours là. Quoi que je fasse, il ferait toujours partie de ma vie. Je me penchais légèrement en arrière pour le regarder. La pluie tombait de plus en plus fort sur nous mais nous ne semblions
pas en avoir conscience. Il me prit le visage et se pencha vers moi. Je crus qu’il allait m’embrasser sur le front comme il l’avait toujours fait. Je fermais les yeux et surprise, je sentis ses lèvres frôler les miennes. Je sursautai et il me lâcha rapidement.

- Je suis navré… Je n’aurai pas dû…

Il passa sa main dans ses cheveux trempés. Il avait mal interprété ma réaction. A mon grand étonnement, je venais de réaliser qu’il était tout ce que j’avais toujours voulu. Personne d’autre n’avait jamais compté. Je saisis son visage à mon tour et l’embrassa avec toute la passion dont j’étais capable. Je tentais par ce baiser de lui faire comprendre tout ce qu’il représentait pour moi. C’était lui que j’avais toujours cherché et lui que j’avais toujours voulu. Nos lèvres se cherchaient pour mieux se retrouver dans un tourbillon de douceur et de passion mélangées. Nos mains entrelacées se pressaient nerveusement l’une contre l’autre.

- Si tu savais depuis combien de temps je rêve de ce moment…
- Pourquoi avoir attendu aussi longtemps, répondis-je tout contre ses lèvres
- Tu me considérais comme un grand frère… Je me sentais coupable de ressentir ce genre de choses pour toi.
- C’est pour cela que tu étais aussi distant ?
- Chaque jour qui passait, je te désirai un peu plus…

J’étais grisée par ses paroles. Mon désir pour lui redoublait au fur et à mesure qu’il m’avouait ses sentiments, frôlant mes lèvres à chaque mot. Je frissonnais de plaisir. Il se recula soudain.

- Mais regarde-toi, tu es trempée… Tu vas prendre froid, il faut que l’on aille s’abriter.

Il prit ma main et nous nous dirigeâmes vers une vieille grange abandonnée. Emmett essayait de trouver de quoi nous essuyer. J’avais une autre idée quant à la façon de nous réchauffer. Je m’approchai doucement de lui et lui pris la main avant de l’embrasser délicatement.

Il me repoussa doucement pour pouvoir me regarder dans les yeux.
- Anne…Attends…Tu es sure de ce que tu veux… Tu sais on n’est pas obligé de… Je veux dire, nous avons tout notre temps…
En guise de réponse je fis glisser l’une des bretelles de ma robe avec un petit sourire. Il se rapprocha immédiatement de moi, m’encerclant de ses bras musclés que j’aimais tant. Il me bascula sur un lit de foin et m’aima de façon tendre et passionnée.

Nous nous fiançâmes quelques semaines plus tard. Emmett voulait officialiser au plus vite. Il avait demandé ma main à mon père et m’avait fait la déclaration plus romantique possible, à la lueur des bougies, sous notre arbre préféré. Notre mariage fut magique. Il y avait des fleurs
partout. Des douzaines de pivoines d’un rose tendre s’étalaient sous mes yeux, formant un doux tapis moelleux. L’assemblée était peu nombreuse, il n’y avait que nos deux familles et quelques amis très proches. Je lisais tant d’amour dans le regard d’Emmett lorsque je m’avançais vers lui. Devant l’autel, face à l’homme qui était tout pour moi, je décidais qu’il s’agissait du plus beau jour de ma vie. Il me glissa l’anneau au doigt et en lui passant le sien je faisais le serment, pour mon plus grand bonheur, que désormais mon existence était liée à celle de cet homme.

Il avait entièrement bâti de ses mains la maison dans laquelle nous allions habiter. Fier de lui, il me souleva et je passai la porte d’entrée au creux de ses bras, un sourire rayonnant aux lèvres. J’étais comblée.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:49

Adossée à l’embrasure de la porte, je le regardais finir de se préparer. Je n’aimais pas qu’il parte chasser. J’étais toujours très anxieuse à l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose.

Il devinait que j’étais préoccupée et il s’approcha pour passer une main sur mon ventre rebondi.

- Ne t’inquiète pas. Tu sais bien que je suis prudent. Et puis c’est pour la bonne cause, cet ours terrifie le village depuis des semaines déjà… Je serais de retour très vite, et toi, dit-il en se penchant sur mon ventre, prends bien soin de ta maman…

Il y déposa un doux baiser avant de glisser délicatement sur mes lèvres.

- Je t’aime, murmura-t-il contre ma bouche

- Pas autant que moi…

La journée passait à une lenteur désespérante… Dans mon état, je ne pouvais pas faire grand-chose, d’autant que l’accouchement était proche. Je tournais en rond, en jetant des coups d’œil nerveux vers l’horloge. J’entendis la grille du jardin s’ouvrir. Je m’approchais à toute
vitesse de la moustiquaire qui recouvrait la porte d’entrée. Le médecin du village et Mike, le meilleur ami d’Emmett, s’avançaient. La peine assombrissait le visage de ce dernier. Une
sensation de picotement me parcourra l’échine. Je savais qu’il s’était passé quelque chose de terrible. Tout se déroula au ralenti. J’entendis à peine ce qu’ils étaient en train de me dire…

Emmett…Accident…Ours…du sang…

Mes oreilles bourdonnaient. Je m’entendais hurler de douleur mais c’était comme si j’avais quitté mon corps. Mes cris résonnaient dans ma tête. Je voyais la scène comme détachée de moi-même. La fulgurante souffrance physique que je ressentis soudain me ramena violement à la réalité. Quelque chose en moi se déchirait.

Mon dieu…non…pas maintenant…

Je comprenais mieux la présence du médecin. Ils me transportèrent rapidement sur le lit de la chambre. Le travail avait commencé. Chaque contraction m’arrachait un nouveau cri et mes larmes se mêlaient aux gouttes de sueur qui maculaient mon front.

Comment… Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire…Sans lui, je n’étais rien…

Le visage de Mike était penché sur le mien. Il serrait ma main de toutes ses forces.

- Tiens bon ! Je t’en prie ! J’ai perdu mon meilleur ami aujourd’hui, je ne veux pas te perdre aussi…

Je secouais la tête de gauche à droite. J’étais épuisée physiquement et moralement. Je n’aurai pas la force de continuer sans lui…

Le médecin s’approcha à son tour.

- Vous n’êtes plus seule à présent. Il faut penser à votre fille, il faut vivre pour elle.

Notre enfant…

Une nouvelle contraction me parcourut. La délivrance était proche.

Je ne voyais plus rien, je ne sentais plus rien…
Soudain, un petit cri retentit et je sentis sur mon ventre une masse chaude. Le petit être qui était sur moi avait rassemblé toutes ses forces pour relever sa tête et me fixait intensément.

Je n’étais plus seule. J’avais la responsabilité de cet enfant. Je devais me battre pour elle.

- Bonjour Emma, articulai-je doucement

Je passais une main tremblante sur sa tête avant de plonger dans un profond sommeil.

***

Cela faisait cinq ans que l’amour de ma vie avait disparu. Dans une semaine, j’allais me marier avec un autre homme. Ma fille avait besoin d’un père et je pensais qu’il s’agissait de la meilleure solution.
Paul était un homme charmant. Il avait remplacé le vieux médecin qui m’avait fait accoucher. Je travaillais à la gazette et je l’avais rencontré alors qu’il venait pour publier une annonce pour se présenter. Il avait lui aussi perdu sa femme et nous étions deux écorchés vifs qui se réconfortaient mutuellement. Il adorait Emma et elle aussi l’aimait beaucoup. Quant à moi, j’éprouvais une profonde tendresse pour lui, rien à voir bien sûr avec ce que j’avais pu ressentir autrefois. Je regardais le reflet de ma robe de mariée dans le miroir qui me faisait face. Elle était installée sur un mannequin, trônant dans ma chambre. Je soupirais et fermais les yeux.
Est-ce que c’était vraiment une bonne idée ? En tout cas c’était l’option la plus raisonnable… La plus évidente pour ma fille. Elle avait besoin d’un père.
Je sentais les larmes me brûler les paupières. Je rouvris les yeux pour fixer mon reflet à nouveau. Je n’avais plus aucune flamme dans mon regard. La seule chose qui me maintenait en vie était mon enfant, le seul lien qu’il me restait… Je frôlais du bout des doigts ma couronne de mariée séchée que j’avais gardée en souvenir. Elle était accrochée sur le côté de mon miroir. Une des petites fleurs se décrocha pour tourbillonner avant de se poser délicatement sur la coiffeuse. J’essuyais rapidement une larme qui glissait sur ma joue. Je n’avais pas le choix. Je me levai d’un coup. Il était temps. Je devais y retourner. Je n’y avais pas remis les pieds depuis mon accouchement.

La porte d’entrée gémit doucement. Tout était resté intact, figé dans le temps comme si rien ne s’était passé. Bien sûr, une mince pellicule de poussière recouvrait les meubles et quelques draps blancs avaient été déposés ça et là, mais notre bonheur passé me sauta aux yeux, reprenant vie devant moi. Chaque parcelle de cette grande pièce me rappelait Emmett. La
cuisine dans laquelle il tentait vainement de m’aider, mais il était si maladroit. Une image de lui si grand au milieu de toute la vaisselle me tira un pâle sourire. Le salon avec les meubles qu’il avait poncés de ses mains à la fois si douces et si puissantes. La gorge serrée, je m’approchais de la chambre. Je posais mon front contre la porte qui était restée fermée. Les yeux clos, je fis glisser lentement ma main jusqu’à la poignée mais crispée sur le fer forgé, j’étais incapable d’aller plus loin.

C’était trop injuste… Nous avions eu si peu de temps…

Je me laissais tomber pour m’asseoir devant cette pièce qui avait abrité tant d’amour. Nos deux corps qui se cherchaient avec passion pour s’unir dans la plus parfaite harmonie… J’avais peur de l’ouvrir. J’avais l’impression que tous mes souvenirs s’évaporeraient pour laisser place au grand lit vide qui hantait la pièce à présent.

La tête posée sur mes genoux, j’attendais, espérant moi aussi être peu à peu recouverte de ce brouillard blanc suspendu dans l’air. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, mais c’est un craquement du plancher qui me sortie de mon anesthésie.

Deux pieds se tenaient de l’autre côté de la pièce.

Je mis quelques secondes à réagir avant de me redresser. Une silhouette immense se tenait devant moi. J’aurai pu reconnaître ce corps entre mille, mais ma raison me criait que c’était impossible. Je m’avançais comme au ralenti pour mieux voir ce visage dissimulé dans l’ombre.

- Emmett ?...

Je ne reconnus pas ma voix lorsque que je prononçais ces mots. Ma gorge était tellement nouée et ma respiration si courte. Il fit un pas vers moi et je stoppai net ma progression.

Ce visage…à la fois différent et pourtant…si familier…


Deux yeux dorés me fixaient intensément. Je me rapprochais plus près comme hypnotisée. Je pris sa main. Elle était si glacée. Je tressaillis d’effroi et la relâcha immédiatement. Il me considéra d’un air profondément triste et désemparé. Je la repris lentement, la retourna pour
examiner sa paume. Je regardai ensuite son visage avant de la parcourir avec mes mains, comme une aveugle qui essaye de déchiffrer un texte. Je voulais retrouver l’homme que j’avais aimé, celui j’aimais toujours, caché derrière ces traits si parfaits. Il était là, derrière l’or de ses pupilles, je pouvais deviner la lueur malicieuse de mon Emmett. Sa peau était si froide, si blanche… Mes larmes roulaient sur mes joues, de plus en plus abondantes. Il était là, différent c’est vrai, mais c’était quand même lui. C’était lui, oui c’était bien lui derrière ce visage de marbre. Il avait toujours été très beau mais à présent cette beauté était irréelle. Il irradiait d’un halo fascinant.

- Mais…que…qu’est-ce que…
- Le jour où j’ai été attaqué par cet ours, j’étais sur le point de mourir…quand une jeune femme m’a trouvé. Elle m’a transformé en vampire pour me sauver d’une mort certaine…

Je le regardai incrédule.

- Pourquoi…Je veux dire si tu étais encore en vie, pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ?...
- Je suis venu, mais je suis resté à distance… La famille qui m’a recueilli ne se nourrit que de sang d’animaux. J’avais besoin de temps pour m’habituer à ce régime…Je ne voulais pas te blesser… Mais je suis venu, plusieurs fois, pour te voir, pour vous voir, tout en gardant mes distances…

Je frôlais à nouveau son visage avec mes mains. Puis sans réfléchir, je me mis sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur ses lèvres glacées. Une vague d’émotion intense nous submergea. Je tremblais comme une feuille sous le choc. Il me prit délicatement dans ses bras et me coucha sur le canapé, tout en me serrant contre lui.

- Je suis désolé d’arriver comme ça dans ta vie… Je n’aurai pas dû…
- Ne redis jamais ça… Je préfère te savoir en vie… Ta mort…

Ma voix se brisa. Il me serra un peu plus fort.

- Est-ce que tu as vu notre fille ?
- Elle est magnifique.
- Tu sais, je l’ai appelée Emma…
- Oui, je t’ai entendue l’appeler comme ça.

Je réalisais à quel point les choses avaient dues être difficiles pour lui aussi. Il avait été obligé de rester loin de nous, condamné à n’être qu’un spectateur.

- Tu vis où maintenant ?
- Dans une ville à Washington…

Il resta vague volontairement. Sans doute avait-il peur que je le retrouve.

- Vous…Vous êtes nombreux ?...
- J’habite avec ceux qui m’ont adopté, mes frères et sœurs, et Rosalie, celle qui m’a
transformé…
Je sentis la morsure de la jalousie me tirailler les entrailles. J’avais honte de réagir ainsi. S’il était heureux, c’était le plus important.

- Et qu’est-ce que tu ressens pour elle ?

Il prit mon visage entre ses mains.

- Nous nous sommes trouvés comme deux âmes égarés se rencontrent, deux papillons
attirés par la même lumière. Mais toi… toi tu es la source de cette lumière. Tu es ma lumière. Tu es ce vers quoi tend toute ma vie, toute mon existence…Pour toujours et à jamais…
- Alors emmène-moi avec toi, suppliai-je tout en sachant pertinemment que cela n’était pas possible.

Pour toute réponse il resserra son étreinte, en embrassant doucement mes cheveux.
Mon cœur battait à nouveau pour deux. Je m’endormis dans ses bras, basculant vers un sommeil sans rêves.
Je le sentis se lever, mais je gardai les yeux résolument fermés. Des larmes perlaient entre les paupières pour rouler sur mes joues. Ses lèvres fraîches frôlèrent mon front.

- Sois heureuse, vis pour moi, vis pour notre enfant…Je…Je te jure que je reviendrais…

Il s’en alla dans un mouvement rapide, sans bruit.
J’entrouvris lentement mes yeux, embués par le sommeil et par les pleurs. Je passais ma main sur l’empreinte qu’il avait laissée sur le canapé. Voilà ce qu’il était devenu pour moi. Une trace en creux, une présence qui n’était là que pour me rappeler plus cruellement son absence. Je restai plusieurs heures dans cette position, réfléchissant à ce qu’il venait de se passer. J’avais pris ma décision. Il fallait que les choses changent. Je ne pouvais pas rester ici. J’étouffais dans cette ville… trop de souvenirs… Je me redressai d’un coup. J’allais partir, je fuirai avec mon enfant, sans un regard en arrière. J’allais commencer une nouvelle vie.

Je repartis en direction de la maison de mes parents, je rassemblais quelques affaires que je rangeais discrètement dans la voiture. J’avais également pris toutes mes économies. Je prétextai un besoin de me retrouver seule avec ma fille avant le mariage pour lui expliquer notre nouvelle vie à trois et démarra en trombe sans un regard dans le rétroviseur.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:50

Arrivée à New York, les choses ne furent pas simples au départ mais les difficultés rencontrées étaient autant de défis qui me raccrochaient à la vie. Je travaillais comme serveuse la journée et prenais des cours du soir. J’avais inscrit Emma dans l’une des écoles les plus
prestigieuses du quartier et me vouait corps et âme à son bien-être. J’obtins rapidement mon diplôme d’assistante de rédaction et avec mon expérience dans la gazette de mon village natal je trouvai rapidement un poste dans un petit journal. Ma détermination et ma ténacité me firent gravir les échelons petit à petit. Je regardais ma fille grandir et s’épanouir. Elle était le parfait mélange de nous deux, une savante alchimie de douceur et de force. Elle avait les yeux d’Emmett, ce regard si doux et pétillant. Il vivait encore à travers elle et c’était tout ce qui comptait à présent. Je l’aimais plus que tout mais ma vie était sans saveur. La femme que j’étais avait disparue au profit de la mère et de la femme d’affaires redoutable que j’étais devenue. Aujourd’hui ma fille venait d’avoir 18 ans. Elle m’avait présenté son fiancé. Avec un pincement au cœur je regardais mon enfant qui avait grandi trop vite. Elle était une femme à présent et je pouvais lire dans ses yeux l’amour qu’elle éprouvait pour cet homme. Il l’a regardait avec autant d’adoration. Je la trouvais trop jeune pour prendre ce genre l’engagement mais j’étais bien placée pour savoir que la vie est trop courte et qu’il faut en profiter le plus possible. Je leur avais donné ma bénédiction et l’avait regardé s’éloigner. Elle commençait une nouvelle vie.

De retour à la maison, je jetais un coup d’œil circulaire à mon petit chez moi. L’appartement était coquet, sobre avec une décoration moderne. J’avais été soufflée par la vue que j’avais, pouvant admirer la ville qui s’étendait sous mes yeux. Comme j’étais au dernier étage,
j’avais pu avoir une minuscule terrasse, un véritable luxe dans cette ville. Je tirais les rideaux pour prendre un peu l’air et…deux pupilles jaunes me regardaient fixement.
Un miaulement plein de reproches se fit immédiatement entendre.

- Pardon Merlin ! Je t’avais oublié…Viens ici mon cœur…

Je caressais l’animal qui se mit immédiatement à ronronner. Je n’aimais pas vraiment les chats mais lorsque je l’avais vu…plus précisément lorsque j’avais vu ses yeux…j’avais craqué…
Après lui avoir servi ses croquettes et préparé pour moi un plateau repas, je m’installai confortablement sur le canapé moelleux du salon et allumai la télévision.

On frappa un petit coup discret à la porte. Je fis une grimace et attendis quelques secondes. Cela arrivait parfois que les livreurs à domicile se trompent de porte. Ils se rendaient compte de leur erreur et repartaient discrètement. Un nouveau coup à la porte. Une cuillère de
glace à la bouche, je me levais de mauvaise grâce.

Je regardais par le judas et fis tomber ma cuillère sous le coup de la surprise.

Emmett se tenait derrière la porte. J’étais sous le choc, incapable de bouger…

- Ecoute, je sais que tu es là… Ouvre-moi.

Evidemment, il m’avait entendue. Je tortillais mes mains d’angoisse. J’étais partagée entre
mon envie de le revoir et la crainte de souffrir encore une fois qu’il serait parti.

- Anne si tu n’ouvres pas cette porte, je vais finir par la défoncer…

Je souris en entendant cette phrase. Vampire ou pas, il était toujours aussi impatient ! Je me résignai à lui ouvrir. Il était toujours aussi beau… Sa jeunesse éternelle me transperça le cœur. Les années avaient filé sans que je m’en rende compte. Elles m’avaient relativement épargnée mais quand je le voyais devant moi…

- Salut…
- Salut…Vas-y rentre…

Le voir chez moi était complètement surréaliste. J’entendais encore ses derniers mots

Je te jure que je reviendrais

Je pensais qu’il ne ferait que passer, nous observer tapi dans l’ombre comme il l’avait fait. J’avais renoncé à le revoir un jour. Et il était devant moi. Mon cœur engourdi depuis si longtemps se réveillait dans ma poitrine, retrouvant le seul homme qui avait su le faire battre.

- Ecoute, comme on dit, jamais deux sans trois, la prochaine fois passe juste un coup fil au lieu de venir me voir ! Si toi tu es immortel, moi mon cœur risque de ne pas survivre à un troisième passage. D’autant que je te rappelle que les années passent pour moi !
- Tu es toujours aussi belle pour moi, murmura-t-il en me dévorant des yeux.

Rougissante, je détournais les yeux.

- Comment m’as-tu retrouvée ?
- Alice, ma sœur, peut voir le futur et elle m’a vu ici, aujourd’hui…
- Hummm et qu’a-t-elle vu d’autre ?
- Le reste, c’est à toi de décider…

Je le regardais sans comprendre.

- Ecoute, je ne sais pas ce que tu fais ici. Qu’est-ce que tu veux ?
- Je t’avais dit que je reviendrais.
- Oui mais…quelle vie pourrions-nous avoir…
- Je peux t’offrir de vivre à mes côtés pour l’éternité. Je sais qu’Emma est heureuse, c’est pour cela que je suis venu te chercher, enfin si tu veux encore de moi.

Je le fixais, perdue et tentant d’assimiler ce qu’il venait de me dire.

- Tu veux dire que tu peux me transformer…
- Oui, si c’est ce que tu souhaites…
- Qu’adviendra-t-il de ma vie… Je veux dire de mes sentiments… Est-ce que je serai encore la même ?
- Oui, la seule différence sera ta perception. Tes sensations d’humaines vont peu à peu disparaître mais tu n’oublieras rien. Et puis je serais près de toi…

Il restait à distance, comme s’il ne voulait pas influencer mon choix. Mais celui-ci était déjà fait, depuis longtemps. Je savais que ma fille comprendrait et puis d’ici quelques années, nous pourrions même aller la voir. Et puis, je pourrais continuer à communiquer avec elle sur internet. Oui, ma décision était prise, ma vie sans lui n’avait pas eu de sens. Je m’approchais de lui et pour sceller notre union je l’embrassais à pleine bouche. Son souffle glacé se mêlait au mien, fébrile et fiévreux.

- Je veux emporter avec moi le souvenir de cette étreinte. Je veux faire l’amour avec toi une dernière fois avant de devenir comme toi.
- Tu es sûre de toi ?

Je lui fis on plus beau sourire. Il me souleva pour m’emmener vers le lit. Son regard était beaucoup plus sombre mais teinté d’une tendresse infinie.

- Je t’aime plus que tout au monde, plus que ma propre existence…

Il écarta délicatement les pans de mon ample chemise et frôla du bout des doigts mon cou pour descendre sur ma poitrine. Il se pencha pour m’embrasser à nouveau. Il semblait redécouvrir mon corps, parcourant chaque millimètre de ma peau de ses mains glacées mais toujours aussi douces. Je retrouvais l’amant qui me connaissait mieux que personne. C’était comme si nous ne nous étions jamais quittés. Je le dévêtis à mon tour, redécouvrant ce nouveau corps. Mais l’homme que j’aimais était derrière ce torse sculpté dans le marbre. Sa peau contre la mienne réveilla en moi des sensations que je pensais mortes. Sa bouche, sa
langue traçaient des sillons sur mon corps, le tatouant lentement. J’étais tout entière offerte sous ses caresses, gémissante de plaisir. Le désir grandissait en moi et me submergeait. Son étreinte était toujours aussi puissante et passionnée. Quand il fut en moi, je sus que j’avais enfin retrouvé cette moitié qui me manquait pour être entière. Lovée dans ses bras, je comprenais enfin le sens du mot plénitude.
Il approcha son visage du mien.

- Pour toujours et à jamais
- Pour toujours et à jamais…


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:51

A chacun son histoire - deuxième session 89461739naku

naku


Bien que d’origine française, je n’ai jamais eu aucun souvenir du Pas de Calais. Département ou je suis née d’après mon extrait d’acte de naissance. Tout ce que je sais de ma vie, c’est que mes parents et moi avons immigrés à Chicago pour le travail de mon père en 1900, alors que je n’avais que quelques mois. Mais je ne pourrais connaître tous les détails. En 1915, le 24 juillet pour être précise, ma vie a changé pour la première fois. Nous étions partis pour un pique nique organisé pour les employés de la Western Electric, là ou travaillait mon père. Mes parents furent deux des 845 personnes à périrent lors du naufrage du SS Eastland qui devait nous emmener à Michigan City dans l’Indiana ou une journée mémorable avait été organisée. Journée mémorable, elle le fut plus qu’ils ne l’avaient souhaité.

Suite à ce drame, j’ai vécu chez mes voisins. Ils étaient comme notre famille et c’est tout naturellement qu’ils m’ont accueilli. Les Masen. Une famille formidable. Elizabeth était une femme très aimante, qui m’a tout de suite intégrée à la famille. M. Masen était un homme fort et assuré, il semblait avoir la sagesse du monde dans son regard. Leur fils, Edward était … intriguant. Malgré ses 14 ans, Edward était d’une perspicacité déconcertante, toujours à l’affut des signes que laissait transparaitre son entourage. Il avait l’étrange faculté de comprendre ce qui se passait dans votre tête comme s’il lisait vos pensées.

A la rentrée de septembre, il partit en pension, pendant que je me consacrais à l’apprentissage des travaux de maison, sous les conseils d’Elizabeth. En me remémorant ce détail, je spécule sur le fait que peut être voulait-elle que je sois l’épouse parfaite pour son fils.

Cependant, avant qu’il ne revienne de pension en mars 1917, Edward n’avait été pour moi que le petit Edward. Le jeune Mr-je-sais-tout qui vivait de l’autre côté de la haie.

En janvier 1917, l’armée commença sa campagne de recrutement. La radio appelait les hommes en âge de combattre de venir s’enrôler.

Edward profita de cette coalition pour oser formuler son intention de s’engager. Il revint en mars dans la propriété pour informer ses parents de son désir de devenir soldat. Cependant, son jeune âge força M. Masen et Elizabeth à le lui interdire. Qui aurait pu de toute façon accepter son engagement ? Il n’avait pas encore 16 ans.

J’en fus plus que soulagée. A la seconde où il avait franchi la porte d’entrée quelque chose avait changé. Son regard avait perdu l’innocence de ses 14 ans – la dernière fois que je l’avais vu – pour être remplacé par celui d’un homme sûr de lui et … extrêmement sexy, je dois l’avouer.

La première troupe était partie en avril pour l’Europe mais l’idée de s’enrôler ne le quitta pas, devenant même une obsession.

Je tentais de toutes mes forces de résister aux sentiments qui m’inondaient depuis son retour, mais ces mois passés à ses côtés ne me permettaient absolument pas de les évincer.

Le soir de son 16ème anniversaire fut le deuxième changement majeur dans ma vie.

"Mère voudrait que je reparte à l’école." Me dit-il tristement. La soirée s’était pourtant passée à merveille. M. Masen avait offert un piano à son fils, pour nourrir le don plus qu’indiscutable en ce qui concernait la musique. Edward aimait collectionner les partitions, les rangeant méticuleusement comme s’il s’agissait de trophées. Les larmes lui étaient montées aux yeux lorsqu’il avait découvert celle que je lui avais trouvé. Clair de lune de Debussy était sans conteste sa préférée et à partir de ce jour, elle fut notre chanson.

"Il te reste une année. C’est normal qu’elle veuille te voir y retourner." Lui répondis-je tout aussi abattue. "Ne veux-tu pas prendre la suite de ton père à l’usine ?" Je le mettais au défis, je savais qu’il avait d’autres projets cependant c’était ce à quoi il était destiné.

"Tu sais que ce n’est pas ce que je veux." Il me sourit, je cru défaillir. Comment un être humain pouvait être aussi parfait ? Ses cheveux cuivrés faisaient ressortir l’éclat de ses yeux verts. Ses deux parents étaient très beaux, il était normal que le fruit de leur amour le soit également. Edward avait la même carrure que son père, forte et sûre et toute la tendresse du visage de sa mère.


Edward se tourna et fit face à la fenêtre. Le jour se couchait et les lumières qui résultaient de ce couché de soleil étaient féériques.

Instinctivement, dans un geste de protection, j’attrapai le pendentif en diamant que ma mère m’avait offert, ou plutôt avait prévu de m’offrir pur mes 16 ans. J’avais trouvé le petit paquet au milieu de son secrétaire avec un petit mot "Pour que ton cœur soit toujours pur." Le cœur à facettes était devenu mon objet fétiche. Je ne l’enlevais jamais, comme s’il me rapprochait un peu de ma mère.

Nous restâmes ainsi, à quelques mètres l’un de l’autre, sans bouger pendant quelques minutes. Quand soudain, il brisa le silence.

"J’aurai pu y aller, tu sais ?" Il se retourna et me transperça de ses beaux yeux. "J’aurai pu mentir sur mon âge et m’enrôler … et ainsi faire mon devoir. Mais –" Il s’interrompit et baissa la tête.

"Mais ?" Le forçais-je à continuer.

"Mais … Je ne voulais pas te quitter." Il leva les yeux, lentement comme s’il avait peur de l’effet que ses paroles avaient sur moi.

Ce n’est que lorsqu’il s’approcha de moi que je me rendis compte que j’avais cessé de respirer. Je pris un profond souffle alors qu’il entamait le dernier pas de sa course.

Ses yeux ne quittèrent pas une seconde les miens alors qu’il m’encercla le visage de ses mains, d’une manière sécurisante. Ce touché me fit perdre pied. Ou étais-je ? Qui étais-je ? Tout ce que je savais c’était qu’Edward allait m’embrasser.

Tendrement, ses lèvres touchèrent les miennes et le désir nous intima d’ouvrir la bouche pour que nos langues se caressent.

Il mit fin à notre baiser – pour mon plus grand malheur – et posa délicatement son front contre le mien. Il m’offrit à nouveau son sourire ravageur et dit dans un souffle.

"Seigneur, depuis le temps que j’en rêve."

Je gardais la même position, ne lâchant pas mon pendentif, comme s’il était la bouée de sauvetage me permettant de rester dans le monde réel, ou plutôt comme s’il me prouvait que j’étais dans le monde réel.

"Je t’aime, Karine. Je t’aime mais je veux faire mon devoir." J’étais toujours incapable de bouger. Avais-je bien entendu ?

Soudain, il se redressa, quittant mon front à une vitesse folle. Peut être que ma peau brulait autant que mon corps semblait s’embraser.

"Je croyais … Je croyais cet amour réciproque. Tes regards, tes gestes hésitants envers moi. Me serais-je trompé ?"

Pourquoi étais-je paralysée ainsi ? Il venait de dire ce que j’attendais depuis des mois, ce que je n’osais espérer. Il venait de faire ce dont j’avais rêvé chaque nuit depuis son retour. Même mes rêves n’avaient pu me donner l’illusion d’un tel plaisir.

Alors pourquoi ne pouvais-je plus bouger ? Comment retrouver l’usage de mes membres ? Comment retrouver la parole ?

"Dis-moi quelque chose, Karine." J’aimerais, mais je ne sais plus comment parler ! "T’ai-je mise mal à l’aise ? Je ne voulais pas."

Il me détailla quelques instants puis s’avança vers la porte. C’est le moment, Karine ! Bouge !

"Ne pars pas !" Il se retourna, mais resta près de la porte alors que la seule chose que je voulais c’était le voir revenir vers moi et sentir ses mains sur ma peau, ses bras m’étreindre, ses lèvres m’embrasser.

"Ne pars pas, ni de la pièce, ni au front. Reste avec moi. Pour toujours." Réussis-je à articuler. "Je t’aime. Je t’aime tant, Edward !"

Il s’approcha de moi, lentement, étudiant chaque pas. Après ce qui me paru être une éternité, il me prit dans ses bras et m’embrassa. Sa langue vint directement chercher la mienne et la chaleur me parcourut à nouveau le corps.

Cette soirée fut la plus belle de ma vie. Les jours qui suivirent furent les plus beaux de ma vie. Je devrais donc plutôt dire que cette période fut la plus belle de ma vie.

Malgré l’affection de sa mère à mon égard, nous n’étions pas sûrs de la réaction de ses parents face à notre relation. Sans parler du fait que je vivais sous leur toit, j’avais trahi leur confiance. J’étais légèrement plus âgée qu’Edward. De deux ans. Certes, ce n’était pas beaucoup, mais lorsque l’homme n’est encore qu’un jeune adulte alors que vous êtes prête à marier depuis plusieurs années et refuser toutes les propositions, le rapprochement peut être mal vu. Qu’avais-je à lui apporté ? Aucune famille, aucun bien – la demeure de mes parents avait été vendue pour rembourser leurs dettes, ne me laissant qu’avec quelques friches et bijoux, un seul en réalité.

Nous vivions donc notre relation à l’abri des regards. Ce ne fut pour autant pas déplaisant. Nous étions tous les deux d’accord pour attendre ses 17 ans pour nous révéler au grand jour.

En septembre, Edward expliqua à sa mère qu’il renonçait à aller au combat, mais ne voulait cependant pas retourner à l’école. Elizabeth accepta et promit à son fils d’en toucher un mot à son mari. Une fois qu’il fut sorti de la pièce, elle me regarda avec un sourire à peine dissimulé et chuchota "Merci, Karine. Je n’avais bien sûr pas besoin de ça pour te considérer comme ma fille, mais … merci grandement."

Je la regardais sans pouvoir parler. Venait-elle de dire qu’elle nous acceptait en tant que couple ?

"Attendons quand même qu’il ait 17 ans pour le dire à Edward. Et s’il vous en dit, nous parlerons mariage."

Elle savait donc. Je souris en réponse. Avais-je souris d’avantage que lors de ses 3 derniers mois ?

De temps à autre, lorsqu’Elizabeth et moi faisions les boutiques, nous nous arrêtions devant les vitrines de robes de soirées et de mariage. Attendant patiemment le jour ou nous pourrions officialiser les fiançailles.

Edward était tout ce qu’il y a de plus doux avec moi, un vrai gentleman. Je crois que lui-même était plus excité à l’idée de se marier que moi. Nos ébats intimes restaient très chastes, à cette époque, cela ne se faisait pas d’avoir une relation hors des liens du mariage. Cependant la tendresse n’était pas oubliée. Nous savourions le moindre frôlement comme une caresse.

Tous les soirs, il s’installait à son piano et jouait Clair de lune. Je restais près de lui, m’abandonnant complètement à la douce mélodie.

Pour notre plus grand plaisir, nous vîmes approcher rapidement le 20 juin, mais alors que nous nous préparions à divulguer notre amour à notre entourage, la maladie me frappa.

Je fus la première de la maison à subir la fièvre de la grippe espagnole et également la première à y succomber.

Quelques semaines passèrent et M. Masen vint me rejoindre. Laissant nos deux amours seuls avec leur peine.

Edward prit les rênes de l’usine de son père, se montrant fort pour sa mère mais dès que le soir venait, il s’effondrait sur le piano, pleurant à chaudes larmes sur les partitions si chères à son cœur, effaçant peu à peu les écritures.

La maladie atteignit Elizabeth puis Edward. Quelque part, j’ai le sentiment qu’il s’est laissé prendre par la fièvre.

Le docteur Cullen arriva en ville et pour ma plus grande joie d’esprit fantomatique, transforma mon adoré. Si quelqu’un méritait une seconde chance, c’était bien Edward Masen.

Edward ne se remémora pas de sa vie humaine, peut être sentait-il toute la peine qui résulterait de tous ces souvenirs. J’aime à croire que ce dont il se souvient est du aux pensées de Carlisle. Et comme Carlisle ne me connaissait pas, il est normal qu’Edward ne se rappelle d’aucune seconde passée à mes côtés.

Je me laisse penser que si Edward ne s’était pas arrêté à ce que Carlisle connaissait de sa vie, il se souviendrait de moi.

J’ai la conviction que quelque part dans son cœur mort de vampire, il porte la marque de notre amour. J’en ai la certitude à chaque fois qu’il entend Clair de lune. Il arbore toujours le même visage concentré lorsque cette mélodie se joue. Le regard fermé comme s’il essayait d’en saisir un sens caché.

Pendant les quelques 80 premières années de son existence, le chagrin d’Edward me fendit le cœur, à quoi bon lui espérer une deuxième chance s’il n’en faisait rien de bon ?

Je traduis sa rencontre et surtout son mariage avec cette humaine comme un cadeau bénit du ciel. Bien que quelque part cette humaine mettait un point final à notre amour, Bella lui rendait ce sourire que j’aimais tant, et c’était le principal.

Je me console égoïstement par le fait que je fus la seule à profiter de tout l’amour de ses yeux verts. Mais encore plus égoïste, j’étais la première dans son cœur vivant.

Plus noble, ma joie de voir Edward enfin heureux ne me quitte jamais. Et je sais que chaque jour ou le soleil se lève, j’ai la chance de voir mon amour satisfait et enchanté pour l’éternité.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:54

A chacun son histoire - deuxième session Juliet14

juliette





POV d’Emmet


Etat de Washington, 1935

Jeff et Franck mettaient du temps à arriver. Nous nous étions pourtant donné rendez- vous à 8h à l’endroit habituel.
Cela devait faire une bonne heure que je les attendais ! Tant pis, j’avais trop envie de chasser et d’inaugurer le nouveau fusil que père m’avait ramené de son voyage.
Je m’enfonçais alors plus profondément dans la forêt, à l’affût d’un quelconque gibier.

Je m’imaginais déjà rentrer de ma partie de chasse avec un sublime trophée. Aimée serait certainement impressionnée par ma force et mon courage.
Je me mis alors à rêvasser à elle. Je la connaissais depuis des années. Sa beauté n’avait d’égale que sa gentillesse. Ses cheveux étaient dorés comme le blé et ses yeux d’un bleu aussi envoutant que l’océan. Plus les mois passaient, plus je me sentais proche d’elle. J’étais sûr le point de lui demander d’être ma cavalière à la réception des Curtis lorsqu’elle avait mystérieusement disparue. Enfin, la version officielle était qu’elle était partie quelques années chez sa tante malade. Mais cela me semblait bizarre qu’elle n’ait même pas pris la peine de me dire ‘au revoir’.
Bien- sûr, j’avais fréquenté d’autres filles mais rien n’était pareil. Je n’avais pas la même sensation que je ressentais face à Aimée.
J’étais résigné à l’idée de demander en mariage la fille Martins lorsque ma belle fit son apparition. Le temps n’avait en rien altéré sa beauté, bien au contraire. Ses yeux avaient une couleur dorée et ses lèvres étaient d’un rouge vif. A moins que ce ne fût le contraste avec sa peau translucide qui leur donnèrent cette appétissante couleur.

J’entendais des pas. Je stoppai net, sortant de ma rêverie. Je cherchais l’origine du bruit. Vu le raffut, cela devait être une grosse bête. Mon cœur battait si fort que j’avais la stupide impression que cela effrayait ma future proie.
Puis je la vis. Aimée était entourée de 3 ours. Je n’y croyais pas mes yeux : ils avaient l’air effrayés et elle semblait les dominer. Elle souriait et d’un geste si rapide que je crus rêver, elle sauta sur le plus gros ! Je sortis de ma cachette pour voler à son secours. Il m’était impossible de la voir se faire dévorer sans rien faire même si j’avais peu de chances de m’en sortir moi- même vivant. Je tirai 5 balles dans l’abdomen du monstre devant moi. Mais déjà la femelle me lacérait le torse avec ses griffes aiguisées. La douleur était violente. Je parvins toute de même à tirer sur le deuxième ours avant de voir Aimée maitriser à mains nues le troisième.
Puis je perdis connaissance.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh », quelle douleur !!!! Je suis mort, c’est ça ? Comment est- il possible de souffrir autant ? Je ne pouvais même pas dire à quelle partie de mon corps j’avais mal tant je n’étais moi- même que douleur.
J’étais en feu, j’étais cloué sur place, je n’étais que poussières.
« Reste calme Emmet. Je sais que c’est horrible, même pire qu’être victime des feux de l’enfer mais tiens le coup. Je te promets que cela va passer. Bientôt tu ne ressentiras plus rien, ou du moins, tu ressentiras les choses différemment. Je te le promets. »
Malgré la douleur, je percevais très bien la voix. C’était celle de ma bien- aimée. Alors elle était près de moi et ne semblait pas inquiète. J’étais rassuré. Je fermais les yeux (ou du moins ce que je pensais être mes yeux) et attendais que cela passe. Plusieurs fois je faillis lâcher prise mais elle demeurait près de moi, me parlant à chaque fois que je vacillais. Comme si elle savait ce que je ressentais.

Puis, en une fraction de seconde, je n’avais plus besoin de lutter. Je n’avais plus mal. Par contre je sentais une telle puissance en moi. Je pouvais sentir le parfum d’Aimée comme si elle était collée contre mon corps.
« Bienvenue dans ton nouveau monde Emmet ! ».
Elle était là, devant moi. C’était comme si je la découvris pour la première fois. Elle était si belle. Elle était si attirante. Je pouvais déceler les courbes de son corps à travers sa robe. Je fus soudain fou de rage contre ce bout de tissu qui m’empêchait de contempler sa poitrine.
« Aimée, tu es si parfaite. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. J’ai une envie de te serrer contre moi ».
« Je sais Emmet, je sais. Ne te contrôle pas, ne réfléchis pas trop. Fais ce que tu veux, tu es maintenant l’homme le plus puissant du monde ».
Je la plaquais contre le mur et l’embrassais fougueusement. Je sentais une telle puissance en moi que j’eus peur de la blesser. Mais elle répondit à mon assaut avec une force quasi similaire. J’aurais voulu penser à tout cela mais c’était impossible, tant j’étais dirigé par mon désir pour elle. J’avais une telle énergie en moi que je voulais la posséder, quitte à lui faire mal. Je devais faire attention à ne pas la tuer.
« Non, Emmet, ne te retiens pas ! Utilise tes forces, ça te fera du bien ! Je suis comme toi, tu ne peux pas me blesser ».
Ainsi, telles deux bêtes sauvages, nous firent l’amour à l’endroit même, où quelques instants plus tôt je vivais une véritable torture.
Alors que nous avions fini, je ne me sentais pas rassasié. Je la voulais encore plus, je brûlais d’envie de gouter à chaque centimètre de sa peau, de la posséder encore et encore, de la faire jouir comme jamais encore elle n’avait joui.

Je ne sais pas combien de temps durèrent nos étreinte passionnées. Des jours entiers sans doute.
Mais je ne pouvais bientôt plus faire abstraction de ma brûlure dans la gorge. Elle devint de plus en plus vive, minute après minute.
« Aimée, je n’en peux plus. Je n’en ai pas fini de toi mais j’ai mal ».
« Oui bien-sûr mon chéri. Tu as soif, où avais- je la tête. Tu me fais perdre la raison ! Allons chasser ! ».
Elle m’expliqua alors ma nouvelle condition et les conséquences qui en découlaient.

Cela faisait des années que j’étais devenu un vampire. Je n’avais pas vraiment notion du temps qui passe, étant donné qu’il n’avait pas la même saveur pour nous que pour les humains.
J’apprenais chaque jour à tirer partie de mon nouveau statut.
J’étais lié à Aimée et jamais je ne pourrais me lasser d’elle.

Alors que nous chassions dans l’état de Washington, je sentis une odeur que je ne connaissais pas. D’instinct, je pris ma posture de défense.
« Des vampires » me prévint Aimée. « Reste prudent, on ne sait jamais ».
Alors je vis un petit lutin danser de branches en branches. Son rire était clair. Un homme était avec elle, lui aussi vampire à en juger par l’odeur.
Aimée s’avança tout doucement et se rapprocha d’eux. Je restais juste derrière elle, prêt à la défendre en cas de besoin.
« Bonjour. Je suis Aimée et voici mon mari Emmet. Nous ne vous voulons aucun mal ».
Alors la jeune fille s’immobilisa. Son regard devint noir. Elle semblait souffrir. Son compagnon la prit d’emblée dans ses bras.
« Alice, ça va ? »
Elle lui sourit et lui répondit, à mon plus étonnement : « Jasper chéri, je te présente nos nouveaux compagnons de voyage »…


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:55

A chacun son histoire - deuxième session Drinou11

drinou


POV Alice

Cela faisait maintenant trois mois que nous avions quitté Forks. Trois mois que le tragique anniversaire de Bella avait eu lieu. Trois mois que Jasper l’avait attaquée. Trois mois que je m’ennuyais.

Jasper avait eu besoin de partir après ce malencontreux accident et je l’avais suivi sans poser de question. C’était mon rôle, je devais veiller sur lui, car je savais combien il était difficile pour lui de respecter notre régime alimentaire. J’aurais du prédire ce qui était arrivé. J’aurais du le voir, mais cela s’était tellement passé vite, qu’en une fraction de seconde, il était déjà trop tard.

Bien sûr, tout cela avait conduit à la fuite de mon frère. Lui qui craignait tant pour la sécurité de Bella, avait vu ce soir là se dérouler sous ses yeux son pire cauchemar : que l’un d’entre nous, dans un moment de faiblesse, n’attente à la vie de sa bien- aimée.

Et me voilà ici, en Alaska, à tourner en rond chez nos cousines de Denali. Trois mois déjà que nous étions arrivés et je m’ennuyais. Ici nous étions coupés de tout. La civilisation la plus proche était à plus de six cents kilomètres, pas de centre commercial, pas de boutique… rien ! Que des arbres, des lacs et encore des arbres.

Jazz culpabilisait beaucoup d’avoir agi ainsi et il était d’une humeur massacrante. Rosalie et Emmett s’étaient envolés pour une nouvelle lune de miel en Europe. Quant à Edward, il avait ressenti le besoin de s’exiler loin de nous et devait être , à cet instant ,quelque part sur le continent sud américain à la poursuite de Victoria.

Bref, rien en vue pour me divertir.

J’avais profité de ces longs mois pour rechercher mes origines. Grâce à Bella j’en avais appris plus sur mon passé et j’avais obtenu une base pour faire des recherches. Je savais maintenant que je m’appelais en réalité Mary Alice Brandon, que j’étais née en 1901 à Biloxi dans l’état du Mississippi et que l’on m’avait internée dans un asile parce que j’avais des prémonitions.

Plus les longues journées moroses défilaient, plus j’avais envie de prendre un avion pour Biloxi et retourner sur les traces de mon passé oublié. Cette idée me trottait déjà dans la tête depuis quelques temps lorsque Jasper refusa une nouvelle fois de retourner à la civilisation. C’en était trop, j’en avais marre, j’avais besoin d’air… Je pris mon téléphone et appelai l’aéroport le plus proche pour faire ma réservation.

Treize heures de vol plus tard je me trouvais dans ma ville natale dont je n’avais absolument aucun souvenir. Je partis en premier lieu voir ma tombe dans le cimetière local. Comme je m’y attendais, elle était totalement abandonnée, recouverte de lierres et de mauvaises herbes.

Je partis ensuite me renseigner auprès de l’administration locale sur les actes de naissances et de décès et après de longues heures de recherche, j’avais réussi à trouver la descendance de ma famille. Ainsi mes parents avaient eu un second enfant, une fille prénommée Cynthia dont la fille - ma nièce - était toujours vivante à ce jour.

Je redescendis alors frénétiquement dans les années et arrivai à la naissance la plus récente enregistrée dans la descendance de Cynthia Brandon. Elle avait eu une fille, prénommée Abigail, qui avait eu à son tour un enfant… Je remontai peu à peu jusqu’à nos jours, où du moins jusqu’à la dernière naissance d’un descendant des Brandon qui était né en 1994. Une jeune fille prénommée Katia et qui si j’en croyais ce que m’informait son réseau social trouvé sur internet, vivait actuellement en France.

« Je devrais me reconvertir en détective privé ! » pensai-je alors que j’approfondissais mes recherches pour trouver son adresse.

Apparemment, ses parents et elle habitaient Sarlat, une petite ville de dix mille habitants en Dordogne, dans le sud-ouest de la France. Une région gorgée d’histoire… Parfaite pour renouer avec la mienne !

Je pris à nouveau l’avion, cette fois direction la France. Cela faisait longtemps que je n’étais pas allée dans ce pays et en plus je ne connaissais absolument pas la Dordogne. Cela me donnera un prétexte pour faire un peu de tourisme.

Je me rendis à l’adresse trouvée illégalement sur internet. Elle se trouvait légèrement en dehors de la ville. Katia habitait une adorable petite maison isolée près d’une forêt. L’habitation idéale pour un vampire !

Je profitai qu’il soit encore tôt pour trouver un endroit où séjourner. Je ne savais pas encore combien de temps j’allais rester ici. J’avais donc prévu assez large côté vêtements, chaussures et autres ustensiles de mode. J’avais tellement de valises qu’il me fallait d’urgence un endroit pour les entreposer. Voulant rester à proximité de la forêt et de sa source de nourriture, je me rendis compte que les hôtels n’étaient pas trop nombreux dans le coin et partis donc explorer les environs. Je trouvai au détour d’un vieux chemin laissé à l’abandon, une vieille bâtisse d’architecture locale.

Cachée à la lisière des arbres, j’épiai la demeure. Aucun signe de vie à signaler pour l’instant. J’attendis patiemment quand un vélo fit son entrée dans mon champ de vision avec une jeune fille brune dessus. Etait-ce Katia ?

Soudain des images furtives m’apparurent devant les yeux, brouillant ma vue. Une vision.


POV Katia

Encore une journée de terminée. Ouf ! Les cours étaient en train de me rendre complètement folle, tous les professeurs n’avaient qu’un seul mot à la bouche « examen » ! Ah ! Ils allaient me rendre dingue avec ça. Je savais que la première année de lycée n’était pas facile mais là, je n’en pouvais plus.

Je sautai sur mon vélo, ravie de pouvoir enfin m’éloigner de cet enfer et pédalai à toute vitesse. Nous étions jeudi, mes parents rentreraient tard, j’allais enfin être un peu tranquille.

Je pris ma route habituelle, m’arrêtant en chemin pour aller acheter un peu de lecture. Rien de tel que quelques potins de stars pour passer un bon moment ! Encore un arrêt au supermarché pour combler mon envie irrésistible de chocolat et je pouvais enfin rentrer chez moi.

Mon ipod dans ma poche, Muse hurlant dans mes oreilles, je fonçai droit devant, sur cette route que je connaissais si bien. Je la faisais matin et soir en vélo depuis le collège et chaque virage m’était familier. La tête ailleurs, j’avançai à toute vitesse. Je repensai à ce nouveau, arrivé en début de semaine au collège. Il était tellement craquant. Je ne connaissais même pas son prénom et il avait déjà tout un groupe d’admiratrices autour de lui. Bref, je n’avais aucune chance, mais il me faisait craquer.

Je tournai dans la rue qui menait chez moi et pédalai encore plus rapidement tellement j’avais hâte de rentrer chez moi. Ma baignoire m’appelait, j’avais un besoin immédiat de me détendre.

Je m’apprêtai à tourner dans l’allée menant chez moi alors que le refrain de ma chanson préféré hurlait dans mes oreilles. Soudain tout alla très vite. J’entendis un coup de klaxon, un crissement de pneu, et une masse froide me heurter. Je me retrouvai en une fraction de seconde plaquée au sol à quelques mètres de mon vélo, dans les bras d’une parfaite inconnue.

- Au mon dieu ! Vous allez bien ? demanda une femme hystérique sortant de la voiture.

Je me redressai maladroitement, regardant autour de moi. Mon vélo était en pièces. J’avais bien failli passer sous les roues de cette voiture.

- Euh… Oui, je crois.

Je reportai mon attention sur la jeune femme qui venait très certainement de me sauver la vie. Elle n’avait pas l’air très grande, brune, les cheveux courts et des yeux d’une couleur étrange. Elle me sourit et se releva agilement.

- Nous allons bien, dit-elle d’une voix chantonnante en me tendant sa main.

Je m’en saisis et elle me releva. Elle avait une poigne de fer pour une personne si petite. Je confirmai d’un signe de tête ses dires à la femme hystérique. Cette dernière s’assura qu’effectivement nous n’avions aucune blessure puis reprit la route en s’excusant. Je me retournai alors vers ma sauveuse et la remerciai.

- Y’a pas de quoi, me dit-elle. La prochaine fois, fais attention en tournant. Vérifie qu’aucune voiture n’arrive en face.

- Aucun risque que je recommence. Encore merci. Sans ton aide, je serai… Je ne veux même pas y penser, grimaçai-je.

J’époussetai mon pantalon et j’ajoutai:

- Moi c’est Katia.

- Alice. Je suis ta nouvelle voisine, enfin presque. J’habite la petite maison dans les bois, là-bas, me fit-elle en montrant du doigt la direction qu’elle souhaitait m’indiquer.

- Et bien, si tu as besoin de quoi que ce soit, j’habite ici, dis-je en désignant ma maison au bout de l’allée.

Nous nous quittâmes ainsi. Alice partit de son côté alors que je récupérais mon vélo estropié et le ramenais chez moi.

Une fois rentrée dans ma chambre, je me mis à ressasser ce qui s’était passé. J’avais eu de la chance qu’Alice soit là. Elle m’avait sauvé la vie. J’avais bien failli finir sous les roues de cette voiture et être dans le même état que mon vélo, en clair une vraie crêpe.

Pour essayer de me changer les idées, je mis le volume de ma stéréo à fond et commençai à danser tout en préparant mes affaires pour le lendemain. J’adorais la danse, cela avait un pouvoir relaxant sur moi de bouger mon corps au rythme de la musique.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:56

POV Alice

J’avais eu chaud ! Une seconde de plus et j’arrivais trop tard. Heureusement que la rue était déserte et que personne ne m’avait vu courir à cette vitesse.

Je n’avais jamais été aussi près de mon passé qu’aujourd’hui. J’avais appris à vivre avec le fait que je ne me souvenais plus de ma vie humaine. Mais après que Bella m’ait donné ces renseignements, j’avais ressenti le besoin de me renseigner sur mes origines. Je voulais renouer avec ce passé inconnu. Et j’y étais presque. J’avais tenu dans mes bras ma petite-petite-petite-petite-nièce ! C’était la descendance directe de mes parents, j’avais beau ne pas avoir de sentiments très positifs à leur égard – ils m’avaient tout de même fait enfermée dans un asile – cela restait ma famille humaine.

Maintenant que le contact était établi avec Katia, j’espérai pouvoir faire plus ample connaissance. Je me concentrai pour voir mon avenir proche, rien à signaler. Je décidai alors de partir explorer la forêt environnante et essayer de dénicher une petite proie. J’avais besoin de me défouler et rien de tel qu’une petite chasse improvisée pour y parvenir.

Je rentrai au petit matin, repue et divertie. La chasse aux sangliers était, ma fois, quelque chose de très amusant !

Je passai la journée à flâner dans les rues de la ville, m’imprégnant de son histoire. Ce que j’aimais avec le vieux continent, c’était trouver à chaque coin de rue un bout d’histoire. Celle de l’Amérique était tellement pauvre comparée à celle-ci.

Il devait être seize heures quand je décidai de rentrer chez moi. Enfin chez moi était un bien grand mot. La bâtisse que je louais avait besoin d’un grand coup de propre. D’ailleurs si je devais rester ici un peu plus longtemps que prévu, je devrais y faire quelques travaux. Je risquais d’abîmer toutes mes chaussures sur ce plancher cassé et il était hors de question que j’abime mes Manolo Blahnik toutes neuves.

Alors que j’évaluai l’étendue des travaux nécessaires pour rendre cet endroit « viable », j’eus une vision qui égaya ma journée. Katia était en route, elle venait me rendre visite avec… un gâteau ?! J’allais devoir composer pour détourner son attention si elle comptait que j’en mange avec elle.

Elle serait là dans… 3… 2… 1… On frappa à la porte.

J’allai ouvrir en sautillant et fis mine d’être surprise.

- Katia ? Bonjour.

- Euh… Bonjour. Je voulais, euh… te remercier pour hier. J’ai fait un gâteau.

- C’est gentil, dis-je en prenant le plat qu’elle me tendait. Tu n’étais pas obligée. Comment m’as-tu trouvée ?

- Oh ! Et bien, je connais bien le coin et je sais que par ici, cette maison est la seule à être habitable.

- Habitable ? C’est un bien grand mot ! ris-je.

- Euh… oui c’est vrai.

Nous partîmes dans un grand fou rire alors que je la fis entrer. Elle observa les lieux alors que je posai le gâteau dans la cuisine. Je lui posai des questions anodines pour connaître un peu sa vie. Elle m’apprit qu’elle allait au lycée depuis cette année et me demanda si j’y étais inscrite. Je lui répondis que je ne savais pas combien de temps j’allais rester ici. Que j’étais venue sur un coup de tête et que je devrais certainement repartir bientôt. Elle parut surprise.

- Qu’est ce qu’il y a ? lui demandai-je.

- Euh, rien. C’est juste que… Tu es venue ici toute seule ? Et tes parents ?

Oh ! Très bonne question. J’étais assez âgée pour être sa grand-mère mais physiquement j’avais l’apparence d’une jeune femme de dix-neuf ans, âge que j’avais lors de ma transformation.

- Mais parents sont restés en Alaska, de là où je viens. Je suis assez indépendante et je voyage beaucoup depuis des années.

- La chance ! s’exclama-t-elle alors que je découpais deux parts de gâteau

Je lui tendis une assiette et nous discutâmes. J’attendis qu’elle soit distraite pour cacher des bouts de gâteau dans un sac à côté de moi comme si de rien n’était. J’appris qu’elle aimait beaucoup la danse, c’était un peu comme son exutoire. Dès qu’elle était stressée, angoissée… Elle dansait pour se changer les idées. Elle m’indiqua aussi qu’elle faisait de l’équitation depuis de nombreuses années et m’informa qu’elle avait un concours la semaine suivant. Je lui promis d’aller l’encourager.

Nous passâmes un très bon après-midi ce jour là et nous nous vîmes plus d’une fois la semaine suivante. J’étais devenue en quelque sorte sa confidente. Elle me parlait de ses problèmes au lycée mais surtout de ce garçon qui lui plaisait.

Le week-end suivant, comme promis, j’allai la regarder monter lors de son concours équestre même si je connaissais déjà le résultat.


POV Katia

Je venais de finir troisième au concours et j’étais aux anges. Je fis le chemin retour dans la voiture qu’Alice avait loué quelques jours après son arrivée, mon trophée à la main. Nous passâmes le reste de la journée à papoter. Comme bien souvent, le sujet des garçons revint sur le tapis et j’écoutai avec intérêt.

Cela faisait maintenant près de deux mois qu’Alice habitait Sarlat et que nous nous connaissions. Dès que j’avais une minute de libre, j’allais chez elle ou nous allions nous balader. Souvent elle me trainait de force dans les boutiques. Je n’avais rien contre le shopping mais avec Alice ça rimait plus avec un marathon qu’à une promenade de santé.

J’avais beau l’adorer totalement et la considérer comme ma meilleure amie, je me posais de plus en plus de questions à son sujet. Il y avait des choses chez elle qui étaient… bizarres. J’avais toujours l’impression qu’elle devinait mes intentions avant que je ne lui en fasse part, elle anticipait tout… Et un autre fait m’interloquait, elle ne mangeait jamais rien.

Je l’avais vue une fois jeter sa nourriture alors qu’elle pensait que je regardais ailleurs et depuis je l’observais faire. C’était toujours pareil. Soit elle refusait de boire ou manger, soit elle dissimulait ce qu’on lui donnait. C’était vraiment bizarre.

Mais je passai outre, ne voulant pas briser cette amitié que j’aimais tant.


POV Alice

Cela faisait plusieurs mois déjà que je m’étais installée ici. Je sentis que depuis quelques temps Katia décelait des anomalies me concernant. Cependant, lorsque je sondais mon avenir, je ne voyais rien de changer. Nous étions toujours amies. Avais-je fait preuve d’imprudence en sa compagnie ? Où était-elle plus perspicace que l’humain moyen comme l’avait été Bella avec Edward ?

Plus le temps passait et plus j’avais envie de lui dire la vérité. Seulement, tout le monde n’était pas enclin à accepter l’existence de vampires sans partir en hurlant comme un dératé ! Je préférai alors prendre mon temps, tout en sachant que bientôt je devrais retourner auprès des miens et de mon amour.

Mon plan fonctionna à merveille, jusqu’à ce samedi matin.


POV Katia

Je venais de finir mon entrainement hebdomadaire et allais remettre mon cheval dans son box. Lui si calme et paisible d’habitude était très nerveux aujourd’hui. Il avait bien failli me faire tomber à deux reprises. Je décidai alors de le brosser pour le calmer. Je le sentis encore plus s’énerver quand soudain tout s’accéléra. Il se cambra et alors que je pensais recevoir son sabot en plein dans l’estomac, je me sentis projeter hors du box. Je me redressai et vis Alice debout devant moi.

- Qu’est ce que … ? Et comment as-tu … ? Ca quoi ! lui dis-je en montrant le cheval.

Elle soupira et me prit part le bras.

- Pas ici, dit-elle doucement. On va chez moi et je t’expliquerai.

Nous nous rendîmes chez elle en silence. Une fois sur place, j’attendis impatiemment ses explications. Il y avait quelque chose d’anormal, ça n’avait pas grande importance mais je voulus savoir.

- Alors ? dis-je brisant ainsi le long silence.

- Assois-toi.

Je m’exécutai alors que je sentais l’angoisse m’envahir.

- Hum, je vois l’avenir, balança-t-elle de but en blanc.

- Quoi ? m’exclamai-je.

- J’ai des visions de ce qui va se passer. C’est très subjectif et changeant mais je peux savoir ce qui va se produire dans l’avenir tant que les personnes concernées ne changent pas d’avis.

- Ok. Et quel est le rapport avec le fait que tu ne boives ni ne manges jamais rien ?

Quitte à connaitre la vérité autant tout savoir !

Elle se figea.

- Pas de cri, pas de panique, tu n’as rien à craindre, me dit-elle, m’angoissant encore plus.

- Je suis un vampire.

J’éclatai de rire.

- Très drôle !

Mais l’air sérieux qu’Alice affichait me calma. Disait-elle la vérité ? Je réfléchis rapidement à ce que j’avais remarqué. Pour l’anticipation, cela s’expliquait par son don de voyance. Par contre, elle ne mangeait rien et tout en y repensant, sa peau était toujours froide et particulièrement dure… C’était un vampire !

- Ok, donc tu es un… vampire. Ca fait bizarre de dire ça. Et tu bois du sang ?

- Oui. Seulement du sang animal.

Je déglutis avec difficulté.

- Ok.

Elle me raconta alors son histoire, son mode de vie, sa famille… Elle me dit également ce qui l’avait amenée ici et pourquoi elle s’était rapprochée de moi. Je n’en revenais pas. Elle était mon arrière-arrière-arrière-arrière tante ! J’avais devant moi mon « ancêtre ».


POV Alice

Katia avait formidablement bien pris la nouvelle. Elle n’était pas partie en courant, n’avait pas hurlé au monstre… Elle m’avait écoutée et était restée mon amie malgré tout.

Mais au bout de trois mois, je dus me résoudre à la quitter. Je devais retourner près des miens. Jasper avait besoin de moi et je l’avais abandonné bien assez longtemps.

Le jour des adieux arriva très vite. Katia était venue jusque chez moi avec son nouveau vélo flambant neuf alors que je mettais mes bagages dans le coffre de ma voiture. Elle m’aida avec sa petite force d’humaine à ranger les derniers sacs puis nous dûmes nous dire au revoir. Je vis des larmes perler devant ses yeux alors qu’elle sortait une petite enveloppe de son sac.

- Tu dois te douter de ce que c’est mais je voulais te faire un cadeau un peu spécial pour l’amie très spéciale que tu es.

Je saisis l’enveloppe. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle contenait. Je n’avais pas cherché à sonder l’avenir et aucune vision ne m’était apparue spontanément.

- Je ne sais absolument pas ce que c’est, lui dis-je sincèrement.

Je la décachetai rapidement et en sortis une vieille photo jaunie par le temps. Je regardai ce portrait de cette famille d’une autre époque et si mon corps avait pu me le permettre, j’aurais pleuré.

- J’ai fait des recherches dans nos vieilles photos de famille. J’ai contacté ma grand-mère aux Etats-Unis. Elle m’a envoyé tout ce qu’elle avait de cette époque. Il y en avait une seule avec toi dessus.

Je restai sans voix. J’avais dans mes mains une photo de ma famille humaine, celle que j’avais totalement occultée. Je pouvais y voir ceux qui devaient être mes parents, une fillette d’une dizaine d’années – Cynthia sans doute et moi.

- Il y a la date derrière, me dit-elle.

Je retournai la photographie et vis « Brandon’s familly – 1st july 1919 ». La photo avait été prise juste un an avant ma transformation.

- Merci. C’est le plus beau cadeau que l’on ne m’ait jamais fait. Merci, répétai-je en la serrant dans mes bras.

Nous nous dîmes tristement au revoir avant que je ne monte en voiture et parte.

Je reviendrais bientôt, j’en étais sûre.
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:57


A chacun son histoire - deuxième session Naku_110

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Les couloirs du lycée étaient totalement vides. Normal vu qu’il était 18h, je n’étais encore présente à cette heure ci pour un rendez-vous pour finaliser mon inscription. Le bâtiment était beaucoup plus grand que mon ancien lycée, le directeur m’avait conseillé de visiter les différents étages pour me familiariser avec la disposition des salles.

En passant près du couloir des Sciences, je trouvais au sol un petit cahier noir. Etant curieuse de nature, je le pris, l’ouvris et vis avec surprise la plus belle écriture que je n’avais jamais vu.

"1931 - 1932"


La page suivant me fit comprendre qu’il s’agissait d’un journal intime.

22 juin.
Carlisle me manque, ainsi qu’Esme. Mais je ne suis pas pret a rentrer. Lui ai-je vraiment pardonne ? Je ne sais pas exactement, je comprends ses motivations (pour les avoir lues dans ses penses) mais est-ce assez ? J’ai vu dans son esprit le visage agonisant de ma mere. Sa requete et son air resolu. J’aurai certainement fait la meme chose a la place de Carlisle. A travers ses souvenirs, je vois moi-meme qu’elle connaissait sa veritable nature.


"Louise !" Appela la voix familière de ma mère, à l’autre bout du couloir. Je lâchai – à regret – ma trouvaille et me dirigeais en courant vers elle. L’horloge au dessus des doubles portes indiquait 19h15. Soit le lycée était immense, soit le journal était très intéressant.

Mes pensées ne quittèrent pas les quelques pages que j’avais lues de toute la soirée. Devais-je croire ce que l’auteur avait écrit ? Lisait-il dans les pensées ? Ou était-ce un projet scolaire ? J’avais déjà vu dans un film pour adolescents l’héroïne créer le journal intime d’une jeune sorcière. Peut être que les professeurs de ma nouvelle école étaient plus inventifs, ce projet semblait captivant. Cependant, je ne crus pas réellement à cette hypothèse de devoir à rendre ; bien qu’il soit en bon état, ce carnet paraissait tout de même vieux. Et je doutais surtout que de simples lycéens aient autant de techniques pour vieillir les pages d’un livre.

Une fois mon sac pour l’école bouclé, je me couchai sous la couette de mon lit douillet et lu avec intérêt les pages suivantes.

Je vagabonde toujours, je suis a la recherche de quelque chose, mais quoi ? Peut etre de moi-meme, tout simplement.

To roam

You would know, you'd know it. You'd know when my eyes roam
Through the fog and hail, a scene amidst the snow. Know where, know where, know where
Know where, should know where. Shoulda known where, shoulda known where

Some people were born to roam. Some people they roam this world alone
Some people were born to roam. Some people roam this world alone


La tristesse et l’ennui ne me quittent jamais. Trouverais-je un jour ce que je cherche depuis tant d’annees ?

30 sept.
Carlisle et Esme me manquent, surtout Esme. Malgre le peu de temps ou j’ai vecu pres d’elle, je la considere comme une mere. Certainement la meilleure de toute. Il y a quelque chose chez elle de rassurant. Son cote maternel n’a aucun egal. Ses pensees sont toujours pures et douces. Elle a toujours un mot gentil ou chaleureux et de l’amour dans ses yeux dores.

Son corps est froid
Son coeur est mort
Tout son etre a la foi
Pourtant j’ai tous les torts


Son corps est froid … son cœur est mort ?
Je ne comprenais pas tout ce qu’il disait, je sentais simplement une profonde tristesse dans son écriture. Juste assez pour m’intriguer et m’intéresser.

Cette nuit là, je ne pu m’endormir. Les phrases, les mots de cet inconnu me hantaient. Vers les 2h, je repris la lecture. Vrai ou faux, ce journal avait le don de me tenir en haleine.

J’étais légèrement déçue de ne pas trouver le prénom de cette âme torturée. J’espérais que quoi qu’il ait cherché, il ait pu le trouver.

Les pages suivantes se ressemblaient beaucoup, mais au bout d’une dizaines de feuilles, son écriture se fit plus rapide et moins droite. L’atmosphère changeait également, le chagrin grandissait.

Ses criminels ecoerants n’arrivent pas a me soulager. Je pensais pouvoir accepter leur sang. Apres tout c’est un chatiment comme un autre pour eux. Et pourtant je ne cesse de me sentir sale. Suis-je une bonne personne (faute de meilleur terme) si je combats a ma maniere le crime ?

N’est-ce pas une forme de cruaute que de vider de leur sang ces tueurs ou violeurs ?

Je peux me dire que morts, ils n’importuneraient et ne feraient plus jamais de mal a personne. Cependant, je me sens de plus en plus mal et honteux de leur faire subir ce sort.

Pas par pitie mais simplement car je sens leur sang immonde couler dans ma gorge et meme s’il fait taire le monstre qui est en moi, ce sang pourri par toutes ses atrocites commises dans le passe me ronge les entrailles.

Carlisle a peut etre raison, la solution (bien qu’incomplete pour notre regime alimentaire) est peut etre le sang animal. Peut etre devrais-je rentrer, je suis las de la couleur rouge sang de mes yeux.


Mais que raconte-t-il ? Vider de leur sang ? Couler dans ma gorge ? Le monstre ? Sang animal ?

Ce pouvait-il que celui qui se cache derrière cette plume soit un vampire ? Tout ce sang cité … il ne pouvait en être autrement. Alors j’avais certainement vu juste : il s’agissait d’un projet scolaire.

Je ne fus ni choquée ni apeurée par la supposition quand à sa nature surnaturelle, mais déçue de savoir que ce carnet n’était que le fruit de l’imagination d’un brillant élève et que ce mystérieux adolescent n’existe pas.

Je poursuivis ma lecture durant les quelques quarts d’heure qui me restaient avant de devoir me préparer. Peut être que les pages suivantes lèveraient définitivement le voile sur mes doutes.

Quoi qu’il en soit, ce journal était merveilleusement écrit. Tout y était, le déroulement de la journée, les pensées intimes, des poèmes, des paroles de chansons … Tout ce qu’un adolescent de 17 ans du début du XXème siècle pourrait raconter, enfin … s’il était vampire !

L’heure de prendre mon bus arriva beaucoup trop vite à mon goût. Je me consolais avec le fait qu’il me reste 45 minutes de trajet pour lire la 2ème moitié de journal.

Les quelques 200 premières pages m’avait terriblement captivée et j’espérais sincèrement finir le carnet avant de devoir le rendre à son propriétaire.

Malgré le fait que tous ces textes n’étaient venus que de l’imagination de quelqu’un et qu’ils ne soient pas véridiques, je désirais plus que tout connaître la fin. Savoir si oui ou non, il avait trouvé l’âme sœur.

Le passage que j’avais lu précédemment m’avait informé sur la nature de ses recherches.

Je n’ai pas le droit a l’amour, qu’aurais-je a offrir si on m’aimait ? D’ailleurs, qui pourrait aimer un etre aussi monstrueux que moi ? Certainement pas une humaine. Je ne suis pas assez fou pur l’esperer. Certes, certaines femmes vampires ont deja montre de l’interet pour moi, mais leurs pensees revelent plus que leurs actes, et ni les uns ni les autres ne me conviennent.


Dernière édition par naku le Sam 8 Aoû - 10:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:58

J’étais satisfaite de connaître au moins un mystère de cette histoire ? Je ne connaissais toujours pas le prénom de cet ange déchu mais au moins je savais ses attentes. Je me surprenais moi-même à me laisser prendre par l’histoire, pire encore, j’avais l’impression de tomber amoureuse de cet être. Je me rendais bien compte que c’était totalement idiot mais le fait de connaître ainsi les pensées intimes d’un homme traçait une ligne directe entre nos cœurs.

Je profitais de l’intercours de 11h pour interroger mon professeur d’histoire sur un éventuel devoir à rendre mais d’après lui aucun de ses collègues n’avaient mis en place un tel projet. Je repartis donc en direction de mon dernier cours de la matinée, déçue de n’avoir pas plus de réponse.

Alors que je réfléchissais au mystérieux vampire cher à mon cœur, un conseiller vint nous trouver et nous informa de l’absence de notre professeur, très vite tous les élèves se levèrent bruyamment et sortirent de la classe. Je restais assise à lire les quelques pages qui me séparaient du mot fin de ce carnet si attrayant.

J’aimerai tant trouver une femme qui m’aime pour ce que je suis et pas seulement pour ce que je semble etre. C’est ce que tout le monde veut, mais malheureusement j’ai une vue imprenable sur les veritables pensees de la gente feminine.

I’ll be your lover too

I'll be your man. And I'll understand
And I'll do my best. To take good care of you

You'll be my Queen. I'll be your King. And I'll be your lover too

Derry down green. Color of my dream
A dream that's daily comin' true. And ohhh when the day is through
I will come to you . And tell you of your many charms

And girl you look at me with eyes that see
And we'll melt into each others eyes

You'll be my Queen. And I'll be your King. And I'll be your lover too.


Si c’était bel et bien un projet pour l’école – bien que M. Faure m’ait affirmé le contraire – l’auteur méritait bien un A+.

Pourquoi est-ce que cet homme n’existe pas ? Il se plaint de ne trouver l’amour. Mais je ne sais qui est véritablement à plaindre … Je suis amoureuse d’un vampire, sans l’avoir jamais vu car il est très certainement sorti tout droit de l’imagination d’un fan de science fiction.

"Bonjour !" Je levais la tête pur répondre à cette voix incroyablement charmante. La plus belle mélodie n’était que cacophonie à côté de ce timbre. Seulement sa voix douce n’était encore rien comparée à la beauté du visage posté à quelques dizaines de centimètres de moi. Nos yeux se croisèrent et je sus que je venais de rencontrer l’ange de mon cœur.

POV Edward


I’ll be your lover too

You'll be my Queen. And I'll understand
And I'll do my best. To take good care of you

You'll be my Queen. I'll be your King. And I'll be your lover too



Je tournais la tête, qui ? Qui pouvait connaitre ces paroles ? La nouvelle – Louise d’après les autres élèves – était la seule à ne pas avoir bougé malgré l’interruption du conseiller. Cela ne pouvait venir que d’elle. Elle avait du trouver mon journal. Quel imbécile je faisais. Pourquoi l’avoir égaré ? Pourquoi l’avoir ramené à l’école d’ailleurs ?

Jusqu’ou l’avait-elle lu ? Qu’allait-elle soupçonner ? Devrons-nous partir encore une fois ? Rosalie sera certainement déçue, mais elle l’est sans arrêt de toute façon. Mais avant d’essayer de régler les problèmes, il faudrait d’abord les déterminer.

And girl you look at me with eyes that see
And we'll melt into each others eyes

You'll be my Queen. And I'll be your King. And I'll be your lover too.


J’avais écris cette chanson peut avant la fin de mon journal, j’étais certain d’avoir parlé de ma véritable nature avant d’avoir écris ces paroles. Qu’allait-elle croire ?

Si c’était bel et bien un projet pour l’école – bien que M. Faure m’ait affirmé le contraire – l’auteur méritait bien un A+.

Bien, elle pensait que c’était un devoir à rendre. Ca ne devrait as être dur d’aller dans ce sens. Même si M. Faure lui avait dit le contraire. Un projet personnel, une envie d’être auteur … Je trouverais bien quelque chose.

Pourquoi est-ce que cet homme n’existe pas ? Il se plaint de ne trouver l’amour. Mais je ne sais qui est véritablement à plaindre … Je suis amoureuse d’un vampire, sans l’avoir jamais vu car il est très certainement sorti tout droit de l’imagination d’un fan de science fiction.

Venait-elle de penser qu’elle était amoureuse de moi ? Comment ? Sans même me connaître et alors qu’elle me savait vampire. Pouvais-je le croire ?

J’avais passé des années, des décennies même, à chercher la personne qui serait faite pour moi. Je n’aurai jamais pensé qu’elle serait humaine.

Je me levais et me dirigeais vers la table du premier rang. "Bonjour." Elle leva timidement la tête et lorsque nos yeux se croisèrent, je sus que je venais de rencontrer l’ange de mon cœur.

Ses yeux verts noisettes, me transperçaient, j’avais l’impression qu’elle lisait en moi tout comme j’entendais ses pensées. Mon dieu, ces yeux dorés … Comme … comme la vampire du livre, Esme.

"Tu es nouvelle ?" Lui demandais-je pour entamer une conversation normale.

Elle acquiesça d’un signe léger de la tête Pfff, tu délires Louise !

Je retins difficilement un sourire, pouvais-je lui dire la vérité alors qu’elle ne m’avait encore dit aucun mot ? "Je m’appelle Edward Cullen."

Cullen ? Comme le docteur ? Comme Carlisle ? Donc c’est vraiment … c’est lui ? C’est mon vampire ? Mon ? Je n’ai réussi à dire aucun mot et je le considère déjà mien ! Pathétique ! Oh mon dieu, mais si c’est lui … il peut lire dans mon esprit !

Cette fois-ci, je ne pus retenir un rire franc. Quel soulagement c’était de savoir qu’elle me connaissait déjà entièrement. Enfin en tout cas une partie de ma vie. Même si bizarrement ce n’était pas la partie dont j’étais le plus fier. Mais la seule chose que j’avais envie était de lui expliquer le reste de ma vie, lui dire que je n’étais plus le vampire qui tuait des humains mais celui qui se nourrissait exclusivement d’animaux.

"Oui !" Lui répondis-je tout simplement sans me défaire de mon sourire.

Oui quoi ? Oui tu es le vampire du livre ? Oui tu lis dans les pensées ? C’est complètement dingue ! Je suis en train de me parler toute seule ! Mais dis quelque chose, Louise !

Je me penchais pour être à la hauteur de son doux visage, et lui murmurais, "Oui c’est moi et oui j’entends ce que tu penses."

Elle sourit, baissa la tête quelques secondes et dit, "Bonjour." Elle releva lentement les yeux puis la tête vers moi "Ton journal était très intéressant, je suis désolée de l’avoir lu sans ton autorisation."

"Je n’aurais pu rêver d’une meilleure personne pour lire mon journal ! Et j’en ai une multitude d’autres si ça t’intéresse." Je voulais tellement qu’elle connaisse plus que ces quelques mois racontés d’une manière triste, déprimante et pleine de colère.

"Je préfèrerais que tu me racontes." Et très bientôt ! Roh, mince, désolée ! Je … ne fais pas attention !

"Non, ne t’inquiète pas, moi aussi j’ai terriblement envie de connaître toute ta vie. Tu … Voudrais-tu venir chez moi aujourd’hui ?" Il fallait absolument que j’en sache un peu plus sur elle avant de lui avouer le coup de foudre que j’avais eu. C’est vrai qu’elle avait pensé aux sentiments qu’elle éprouvait à mon égard, cependant, nous ne nous connaissions pas réellement et ma certitude qu’elle était celle que j’attendais depuis près d’un siècle ne devait en aucun cas l’obliger à ressentir la même chose.
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyLun 13 Juil - 9:58

"On peut aller chez toi maintenant ? J’aimerai beaucoup rencontrer Carlisle et Esmée. Et surtout, je ne pourrais jamais attendre une minute de plus pour te connaître d’avantage." Louise se leva sans attendre ma réponse, mon visage devait rayonné de bonheur car elle me sourit et pensa gentiment Il a l’air plus heureux que dans son journal. son visage se raffermit et les coins de sa bouche si attirante retombèrent Tu as trouvé ce que tu cherchais en 1932 ? L’amour ?

"Maintenant oui, Louise ! Je t’ai trouvé, toi !" Je profitais qu’elle baisse les yeux, gênée par mes paroles pour lui prendre la main.

Nous continuâmes de parler jusqu’à chez moi, nous questionnant à tour de rôle sur notre vie passée, nos attentes mutuelles pour le futur et découvrîmes avec plaisir que nos projets étaient assez identiques.

Louise était bel et bien celle qui m’était destinée. Jamais ô grand jamais je ne la laisserai me quitter. Elle fit la connaissance de ma famille et tous la mirent à l’aise. La considérant d’ores et déjà comme leur semblable. Chacune de leur pensée était joyeuse et rassurante.

Vers 22 heures, après qu’elle ait téléphoné à ses parents pour leur signaler qu’elle mangeait chez de nouveaux amis, je la raccompagnais chez elle. Louise m’invita dans sa chambre en ayant prit soin de vérifier que ses parents étaient couchés.

Aussitôt la porte fermée, je la pris dans mes bras et lui embrassais le cou. Son odeur était une douce torture pour mon état vampirique. Et l’embrasser dans cette pièce qui ne laissait transparaître que son parfum était mille fois plus délectable que de le faire dans ma propre chambre.

Elle s’écarta de moi de quelques centimètres mais assez pour m’empêcher de l’embrasser. Cette séparation fut plus douloureuse que tout ce que j’avais pu connaître. Avec un regard que j’espérais suppliant, je lui demandais tout bas, "J’ai fais quelque chose de mal ?"

Elle me sourit et je ne me surpris pas de penser que j’aurais pu rester sans bouger à regarder ce sourire magnifique pour le reste de l’éternité. Elle était la perfection incarnée. "Resteras-tu toute la nuit ?" Je pouvais sentir la tristesse et l’espoir dans ses paroles. Pouvait-elle réellement croire que je lui dirais non un jour ? Faites qu’il dise oui ! Oh … je vais devoir m’y habituer ! Dis oui, s’il te plait

Je lui souris et la repris dans mes bras. Mes lèvres reprirent leur course le long de sa clavicule jusqu’à son oreille. "Si je n’ai pas dis non à ta demande de tout à l’heure, je ne pourrais jamais te dire non pour quoi que ce soi ! Je resterais aussi longtemps que tu le désires."

Louise tourna la tête et m’embrassa tendrement. Au bout de quelques dizaines de secondes je lui permis de respirer convenablement. Son profond souffle fit gonfler sa belle poitrine contre mon torse. Ses tétons durcis par le désir ne firent qu’accentuer mon envie de la faire mienne, de sentir son corps bouger au rythme de nos envies.

Ses mains précédemment sur ma nuque descendirent le long de mes épaules puis dans mon dos, jusqu’à mes fesses qu’elle serra légèrement, me forçant ainsi à être plus près d’elle. Cette étreinte m’excita d’avantage – si cela était possible.

Lentement, je fis quelques pas sur le côté de façon à avoir la porte face à moi. Mes mains dans son dos la caressaient de haut en bas. Sans cesser de l’embrasser, je commençais à descendre la fermeture éclair de sa robe.

J’essayais de faire abstraction de ses pensées pour lui laisser son intimité mais j’avais également extrêmement envie de m’assurer que je ne faisais rien de travers. Cependant, son esprit me criait le désir qu’elle ressentait mais la peur de lui faire mal ou tout simplement de ne pas lui donner de plaisir me submergeait tout autant que mon envie de lui faire l’amour.

Du bout des doigts, je fis glisser les bretelles de sa robe bleue ciel à volant. Ses formes parfaites lui permettaient de ne pas porter de soutien-gorge, ce qui me permit de découvrir immédiatement sa splendide poitrine. Je ne pu, par ailleurs, pas m’empêcher de al toucher. Des deux mains, je pris d’assaut ses atouts féminins.

Gentiment, je la poussais pour nous trouver contre la porte de sa chambre, elle eu un léger sursaut quand son dos toucha la poignée.

Elle plaça ses mains sous mon T shirt et tout en le levant, elle caressa mon torse. Les quelques secondes ou nos lèvres furent séparées pour qu’elle m’ôte totalement mon T shirt me parurent les plus longues de mon existence.

Très vite, je retrouvais le chemin de sa bouche, nos langues reprirent ou nous les avions interrompues. L’embrasser était comme de trouver le paradis. Celui la même dont j’avais douté l’existence. Avant l’arrivée de Louise.

Ses mains ne cessaient de me caresser, jouant ici et là avec les boutons de mon jean ou l’élastique de mon boxer. Je sentis sa main s’appuyer contre mon membre durcit par le désir, lorsqu’elle ôta le dernier bouton.

D’un seul geste, elle fit glisser mon caleçon et mon pantalon. Je soulevais successivement et rapidement les pieds pour me retrouver nu.

A mon tour, je tripotais les élastiques sur les côtés de son string. Lentement, appréciant par la même occasion la douceur de sa peau, je lui ôtais le dernier sous-vêtement. Elle se dandina pour me permettre de l’enlever.

Je m’aidais de la porte pour la soulever à ma hauteur, elle m’encercla la taille de ses jambes. Doucement, suivant toujours ses pensées et envies, j’entrais en elle. Un léger soupir de plaisir échappa de ses lèvres.

J’étais plus que ravi de la tournure des évènements. Depuis bientôt un siècle je cherchais la personne parfaite pour moi ; et la même journée, je l’avais trouvée, présentée à ma famille et lui avais promis de ne jamais la quitter, ainsi que de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour que notre amour dure à jamais. Et ses penses pleines de joie et de certitude me confortaient dans l’idée qu’elle était mon âme-sœur. Elle m’avait apporté l’envie de croire en mon mentor, je n’avais donc aucune difficulté à la considérer comme telle.

Chacun de mes va-et-vient étaient accompagnés de soupirs, autant de ma part que de celle de Louise. Progressivement, sa respiration s’accéléra au rythme de ses mouvements du bassin. Et bien que ce n’était nullement vital, je ressentais le besoin de respirer profondément.

Au point culminant je luttais fort contre ma nature pour ne pas mordre le cou si tentant de Louise. Ses douces pensées me permettaient de me concentrer sur autre chose que sur la folle course de son sang – que je pouvais à la fois sentir et entendre – dans ses veines.

Je nous déplaçais rapidement sur son lit moelleux afin de la recouvrir d’une couverture pour que mon corps froid ne la dérange pas. Bien que j’étais convaincu que ma température glacée lui soit bénéfique. Moi-même, je pouvais sentir mon corps bruler sur chaque centimètre carré de peau qu’elle avait soit embrassé soit touché.

Nous restâmes silencieux quelques instants, l’un contre l’autre revîmes le cours de nos ébats, savourant encore à travers nos souvenirs notre rapprochement. Louise s’endormit rapidement et le sourire qu’elle arborait ne la quitta pas durant plusieurs heures. Elle ne songeait qu’à notre journée passée. Tous ces moments intimes, de découvertes et de plaisir.

J’eu du mal à réaliser qu’il s’agissait de la première et dernière fois que je voyais ma douce et tendre Louise dormir. Jamais je ne pourrais lui dire non, et c’est avec une égoïste joir que j’avais accepté de la transformer le lendemain. Elle aurait, ainsi qu’elle en avait plaisanté, toute l’éternité pour lire mes quelques centaines de journaux intime.
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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:05

A chacun son histoire - deuxième session Ella11

ella


Emmett et moi faisions une partie de Monopoly et comme à mon habitude je cachais des billets dans mes manches, je faisais la banque alors c’était plus facile !
Je gagnais et le gage du perdant était d’être l’esclave de l’autre.
J’aimai jouer avec Emmett, il était mon frère depuis la première seconde ou je les avais rencontrés et j’étais contente de le battre à ce jeu.

Tu as perdu, désolée
Juju, tu triches de toute façon, je le sais bien !
C’est faux, j’ai gagné c’est tout alors tu dois faire tout ce que je dis pendant 10 minutes tu es prêt ?
Ne me demande pas l’impossible
Je souhaite plus qu’une chose dans ma vie désormais……..transforme moi…
Ne me demande pas ca je ne peux pas le faire Edward me tuerait

2 ans que j’étais avec Edward, l’amour de ma vie, nous étions deux âmes sœurs, nous ne nous étions jamais séparés et nous nous aimions de tout notre être. Il me comprenait comme personne, il me connaissait par cœur et nos familles avaient acceptés notre amour, même si pour mon père le fait qu’Edward soit différent lui donnait des frissons. Je n’avais jamais dit à mon père le secret de la famille Cullen mais il savait très bien qu’ils n’étaient pas comme nous. J’avais tout ce que je voulais, j’étais une princesse chez les Cullen, il ne me manquait qu’une chose…ma transformation.
Edward ne souhaitait pas me transformer, pour lui je devais attendre d’être vraiment prête mais il ne comprenait pas que je l’étais depuis longtemps, que c’était lui que j’aimais et que pour toute ma vie je voudrais rester avec lui car il était celui avec qui je resterai toute l’éternité.

Emmett si tu me rends ce service je te serais reconnaissant toute ma vie et même plus, je le souhaite vraiment pourquoi il ne veut pas ?
Il t’aime et moi je vais arrêter d’y penser sinon il va m’entendre.

Edward était parti chasser derrière la maison, il pouvait lire dans les pensées de tout le monde sauf moi, en effet, les pouvoirs des Cullen n’avaient aucuns effets sur moi, j’étais une carapace comme disait Esmée. Ce soir là avec Edward nous avions prévu d’aller au cinéma, un film très bien apparemment, Twilight, une histoire d’amour, Edward n’était pas chaud mais j’avais réussi à le convaincre. Cela faisait longtemps que je n’étais pas allée au cinéma, la dernière fois c’était avec Deby mon amie du lycée.
Il faisait froid dehors, je pensais passer une bonne soirée avec mon amoureux, juste tous les deux, juste nous, toute une soirée jusqu’au petit matin ; car le lendemain nous serions samedi et je n’avais pas cours, donc je pouvais faire ce que je voulais de ma nuit.

Tu es prête, mon amour ?
Oui, j’ai encore gagné, il est nul ton frère !
Je sais j’ai entendu, sa voie était triste, il avait donc tout entendu, ok je devais sourire et ne pas me trahir.
Humm tu nous espionnes ?
Pas du tout mais je ne peux pas m’empêcher d’écouter quand quelqu’un est avec toi, pardon.
Je te pardonne, je te pardonne tout…

Dans la voiture, Edward me parla principalement de ma pièce de théâtre. Oui j’avais oublié mais le lendemain je faisais une représentation, Roméo et Juliette donc je ne devais pas me coucher trop tard. J’étais un peu stressée surtout que c’était la première fois que mon amour et sa famille venaient me voir jouer, j’avais encore plus le trac, je ne voulais plus y aller, pourquoi étais-je aussi timide même avec le théâtre?

Tu as peur ?
Oui
Ca va ?
Oui
Dis autre chose !
Non
Ok bon je n’insiste pas, je suis content d’être avec toi ma belle, je ne suis pas fan du film que tu veux me faire voir mais je supporte car je t’aime et que tu es toute ma vie désormais.

Ses mots me faisaient du bien, ils me faisaient sourire. C’était impossible d’être aussi accro à un homme, penser à lui chaque minute, ne voir que lui quand il est absent. Enfin si c’était possible puisque je le vivais, mais c’était étrange.
Notre soirée était vraiment bien, Edward fut un vrai gentleman. Après le film, que nous avons adorés, nous sommes allés manger un hamburger, enfin … j’ai mangé, car Edward avait fait son festin avant moi. Après cette soirée Edward me ramena chez moi, il me borda et m’embrassa sur le front ; je m’endormis d’un trait, j’étais bien trop fatiguée.
Le lendemain matin, le téléphone me tira de mon sommeil.

Allo ? Ma voix dérailla …
Salut ma belle tu vas bien ? Il n’y a qu’Edward qui m’appelait ma belle et il était à mes cotés…
C’est qui ?
Ok c’est comme ca qu’on traite ses amis ?
Jacob ??
Oui merci mon dieu, tu ne m’as pas totalement oublié…
Depuis la bagarre entre Edward et Jacob je ne l’avais pas revu et Edward ne souhaitait pas que je le revois ; j’avais donc, avec beaucoup de mal, coupé les ponts avec mon meilleur ami pour mon amour.
Comment tu vas ?
Bien merci, je voulais juste te dire que je serais là se soir pour ta prestation.
Allo ??? Il avait déjà raccroché

Je me retournai vers Edward, à son regard je me doutai bien qu’il avait tout entendu. Il me dit juste qu’il ne ferait pas de scandale mais que mon cabot devrait se tenir a carreaux sinon… je n’aimais pas qu’Edward traite Jacob de cabot, c’était tellement enfantin.
Je devais aller me préparer et m’échauffer mais je ne voulais pas sortir de mon lit, enfin surtout pas des bras de mon Edward.
Tu dois te lever ma belle. Dans sa bouche ces mots étaient les plus beaux.
Arrivée au studio de dance, je retrouvai mes amis ; elles étaient toutes belles dans leurs costumes. Moi qui incarnai Juliette, j’avais une longue robe blanche à corset. Mes cheveux, qui d’ordinaire étaient châtain clair, longs et remontés en chignon, ce soir là étaient bouclés et libres sur mon dos. Une fois dans mon costume je me sentis bien, je me sentis prête. Ca tombait bien d’ailleurs que je sois prête car il était temps d’entrer en scène. Ce que la journée était passé vite, je n’avais pas vu Edward depuis le midi et je ne savais pas ce qu’il avait fait l’après midi sans moi.

Juliette c’est à toi, vite mets toi là, le rideau va se lever…

La pièce finie, le rideau tombé sur moi je fus soulagée, je me sentais bien, je n’avais eu aucun trou de mémoire et à en croire les applaudissements, cela avait plut à pas mal de monde. Au premier rang j’avais reconnu ma famille qui me regardait avec des yeux grands ouverts, toujours braqués sur moi ; j’avais aussi reconnu Jacob dans la salle, il me regardait également. Son regard était tendre, il me manquait tant. Une fois mon costume enlevé ainsi que mon maquillage je redevins moi, je redevins la Juliette d’Edward. J’avais tellement hâte de le retrouver, hâte de savoir si oui ou non, j’avais été à la hauteur de cette pièce ! Ce fut Esmée qui, la première, me sauta dessus, elle m’enlaça maternellement et me dit que j’avais été parfaite, la plus belle et la plus douée. Elle y allait un peu fort mais elle m’aimait tellement.
Edward me serra à son tour dans ses bras et me dit également que j’avais été la plus belle et que ma prestation était magnifique. Quand les autres membres de la famille me complimentèrent, je ne me sentis pas trop à mon aise et je rougis. Soudain, dans le fond de la salle j’aperçus Jacob ; il avait encore grandi et avait coupé ses cheveux. Il me sourit, Edward le remarqua et me permit d’aller saluer mon ami ; chose que j’aurais fait avec ou sans son autorisation.

Salut, comment vas-tu ?

Sa chaleur et son odeur me remplirent le cœur et de grosses larmes coulèrent sur mes joues. Je me sentais si bien, il m’avait tellement manqué, mon meilleur ami.

Ma Juliette, ne sois pas triste, tu me manques aussi
Je ne suis pas triste, je suis heureuse de te revoir c’est tout, tu es très beau.
Toi aussi, tu étais merveilleuse comme à ton habitude. Ton mec arrive, je dois y aller à plus tard ma belle.
Non attends !

Trop tard, il me tournait le dos, je ne voulais pas qu’il parte et à cet instant, j’en voulais à Edward de ne pas me laisser plus de temps, il avait fait fuir mon ami.
Dans la voiture je ne dis aucun mot, je me sentais mal et ne me remettais pas d’avoir vu Jacob, je l’aimais beaucoup et mon ami me manquait. Je devais le dire à Edward même si cela ne lui plairait pas. Je me lançais, c’était parti, j’allais dire à Edward qu’il m’avait fait du mal.

Pourquoi m’as-tu dérangé quand j’étais avec Jacob ?
Je ne pensais pas te déranger …
Il me manque, je pense le revoir
Tant qu’il ne te touche pas ca va, mais fait attention ! Je le fais pour toi Juliette, je t’aime tant.

Je souris, j’étais contente que mon amour me fasse confiance, c’était le plus beau des cadeaux. Edward me déposa chez moi, comme chaque soir il me rejoindrait dans ma chambre. Depuis quelques temps il n’avait pas besoin de passer par la fenêtre, mes parents se doutaient de quelque chose depuis longtemps et quand je leur avais avoué qu’Edward me rejoignait dans ma chambre, ils m’avaient tout simplement dit qu’Edward devait apprendre à passer par la porte. Mes parents comprenaient notre amour.
La nuit fut douce et étoilée, Edward me faisait des papouilles sur le corps afin que je m’endorme plus vite. Enroulée dans ma couette, je sentais tout de même son corps fort contre le mien ; avant de dormir je lui demandai quand même une dernière chose, ma transformation, ma question resta sans réponse à mon grand regret.
Le lendemain matin, Edward était parti à la chasse avec ses parents, je me sentais mal, la non réponse d’Edward me rendait triste, je ne voulais et ne vivais que pour ma transformation désormais, je le désirais plus que tout, pour que toute mon âme soit pour Edward, pour l’éternité.
En arrivant chez les Cullen, je fus accueillie par Alice, elle était très belle dans sa robe bleue, peut être sortait elle avec Jasper. Mais quand elle s’approcha de moi, je vis son visage inquiet.

Rentre Juliette, nous faisons une réunion

En rentrant dans la maison, toute la famille avait une mine défaite, je me demandais bien ce qu’il se passait, je cherchais Edward du regard, mais Emmett et lui n’étaient pas a la maison.

Ou est Edward ? Et ou es Emmet ?
Ils sont partis faire une patrouille, Alice avait une voie grave
Pourquoi ?
Laurent est de retour sur nos terres, nous devons savoir ce qu’il vient chercher.

L’année précédente, Laurent avait tué 12 personnes avant que les Cullen ne le chassent de chez nous. Avant de partir, il m’avait demandé pourquoi je n’avais pas été transformé et après mon explication il m’avait promis de revenir pour me transformer. Je n’en avais pas parlé car je ne trouvais pas cette information importante mais il était bien revenu. Il était en ville et devait surement me chercher, je ne devais pas laisser partir ma chance. Laurent pouvait me transformer, il pouvait le faire et si je lui demandais, il le ferait. Je voulais ma transformation plus que tout mais tout d’un coup la peur monta en moi, mon ventre se tordit dans tous les sens jusqu'à ce que Esmée s’en aperçoive.

Juliette tu vas bien ?
Oui merci mais j’ai un peu peur
Ne t’en fais pas, Edward va le retrouver et le tuer
Quoi il veut le tuer !!!!! Mais il ne peut pas, enfin…je veux dire ce n’est pas bien, il suffit de le chasser comme l’année dernière.
Il est revenu Juliette, il doit être punis, c’est comme s’il se fiche de nous, nous sommes obligé, en plus, je pense qu’il cherche quelque chose, Alice a eu une vision, il recherche quelqu’un en particulier, une humaine.

Alors il était bien revenu pour moi et me recherchait, il fallait que je le trouve avant Edward.
Après quelques excuses et un prétexte pour quitter la maison, je décidai d’aller dans les bois, dans la clairière, c’était là que l’année précédente, Laurent m’avait fait cette proposition. J’étais excité, je priais pour que Laurent soit là bas et qu’il m’attende. 10 minutes plus tard, il était là et me regardait, ses yeux étaient grands, ils avaient la couleur rouge, il avait mangé avant de venir. Ses cheveux étaient plus court, son corps était plus beau, il me souriait, il avait belle mine, il était magnifique.

Je savais que tu me retrouverais ici, comment vas-tu Juliette ?
Très bien merci
Pas encore transformée ???
Edward ne veut toujours pas, peux tu m’aider ?
Pourquoi je lui demandais, il voudrait m’aider c’était sur. Il ne voulait que ça, me transformer pour ainsi défier Edward et tous les Cullen. Sa soif de défi se voyait sur son visage, il voulait goûter mon sang pour se battre contre les Cullen et prouver que c’était lui le plus fort. Sans même que je m’en rende compte, il me bondit à la gorge, je sentis tout d’un coup ses crocs rentrer dans ma gorge, la douleur était elle que je ne pu crier, je ne pouvais appeler au secours. Je le voulu à ce moment précis car, Laurent me faisait peur et je savais que je pouvais mourir et que s’il le voulait il ne s’arrêterait pas, il me tuerait juste pour montrer au Cullen qu’il est le plus fort et que finalement c’était lui qui m’avait eu. Dans un dernier espoir, les yeux fermés, j’appelais Edward, j’appelais mon amour pour qu’il puisse une fois encore me sauver de ce danger que j’avais provoqué. Quelques instants plus tard, Laurent me lâcha. Alice était sur son dos, le combat allait être dur, je ne voyais rien mais j’entendais tout.
Il faut le tuer, Alice, Rosalie, Jasper, occupez vous de lui, faite le souffrir !
Carlisle, je peux aspirer le sang ?
C’est a toi de voir, veux tu la transformation de Juliette ??
Non, je ne veux pas qu’elle perde son humanité, je l’aime trop pour la laisser souffrir…
Edward NON !!! Juliette veux être transformée, tu ne peux pas lui enlever son choix, c’est elle qui est venue, elle me l’a demandé a plusieurs reprise mais comme tu es mon frère et que je te respect je ne l’ai pas fait mais elle le désir plus que tout, pense a elle, laisse faire. Emmet défendais mon choix.
J’entendais Edward et Emmett se disputer violement, j’aurais voulu hurler pour qu’Edward m’enlève cette douleur mais je ne pouvais pas, la chaleur montait en moi, j’avais l’impression que ma tête allait exploser, la douleur était tellement forte que je revoyais des passages de ma vie en noir et blanc, ma famille, mes amis, Edward mon amour à jamais, la seule personne qui allait me manquer si je devais mourir, cet amour qui me faisait vivre, être heureuse, espérer… Comment je pourrais vivre sans l’homme que j’aime, comment allait-il faire sans moi, dans ma tête je pleurais, je hurlais à Edward mon amour.
Ma tête me faisait mal, quand mes yeux s’ouvrirent, la lumière m’éblouit, je ne savais pas ou j’étais et quand je voulu me relever, une force m’en empêcha, j’étais attacher sur un lit par des sangles, je voulais hurler mais je ne pouvais pas, un tuyau énorme était enfoncé dans ma gorge. Après m’être débattu contre les sangles, la porte s’ouvrit avec délicatesse et je reconnu Emmet. Il m’enleva le tuyau pour que je puisse parler.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:06

Que c’est il passé ?
Juliette, Laurent t’a mordu, tu seras transformé complètement dans quelques jour, tu as réussi Juliette, tu seras bientôt comme nous et je suis très heureux !
Ou est Edward ?
Il t’en veut et ne souhaite pas te voir avant la fin…

Je voulais lui parler plus longtemps mais mes yeux se refermèrent d’un coup et je replongeai dans les flashbacks de ma vie, j’entendais les discutions en bas mais je ne comprenais pas ce qu’il disait. J’étais frustrée mais la douleur m’empêcha de pleurer ou de penser. Esmée était venue me voir, je le sentis, je n’avais pu lui parler mais elle, elle m’avait parlé, elle me dit que je devais être forte et que quand je me réveillerais, tout irait bien, qu’elle serait là pour m’aider et que tout s’arrangerait suite à une vision d’Alice ou elle nous voyait avec Edward très amoureux tous les deux en vampires.
Quand je repris conscience, ma tête était lourde, je bondi d’un coup sur le sol, je me sentais bien, j’étais transformé, mon corps était fort et je pensais a une vitesse foudroyante, j’appelais Edward pour qu’il m’aide car la faim me rendait folle, quand il entra dans la chambre, mon envie se calma, j’étais calme et détendu en sa présence.

Comment te sens tu ma belle ?
Bien, je me sens bien, j’ai faim.
Je t’ai ramené du sang d’ours pour que tu t’habitue, Juliette…. Pourquoi tu m’as fait ca ?

Il s’approcha de moi, je sentais sa tristesse me gagner, il avait le regard vide, ne me regardait pas dans les yeux, mon choix l’avait déçu, je voulais à cet instant remonter le temps mais s’était impossible. Je levai ma main pour lui toucher le joue mais au moment même ou ma main s’arrêta sur son visage, un flash arriva devant mes yeux, surprise ma main se retira de son visage.

Qu’il y a-t-il Juliette ?
Edward c’est étrange, quand j’ai posé ma main sur ton visage, j’ai vue quelque chose de bizarre, la forêt et Laurent…
Recommence, il faut que tu recommence, c’est peut être ton don Juliette, peut être que tu es exceptionnelle toi aussi, j’en suis sur, tu es exceptionnel, tu l’a toujours était…

Je repose ma main sur sa joue. Je vis tout, Edward c’était disputé avec Emmett au sujet de ma transformation, mais Emmett l’a fait entendre raison, il m’avait laissé ainsi mais il ne pouvait me regarder souffrir, il s’était venger de Laurent en le faisant souffrir, je pouvais entendre ses cris, ses pleurs, Laurent implorait Edward de l’achever rapidement mais Edward était rouge sang, ses yeux respiraient le désir de vengeance. Mon flash s’arrêta le jour de la mort de Laurent, c’était il y à peine 10 minutes, Edward avait décidé de faire souffrir Laurent autant que je souffrais et jusqu'à temps que je n’ai plus mal.

Pourquoi tu m’as fait ça ma belle, pourquoi tu n’as pas attendu ?
Je suis tellement désolé Edward, je ne voulais pas mais l’envie était si forte et puis je t’ai attendu longtemps et Laurent était revenue pour moi, pour me transformer, son don était de voir les rêves des gens, savoir ce qu’il avait envie de faire au plus profond d’eux, il voulait m’aider et ainsi se venger de la mort de Lucie l’année dernière, il ne c’est jamais remis du fait que vous ayez tué sa femme, tout comme moi je ne pourrais jamais me remettre si quelques chose devait arriver a ma famille.
Tu fais partie de notre famille désormais Juliette, comme tu es belle, regarde toi.

Alice était à la porte elle arborait un grand sourire, je pouvais voir toutes ses dents, ses yeux étaient brillant, ils étaient beaux, son visage était parfait, elle respirait le bonheur, elle me montra la glace du bout du doigt pour que je me regarde dans le miroir pour juger de ma beauté. C’est vrai que j’étais belle, mes cheveux châtains clair, à hauteur d’épaules, brillaient, mes yeux qui étaient noisette étaient devenus or, comme ceux de toute la famille, mon teint était parfait, ma peau était si lisse, mon corps si parfait et si fort. Tout en me regardant, je vis Edward me sourire dans le miroir, il était heureux finalement, toute la famille me regardait, je leur souris dans le miroir, j’étais tellement bien, tellement moi-même à cet instant…
Après avoir embrassé tout le monde et partagé notre bonheur, Edward m’emmena chasser dans la forêt pour la première fois. Seuls dans les bois, mon amour et moi, nous nous posions sur notre arbre, dans la clairière ou nous nous étions rencontrés.

Tu es magnifique Juliette comme toujours, je suis content tu n’ais pas perdu les choses que j’aime chez toi. Finalement, tu reste la même en un peut plus forte.
Edward, c’est bizarre, je n’ai pas envie de tuer, j’ai envie de chasser des animaux comme vous, je n’éprouve pas le besoin de chasse, je ne suis pas normal ? Et pour les flashs, j’ai touché Alice tout a l’heure et pourtant je n’ai rien vu, explique moi ce que je dois savoir pour être comme vous, pour être a votre hauteur.
Ne t’inquiète pas Juliette, mon père m’a dit que tu étais différente, tu es avec nous depuis longtemps Juliette, tu sais comment nous fonctionnons et je ne pense pas devoir d’apprendre quoi que ce soit, tu connais tout de nous, je vais juste t’apprendre a bondir sur les animaux et ensuite a les manger proprement sans faire de gâchis mais je suis sur que tu vas de débrouiller a merveille, car tu es merveilleuse Juliette, je t’aime encore plus, je suis sur que d’une chose aujourd’hui c’est que tu es la seule personne qui va m’accompagner jusqu’au bout de l’ éternité et je suis vraiment heureux Juliette

Je ne pouvais pas pleurer mais j’étais émue par les mots d’Edward, c’était une évidence, nous étions fait pour nous rencontrer, pour vivre une expérience unique, pour ne faire qu’un, pour tout partager, pour nous aimer jusqu'à l’éternité.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:07

A chacun son histoire - deuxième session Jaspera

laurie-E


Prologue


Tout n’était que douleur et brouillard. Je flottais dans une mer trouble ou chaque vague ressemblait à un coup de poignard dans la chair. Je voulais bouger, remuer, mais si je le faisais j’allais avoir si mal… Je sentais mes larmes couler le long de mes joues, alors que ma poitrine se levait et s’abaissait vite, bien trop vite. Dieu que je souffrais. Je voulais pouvoir hurler mon mal, mais ma voix se mourrait dans le sang.

J’ouvris les yeux, et l’éclat aveuglant du soleil amplifia mes larmes brulantes. Je sentais une agressive odeur de fumée, et la chaleur des flammes tout près de mon corps allongé. Je toussai, et un gout métallique emplit ma bouche. J’essayais de remuer ma main posée près de ma joue, et je crispai les doigts faiblement. La douleur de l’effort me fusilla et je pleurai. Je pleurais parce que j’avais peur, une peur horrible de la mort. Une peur affreuse de ne plus jamais le revoir…

Je tournai difficilement mon visage abimé vers la carcasse de ma voiture et contemplai le pare-brise en milliers d’éclats de verre par lequel j’avais été éjectée. Cette vision me tira de nouveaux sanglots angoissés. Je n’avais pas voulu ça, non, je n’avais pas voulu souffrir, je n’avais pas voulu agoniser. Mes pleurs désespérés résonnaient contre les parois de la falaise, mais qui pouvait m’entendre ? Je n’hurlais pas pour qu’on vienne me secourir. J’hurlais parce que je ne voulais plus avoir à penser à lui. Le destin avait voulu se montrer cruel une dernière fois avec ma malheureuse existence. Il ne comptait pas m’offrir la libération aussi vite…

Non, il voulait que je repense à lui, encore et encore, jusqu’à ce que mon corps ravagé finisse enfin par succomber. Jusqu’à ce que je sombre dans le noir salutaire. Une douleur affreuse me tordit la poitrine et je gémis en pleurant de tout mon être. J’avais si peur, et j’étais si désolée. Il allait avoir si mal… Faites qu’il pardonne ce geste si humain et désespéré. Ce geste d’amour. Sans moi tout irait mieux. Sans moi il pourrait se reconstruire. Pardonne-moi. Je suis si désolée. Pardonne-moi…


*********************************

Je courrais dans la forêt. Je courrais aussi vite que mes jambes le pouvaient. L’air qui entrait par saccades dans mes poumons me brulait. Mes muscles criaient de douleur, mais je ne pouvais pas arrêter maintenant. J’étais en danger. Je sautai d’un tronc et retombai lourdement dans une petite pente couverte de mousse. J’étais terrifiée. Je savais qu’il était là, à me traquer, à se jouer de ma ridicule vitesse d’humaine. Je pouvais entendre ses souffles amusés tout autour de moi. Tel le chat qui se joue de la souris, il savourait mes efforts pitoyables pour lui échapper, jusqu’au moment ou il se lasserait et en finirait avec moi. Je n’allais pas lui offrir se plaisir. Je n’allais pas jouer la proie effrayée et figée devant les phares d’une voiture. Je serais prête à en découdre jusqu’au bout. Soudain je me pris les pieds dans une racine et m’écroulai dans la végétation humide. Mes larmes roulèrent sur mes joues alors que je me relevais le plus vite possible.

J’hurlai. Il était là, debout face à moi, un sourire cruel accroché à son superbe visage figé dans la quarantaine. Ses cheveux sombres, ses mèches grisonnantes, son regard dément. C’était lui. Ses prunelles infernales me toisèrent avidement alors que je reculais d’un pas. Il huma l’air, comme pour savourer l’odeur de ma panique. Je n’avais plus aucune chance. Mais alors que je n’y croyais plus, un choc violent l’envoya voler dix mètres plus loin avant qu’il ne s’écrase contre un arbre et ne l’arrache au passage. Je poussai un cri de surprise en contemplant la scène. Deux corps se battaient à une vitesse folle, brisant tout sur leur passage et grognant furieusement. Le monstre balança son poing et le second vampire vola contre un autre arbre. Il s’y écrasa lourdement, et l’espace d’un instant, je perçus sa chevelure dorée. Mon cœur se brisa et je cessai de respirer.

- JASPER !!!!! Hurlais-je.

Un bruit dans les feuillages me fit sursauter et je poussai un nouveau cri de surprise quand un loup gigantesque surgit du couvert de la forêt pour venir déraper contre moi en haletant comme un fou. Je me jetais sur lui, agrippant sa crinière et tentant de grimper sur son dos comme je le pouvais. Il s’élançait déjà dans la végétation dense, tandis que je luttais pour ne pas basculer de son dos tant la chevauchée était folle. Au sortir des arbres, je tombais durement sur le sol, étalée sur le ventre, et il vint se poster au dessus de moi, les quatre pattes écartées de chaque coté de mon corps. Il grogna en prenant une posture défensive. Je relevai mon visage de l’herbe, contemplant la clairière en haletant. Je regardais de partout, m’attendant d’un moment à l’autre à voir surgir ce monstre qui me vouait tant de haine. Une silhouette en émergea et je me crispais. Non, ce n’était qu’Emmett. Il fit un signe inquiet à Jacob puis se jeta dans la forêt. Edward arriva en second, loin de nous, s’arrêtant juste pour questionner le loup. Jacob aboya, comme pour lui dire que je n’avais rien, puis le vampire s’élança à la suite de son frère.

- Cendrine !!!!

Je retournais ma tête vivement, juste à temps pour voir Nessie accourir vers moi. Je rampais hors des pattes du loup et elle se jeta au sol pour me serrer fort contre elle. Je n’arrivais presque plus à respirer tant j’étais tétanisée. Jacob glapit et elle posa sa main sur son museau, le contemplant de son visage de femme magnifique. Je ne sais pas ce qu’elle lui envoya, mais il lui lécha la main puis il s’élança à toute vitesse vers la forêt. Elle se redressa et me tira les mains pour me relever. Elle se tourna et je montais sur son dos. Elle commença alors à courir, faisant voler sa longue robe vaporeuse derrière elle, et en quelques instants, nous étions déjà à la villa blanche, ou Esmée se jeta sur moi en poussant un gémissement affolé. Les autres n’étaient plus là, surement en train d’essayer de traquer mon poursuiveur. Elles me firent entrer dans la maison, chacune me tenant fermement un bras, alors que je tentais d’arrêter de trembler. Jasper… Mon dieu Jasper… Je priais pour qu’il n’ait rien…

- Calme-toi chérie, ils vont le trouver, tu ne crains plus rien ! Me murmura Esmée en m’asseyant sur le canapé et en s’emparant de mes mains tremblantes.

- Nous sommes très nombreux, il va prendre la fuite ! Ne t’en fais pas ! Reprit Nessie d’une voix rassurante en me caressant les cheveux.

J’acquiesçai faiblement, le cœur battant. Je les remerciais d’essayer de me rassurer, mais je savais très bien que c’était faux. Ils l’avaient déjà fait fuir, et ce matin il était encore revenu chez moi pour essayer de me tuer, et si je n’avais pas eu l’idée de sauter par la fenêtre pour me rapprocher le plus possible des Cullen, je serais déjà morte. Ce monstre ne fuirait jamais… Il reviendrait encore et toujours pour me traquer. Il s’amuserait avec moi jusqu’au jour ou il finirait par me tuer, comme il avait tué Alice. Tout ça pour quoi ? Un désir de vengeance insatiable à l’encontre de l’ancien Soldat qui avait tué les siens durant une guerre d’immortels. Un Soldat qui s’était reconverti et qui avait largement payé sa dette depuis, mais cela ne lui suffisait pas… Détruire les êtres qui lui étaient le plus chers restait son seul désir. La porte s’ouvrit brusquement et je sursautai. Le chef des Cullen fit une apparition lumineuse.

- Il nous a échappé, mais la meute traque sa piste, il n’y a plus de danger mais nous allons surveiller le périmètre. Lança Carlisle en s’approchant de nous de sa démarche assurée et magnifique.

- La petite restera ici ce soir ! Il est hors de question qu’elle rentre chez elle ! Répondit Esmée en suivant son mari des yeux.

Celui-ci lui sourit. Il me regarda longuement avec affection puis acquiesça à la remarque de sa femme avant de repartir vers l’extérieur. En un instant, il avait disparu, nous laissant dans ce silence angoissant, nos regards rivés sur l’ouverture de la baie vitrée. Je ne sais pas combien de minutes filèrent, mais j’avais l’impression d’être figée, je ne parvenais plus à bouger, ni à penser. Seule la main de Nessie dans mes mèches sombres brisait ce tableau immobile et pesant. Des silhouettes émergèrent alors des arbres et nous nous levâmes d’un même geste. Edward et Carlisle soutenaient les épaules de Jasper qui semblait épuisé et assez mal en point. Je plaquai mes mains devant ma bouche, les regardant monter les marches avec le cœur noué. Ils l’assirent sur le canapé et il souffla en se passant une main dans les cheveux. Carlisle lui attrapa la tête et l’inclina sur le coté pour regarder la morsure sur sa nuque.

- Je vais bien, ça va. Dit-il simplement.

Son père fit une moue peu convaincue, puis jeta un œil à sa femme, elle acquiesça doucement. Il hésita un moment puis reprit la direction du jardin, pour rejoindre les autres Cullen qui patrouillaient toujours. Esmée vint s’asseoir contre son fils et lui caressa le visage. Edward soupira en secouant doucement la tête d’un air de reproches. Jasper détourna la sienne, comme pour se cacher des jugements de son frère. Même si leurs visages de marbres étaient durs à déchiffrer, je pouvais tout de même y lire de l’appréhension. Même les immortels redoutaient le châtiment fatal. Preuve qu’ils n’étaient pas que des monstres comme ils s’entêtaient à le croire… Eux aussi craignaient la perte d’un être cher. Nessie s’approcha et Edward la serra dans ses bras, comme deux adolescents sublimes, dont les liens familiaux n’auraient normalement pu être que fraternels. Elle soupira et il lui murmura des mots à l’oreille. Puis Il se figea tout à coup, le regard dans le lointain, comme il le faisait souvent quand il lisait les esprits. Il revint à la réalité et roula des yeux. Nessie arqua un sourcil interrogateur et il lui montra le jardin d’un signe agacé du menton. Elle se mordit la lèvre d’un air mutin puis quitta ses bras pour se précipiter vers la salle de bain. Elle revint un instant plus tard avec un peignoir sous le bras et sortit. Edward se laissa tomber dans le canapé et contempla son frère amoché. Jasper détourna les yeux, agacé de ne rien pouvoir lui cacher. J’aurai tout donné pour savoir ce qu’il lisait dans la tête de ce vampire si solitaire et mystérieux.

Nessie revint dans la villa en tirant un Jacob un peu gêné par la main. Le bel indien serra un peu plus le peignoir autour de son grand corps musclé et baissa les yeux en passant devant Edward. Esmée sourit discrètement puis se leva pour se rendre dans la cuisine. Les deux jeunes disparurent à l’étage, et il ne restait plus que nous trois. J’étais toujours debout, figée au milieu de ce salon. Je ne me sentais pas à ma place, comme toujours. Edward ne cessait de nous regarder tour à tour, de son air détaché et intelligent. C’était affreux, j’étais devant deux vampires qui pouvaient lire mon esprit et ressentir mes émotions. J’essayais de ne plus penser à rien, mais c’était trop dur. Forcement, c’est en voulant dissimuler les choses que l’on y songeait le plus. Je repensais à cette attaque, à Jasper se jetant sur lui pour me sauver, à ma culpabilité immense, à l’envie de disparaitre tant j’avais la sensation de ne causer que des tords. Depuis le premier jour où j’avais croisé Jasper, il n’avait eu que des problèmes. Je lui lançais un regard, il était penché en avant, accoudé sur ses genoux, le front posé dans le creux de sa main. Comme toujours il se montrait distant et meurtri. Comme toujours il me laissait me noyer dans mon océan d’incertitudes. Souffrait-il ? M’en voulait-il ? Je fus envahie d’une bouffée de tristesse, et je luttais pour que mes yeux ne deviennent pas humides. Je quittai alors précipitamment le salon pour grimper les marches et me réfugier dans la chambre de Jasper, la seule que je connaissais.

Je refermai la porte et me laissais aller à des sanglots étouffés. Je savais qu’ils m’entendraient forcement, mais au moins ils ne me verraient pas. Je me laissai tomber mollement dans le canapé ivoire et tentai de reprendre mon souffle, mais j’avais le contrecoup de l’attaque, et je n’arrivais pas à m’empêcher de trembler. J’aurais très bien pu me maudire pour mon inconscience, maudire ce désir d’être auprès d’eux, maudire mes sentiments… Mais c’était bien la seule chose que je ne regrettais pas. Je les aimais si fort, tellement fort que je ne pouvais pas penser aux nombreux dangers qui les entouraient. Depuis le premier jour ou Nessie m’avait invité, ils m’avaient considéré comme l’une des leurs. Je me sentais chez moi. La seule chose qui restait encore un mystère était Jasper. Il était comme un fantôme, une âme en peine impossible à saisir. Pourtant je me laissais à croire qu’il appréciait ma présence… Cela ne me dérangeait pas de rester des heures dans sa chambre, sans qu’il ne dise un mot, ni même ne me regarde. C’était surement l’amour que je ressentais pour lui qui me laissait faire des choses aussi insensées. C’était comme vouloir qu’un doux rêve devienne réalité… Jasper était un doux rêve, mon rêve.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:08

La porte s’ouvrit et je ravalai un sanglot en essuyant vivement les sillons que mes larmes avaient creusé sur mes joues. Jasper venait d’entrer, les yeux posés sur le sol. Il referma la porte derrière lui et mon cœur se noua. Qu’allait-il dire ? Allait-il être énervé à cause de moi ? Parce qu’il avait été blessé par ma faute ? Je priais n’importe quel dieu pour qu’il ne me demande pas l’impossible… Pour qu’il ne me demande pas de le rayer de sa vie. Pourtant c’était la suite logique de ce qui venait de se passer dans la forêt… Il s’assit près de moi sur le canapé, et je me mordis l’intérieur de la joue en pressant mes mains avec angoisse. Il releva le visage vers moi et sa beauté me coupa le souffle, comme toujours lors des rares fois ou il posait ses prunelles d’ambre sur moi. Il ne dit rien, se contentant de m’observer de très loin, au plus profond du monde dans lequel il était enfermé. Je le dévisageai à mon tour, ne pouvant me lasser de sa chevelure d’or, aussi belle que celle des anges peints sur les murs des chapelles ancestrales. Ses traits, figés dans la tristesse, étaient d’une beauté irréelle, une beauté impossible. Seigneur, ce que je l’aimais, je l’aimais de toute mon âme… Mais avais-je le droit de désirer un être divin ? Moi qui n’étais que vulgaire humaine faite de chair et de sang… Etait-ce mal de vivre dans l’attente d’une simple attention de sa part ? J’aurais damné mon âme pour cet ange déchu… Pour qu’il m’offre le baiser de la mort auquel j’aspirais secrètement et qui m’ouvrirait la porte de leur propre paradis. Je voulais vivre parmi eux, dans cette fresque somptueuse et figée dans l’éternité, et qu’importe leur vision des choses, pour moi il n’y avait ni monstres ni sacrilèges, juste de l’amour et une famille unie, la plus belle de toutes les vies que l’on pourrait espérer après la mort.

- Je suis désolé.

Je rivais mes yeux sur lui, quittant mes songes brusquement. Il était désolé ? Je ne pouvais croire ses mots… Ses prunelles d’or me touchaient toujours, emplie d’une souffrance sans nom. Je ne comprenais pas… De quoi pouvait-il être désolé ? C’était ma faute ! C’était mon entêtement à suivre son ombre qui avait engendré tout ça. J’ouvris la bouche, mais aucun mots ne put en sortir, tant j’étais perplexe.
- Je suis désolé pour tout ce que tu endures. Tu ne mérite pas de vivre comme ça. Reprit-il de sa voix si sublime et douloureuse.

- Tu te trompes, tu n’y es pour rien ! C’est moi qui ais fait le choix de rester près de vous ! Et c’est moi qui devrais être désolée d’être si faible… Le coupai-je doucement, la voix tremblante.

Ses prunelles me jaugèrent, alors que ses traits ne quittaient jamais leur monde de glace. Pour un vampire qui contrôlait le pouvoir des émotions, être aussi dénué de vie pouvait paraître paradoxal. Etait-il en train de lire ce que j’émanais ? Ho mon dieu… Il fallait que je me contrôle, il ne devait rien savoir de mon amour pour lui, j’étais sensé n’être qu’une amie de confiance, une simple présence rassurante à ses cotés. Je déglutis difficilement, me mourant sous ce regard si intense et vide à la fois. L’espace d’un instant il sembla déstabilisé. Il se releva soudainement, me laissant seule sur ce canapé. Ho non… Il partait, encore une fois. Il me fuyait. Je me redressais vivement et attrapai son poignet dans un geste inconscient et désespéré. Son contact aussi froid que les mers gelées me donna des frissons, et je cessai de respirer, ne sachant même pas pourquoi je venais de faire ça. Il se retourna, l’air surpris, et je me liquéfiais sur place. Je devais dire quelque chose, n’importe quoi, mais ce regard fondu dans l’or me terrifiait tout comme il m’hypnotisait. Je balbutiais vaguement, cherchant mes mots, mais finalement et pour mon plus grand étonnement, ma voix se mourut dans des sanglots improbables.

Mes larmes coulèrent le long de mes joues, alors que je ne comprenais toujours pas pourquoi je pleurais… Le contrecoup peut être, ou alors sa présence… Cette présence que je désirais tant mais dont l’indifférence me faisait trop souffrir. Je suffoquais, comme la pitoyable humaine que j’étais. J’avais l’impression de passer ma vie à verser des larmes. Ma main glissa de son poignet et je tombais à genoux sur le sol, cachant mon visage honteux derrière mes paumes. Jasper ne bougea pas, et même si je ne pouvais pas le voir, je savais qu’il me regardait. Je me sentais faible, mais il fallait que ça sorte, il le fallait. Soudain, il s’agenouilla face à moi et il entoura le coin de mon menton de sa main si froide, m’obligeant à relever les yeux sur lui. La surprise fit cesser mes larmes, mais mon corps était toujours parcouru de soubresauts. Il me dévisagea longuement, avec difficulté, comme une sorte de torture qui lui était propre.

- Pourquoi m’aimes-tu si fort ? Me demanda-t-il de ce murmure douloureux, comme si évoquer cette situation lui était difficile.

Je ne pu rien répondre. Alors il savait. Il savait que je l’aimais à en mourir. Je plissai fermement les yeux et agrippai la main qu’il avait posée sur ma joue, pour qu’il ne la retire jamais. Je n’avais pas voulu qu’il le sache, c’était vrai… J’avais toujours tenté de retenir mes émotions. Je m’étais sentie si horrible de rechercher son affection alors qu’il avait perdu Alice il y a quelques années seulement. C’était si égoïste de ma part de songer à l’amour alors qu’il sombrait dans le deuil et dans une existence vampirique obscure qu’il n’avait pas choisie. Oui, c’était affreux de ma part, mais comme une lumière dans la nuit noire, je n’avais pas pu me résoudre à lui tourner le dos, je m’étais approchée, indéniablement, en me persuadant que je serais assez forte pour ne pas la toucher le moment venu. Mais une fois que j’étais enfin arrivée près de lui, sa lumière était devenue mon seul désir et je n’avais pas pu m’en éloigner.

- Je m’en veux tellement ! Ho Jasper si tu savais ! Par..Par..pardo.. pardonne-moi ! Sanglotais-je contre sa main.

- Tu n’as rien à te reprocher, j’ai toujours su ce que tu éprouvais pour moi, dès le premier jour. Tes émotions étaient si pures et lumineuses, je m’y suis raccroché dans mes pires moments, égoïstement. Moi qui ne vis que par les émotions, je ne pouvais plus supporter le poids de mon deuil ainsi que le fardeau du deuil de ma famille. Tout est de ma faute. Je savais que ce vampire m’observait toujours, et je ne t’ai pas repoussée, j’étais conscient du danger qui m’entourait, et pourtant je t’ai laissée entrer dans ma vie…

- Pourquoi ? Demandai-je faiblement.

Sa main sur ma joue se crispa, mais je la serrai plus fort, pour qu’il ne puisse pas s’enfuir. Il fallait qu’il me réponde, car moi-même je n’avais jamais compris… Pourquoi accepter ma présence envahissante, même durant des nuits entières quand je somnolais dans le fauteuil, alors qu’il semblait ne jamais s’intéresser à mon existence ? Pourquoi me faire prendre des risques impunément ? Il releva ses prunelles d’or sur moi, et son visage divin exprima une profonde souffrance.

- Parce que je ne parvenais pas à t’imaginer loin de moi. Me dit-il enfin, doucement.

J’écarquillais les yeux, essayant de saisir le sens de chacun de ses mots. Non, je devais mal comprendre… Qu’était-il en train de m’avouer ?! C’était impossible. Il vint poser son autre main sur le coin de mon visage, alors que je rivais mes prunelles noisette dans les siennes, totalement perdue. J’avais en face de moi un Jasper que je ne connaissais pas, et qui me subjuguait. Ces derniers mois je n’avais côtoyé que le Jasper en souffrance, reclus dans son monde de silence. Je me mis à respirer difficilement, tant mes sentiments se bousculaient pour jaillir de mon corps. Il fronça les yeux, sans doute sous la puissante vague d’émotions que je venais de lui envoyer.

- Cendrine, pitié. Me dit-il doucement, entre ses dents.

Oui, c’était mal ce que je faisais. Il était là pour me dire quelque chose de grave, c’était ce qu’il essayait de faire après s’être excusé… Il était là pour me convaincre de partir le plus loin possible de lui… Car si je restais, je risquais de mourir, et pire encore, je risquais de le faire tuer, lui, lui que j’aimais de toute mon âme. Comprenait-il seulement que je ne pourrais jamais vivre loin de lui ? Que la simple éventualité de m’éloigner me terrifiait ? Je me mordis la lèvre, pour m’empêcher de ressentir, car je savais que cela le ferait souffrir, mais pouvais-je sincèrement ne rien éprouver ? Je rivais mes yeux larmoyants dans les siens, attendant le moment fatidique ou il me demanderait enfin de partir. Il cloua également ses prunelles dorées dans les miennes, emplies de douleur, cherchant ses mots. C’était le moment. Le moment de suivre la raison, le moment de nous dire adieu.

Mais alors que j’attendais avec angoisse ses paroles, il se saisit plus fermement de mon visage et vint plaquer ses lèvres sur les miennes. J’écarquillai les yeux, poussant un souffle de surprise étouffé par sa bouche. Il m’embrassait avec une sorte d’avidité, un besoin presque douloureux, si difficile pour lui que son visage en était crispé. Que lui arrivait-il ?! Quoi que cela puisse être, je ne pouvais pas m’en défaire. Le contact de ses lèvres venait d’ouvrir la cage de sentiments trop longtemps prisonniers. Je lançais mes mains dans sa chevelure aux reflets d’or, me pressant si fort contre lui qu’il bascula presque en arrière. Ses lèvres de glace me brulaient tant je les avais désirées, et bien que ce baiser soit interdit, je ne parvenais pas à m’en détacher. Qu’importe l’oxygène et qu’importent les souffrances futures. Il était là, dans mes bras, meurtri et passionné. Ses bras enserrèrent ma taille alors qu’il s’emparait de ma nuque, me laissant respirer quelques minces goulées d’air brulantes avant que je ne me jette de nouveau dans ce baiser si controversé.

- Il faut que tu saches… Commença-t-il en reculant à peine ses lèvres des miennes, dans un souffle haletant. Je me jetai de nouveau sur elles, serrant mes bras autour de son cou.

- Il faut que tu voies ce que j’ai essayé de cacher tout ce temps. Reprit-il dans un même murmure volé entre deux baisers.

Ses yeux se refermèrent alors qu’il m’embrassait de nouveau avec passion, et quelque chose de magique se produisit. Je reçu une vague d’une puissance inimaginable, une vague d’amour si forte qu’elle me coupa le souffle quelques secondes. J’ouvris les yeux, pour le regarder. J’eus l’impression que nous flottions tout à coup, dans une brume dorée et délicieuse. Jamais je n’avais ressenti quelque chose d’aussi magnifique et d’aussi pur. Des larmes naquirent au coin de mes yeux tant mon cœur ne pouvait contenir autant d’émotions. C’était si beau. Je ris doucement et ses yeux s’ouvrirent pour me contempler. Quelque chose de plus magique encore que ce transfert d’émotions se matérialisa… Un sourire se dessina sur son visage divin. Je ne pouvais y croire. Ce qu’il était magnifique. Je caressais ses lèvres du bout des doigts, comme pour m’assurer que je ne rêvais pas et qu’elles souriaient réellement. Il m’embrassa derechef avec avidité, accompagnant son geste d’une nouvelle vague de désir et je me pressai contre lui, succombant à la déraison. Il m’allongea sur le sol de la chambre, aussi blanc que sa peau, et je l’attirai à moi. Je ne voulais pas penser au futur, ni à ce qu’engendrerai ce geste. J‘avais juste besoin qu’il m’aime, le reste pouvait bien attendre. Je savourais chacun de ses mouvements, chaque parcelle de sa peau nue contre la mienne, chacune de ses respirations contre ma nuque brulante, chaque nouvelle vague de plaisir qu’il ne pouvait contenir et qui s’ajoutait au mien… Qu’importe le reste tant que je l’avais encore quelques heures avec moi.

Le jour commençait à décliner, je voyais les rayons mourir petit à petit à travers la fenêtre. Nous étions allongés sur le sol blanc de la chambre, le visage tourné vers celui de l’autre. Cela faisait une bonne heure que nous n’avions plus dit un seul mot. Nos yeux parlaient pour nous. Ses prunelles dorées m’avouaient un amour qu’il avait tant essayé de dissimuler, les miennes lui répondaient qu’il n’avait pas à se sentir coupable. Il glissa sa main dans la mienne et je la lui serrai en souriant. Son autre main vint caresser ma joue et je fermai les yeux. Il était venu pour me dire de partir, mais il n’en avait pas été capable. Même si tout était contre nous et que bien trop de dangers nous entouraient si nous restions ensembles, il semblait vouloir s’opposer à notre séparation. Je ne savais pas quoi en penser pour le moment, j’étais encore sous l’euphorie de mon amour. Je ne pouvais pas imaginer de mauvaises choses dans un moment si parfait… Pourtant j’aurais dû, car le danger, lui, n’a pas d’états d’âmes.

Jasper se raidit tout à coup et je le questionnais des yeux. Il se releva violemment et saisit ma main juste au moment ou la fenêtre de la chambre vola en éclats. Je poussai un hurlement en voyant Seth gisant sur le sol, au milieu des débris de bois et de verre, remuant faiblement. Jasper me poussa avec force et je m’étalai devant la porte, alors qu’il se jetait déjà sur le vampire qui venait de bondir dans le trou béant. La porte s’ouvrit et Emmett m’agrippa furieusement pour me trainer hors de la chambre dans laquelle Esmée et Edward se précipitaient déjà. Emmett m’attrapa sous son bras et dévala les escaliers alors que j’hurlais le nom de Jasper dans mes sanglots hystériques. Il me balança dans les bras de Nessie qui se mit à courir. Elle me posa dans la cuisine alors que je tremblais de tout mon être. Elle me prit le visage de ses mains et colla son front contre le mien pour calmer ma crise.

- Tout va bien ! Calme-toi ! Reste ici et ne bouge surtout pas ! Clama mon amie.

J’acquiesçai frénétiquement et elle me jaugea un instant avant de repartir vers la chambre à toute vitesse. Il n’y avait déjà plus de bruit dans la maison, ils devaient être à la poursuite du vampire dans la forêt. Trop de choses défilèrent dans ma tête. La panique redoublait mes émotions. Encore une fois Jasper s’était interposé, encore une fois il avait failli se faire tuer… Parce que j’étais là. Ce monstre me traquerait sans relâche tant que je serais auprès de Jasper. Il fallait que je m’en aille, tout de suite, tant qu’ils étaient concentré sur ce monstre et non sur moi. Il fallait que je parte pour qu’il ne risque plus rien. Cette idée déclencha mes pleurs. Guidée par ma terreur, je m’élançai dans le salon et descendais au garage.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:08

J’ouvris la portière de ma voiture et m’y jetai le plus vite possible. Mes mains tremblaient si fort que je fis tomber les clefs en essayant de mettre le contact. Je parvins tout de même à démarrer et ma voiture rugit lorsque j’écrasais la pédale. Je roulais à une vitesse folle le long de cette route déserte et bordée de ce paysage vert et lugubre de Forks. Mes doigts serraient si fort le volant que mes jointures étaient blanches. Je ne savais pas ou j’allais, mais je devais partir le plus loin possible. Au bout d’une vingtaine de minutes, je freinais aux abords d’une falaise. Je pleurais si fort que j’en avais du mal à respirer. Mon front était posé sur le volant et mon corps était secoué de sanglots. J’avais si mal, tellement mal… Je ne pouvais pas être séparée de lui, c’était impossible… Mais je ne pouvais pas non plus rester. Le choix était fait, c’était lui. Jamais je ne mettrai sa vie en danger. Mais comment pourrais-je vivre sans lui ?

Je relevai les yeux, pour contempler ce superbe paysage. Je vis tout à coup la fin du sol, droit devant moi, puis la mer, très bas, si bas. Mon regard se figea. En une fraction de secondes, je venais de sceller mon destin. Je tournais la clef dans le contact, d’un geste inconscient, noyé dans le chagrin et la panique. J’écrasai de nouveau la pédale et je fermais furieusement les yeux en gémissant. Très vite la voiture tomba, mais il n’y eu pas de chute, juste des tonneaux interminables jusqu’à ce que l’un d’entre eux m’éjecte par le pare-brise. Sur le coup je ne sentis rien, je ne savais même pas ou j’étais, comme si rien ne s’était passé, comme si je faisais une sorte de cauchemar dans lequel la douleur n’avait pas sa place. Je ne réalisais pas ce qu’il s’était passé, tout était allé vite… Bien trop vite…


***********************************

Epilogue


Pardonne-moi.

La douleur commençait à partir doucement, mais j’avais toujours aussi peur. Je ne sanglotais plus désormais, mon corps n’en avait plus la force, mes larmes se contentaient de couler le long de mes joues en silence. Ma respiration s’était apaisée, et elle ralentissait petit à petit. Le feu de la carcasse de métal s’amenuisait lui aussi, comme s’il répondait à ma flamme intérieure. Enfin je ne souffrais plus, enfin je ne pensais plus. Tout serait bientôt fini. Je fermais les yeux, me concentrant sur son visage si parfait, sur sa chevelure ensoleillée, sur son sourire, l’unique sourire que j’avais eu la chance de voir…

Je crus entendre des éboulis dans ma brume envoutante, je crus même les sentir toucher ma peau. Je ne discernais plus trop la réalité du songe. Je me forçais à ouvrir les yeux, et là encore, je crus être toujours dans mon rêve. Son visage était là, penché sur le mien, plus beau que tout. C’était comme si le paysage en cet instant avait été crée pour lui, peint dans les mêmes tons pâles et brillants que le teint de sa peau et l’or de ses iris. Les derniers rayons orangés de la journée venaient illuminer ses mèches dans un halo irréel, lui offrant l’aspect divin qu’il méritait tant. Sa main caressa mon front mais je ne parvins pas à la sentir. Je voulus lui parler, lui dire à quel point je l’aimais, mais rien ne pu sortir de ma gorge. Il secoua doucement son superbe visage, pour m’intimer de ne pas le faire. Il était si beau. Il me sourit et son air si calme et serein m’apaisa.

- Tout est fini.

Sa voix me sembla lointaine, et je ne pouvais plus saisir le sens de ses paroles. Ce n’était pas grave il était là, près de moi, rien d’autre ne comptait. Il était si magnifique, il était l’ange qui venait me chercher dans mes derniers instants. Il se pencha pour embrasser mon front, puis ses lèvres glissèrent doucement jusqu’à mon oreille, pour arriver dans le creux de ma nuque. Il y eut une sorte de pression assez forte et désagréable, malgré le fait que je ne sentais plus grand-chose. Mais ça ne dura pas longtemps. Il se recula lentement et s’allongea contre moi, comme il l’avait fait dans la chambre, et ses prunelles dorées ne quittèrent plus mon regard terni. Il glissa sa main dans la mienne et je fermais les yeux, gardant son magnifique sourire gravé dans ma mémoire.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:10

A chacun son histoire - deuxième session Bannia16

phika



POV Alice

Le 20 octobre 1994.

Je passais mon temps à chanter afin de cacher mes pensées à Edward. Tout mon répertoire des années 60 à aujourd’hui dans le seul but de gagner du temps. Je n’étais pas sûre de sa réaction lorsque je lui apprendrais ma vision.

Pff ! C’est trop dur d’avoir un « frère » télépathe…

Jasper savait très bien que je cachais quelque chose mais, comme à son habitude, ne cherchait pas de réponse. C’est un ange, cet homme, « mon ange ».

Je croisais le regard d’Edward, assis face à moi dans le fauteuil en cuir blanc du salon. Je lui offris mon plus beau sourire et entamai une nouvelle chanson silencieuse « Hot N Cold » de Katy Perry. Ses sourcils se froncèrent et il se leva lentement pour se diriger vers son piano.

J’avais de la peine pour lui.

Il était si seul depuis toujours, n’ayant jamais connu l’amour. Pourtant beaucoup de femmes de notre espèce tentaient de le séduire, mais il les repoussait toutes, gentiment, leur expliquant qu’il ne ressentait pas les mêmes sentiments et qu’il ne souhaitait pas jouer la comédie.

Il remplissait sa vie grâce à sa passion pour le piano et à sa soif d’apprendre. Il était titulaire de nombreux diplômes mais ne pouvait pas s’en servir à cause de son physique.

La seule chose, qui compliquait notre existence, était que nous restions figés à l’âge de notre transformation. Lui et moi resterions à jamais des adolescents de 17 ans.


Le 7 novembre 1994. 12h22…

Ca y’est !

Je pouvais enfin arrêter de chanter dans ma tête…

Ouf, il était temps !

Amélie était enfin parmi nous.

J’allais pouvoir expliquer ma vision à Edward.


POV Edward

Cela faisait deux semaines qu’Alice chantait pour me cacher ses visions. Elle faisait toujours ça quand elle ne voulait pas que j’entende ses pensées.

Tout à coup, elle apparut à la porte de ma chambre, un grand sourire aux lèvres.

- Viens vite ! S’écria-t-elle en me saisissant par le bras.

Je la suivis sans poser la moindre question.

Nous courions rapidement dans la forêt puis nous reprîmes un rythme humain aux abords de la ville.

Nous stoppâmes notre course devant l’hôpital.

Je l’observais, étonné.

- Nous venons rendre visite à Carlisle ?

- Non, non, non ! Tu ne sauras rien avant d’y être. Me répondit-elle.

Bon, je n’avais plus qu’à la suivre jusqu’au bout parce que je savais très bien qu’elle ne me révèlerait rien.

Alice me prit par la main et nous avançâmes à l’accueil de l’hôpital.

- Bonjour, Dolorès ! S’exclama ma sœur face au sourire de la standardiste.

- Bonjour, les enfants ! Vous venez voir votre père ?

- Oui, il est là ? S’enquit Alice.

Hein ? Elle m’avait pourtant certifié que ce n’’était pas le but de notre visite. Elle se tourna brièvement vers moi et me fit un clin d’œil. Ok. C’était une excuse pour circuler librement.

- Il est encore en consultation.

- Pas grave, nous l’attendrons dans son bureau. Merci, Dolorès !

- De rien, Alice.

« Carlisle a vraiment bien élevé ses enfants adoptifs. Ils sont si parfaits ! » Pensa la standardiste.

C’était vraiment une gentille femme qui n’avait malheureusement pas eu de chance dans la vie. Son mari était décédé deux ans après leur mariage, la laissant seule sans famille proche ni enfant. Elle n’avait jamais refait sa vie. Esmée l’invitait souvent à la maison, en dehors des repas…

Notre parcours nous mena jusqu’au service Maternité où nous nous arrêtâmes, enfin, face à la vitre de la nurserie.

Alice se tourna vers moi.

- A quoi pensent tous ces bébés, Edward ?

Bonne question ! Je n’avais jamais été en contact avec de si petits êtres.
Je me concentrai donc pour vérifier.

- Alors ? S’impatienta-t-elle.

- Euh… Il y en a un qui a faim, un qui se plaint de sa couche mal fixée et un qui se demande pourquoi il porte un bonnet sur sa tête.

- Waouh ! Je ne pensais pas qu’il parlait déjà dans leur tête…

Je ne pus retenir un petit rire face à son visage étonné et émerveillé.

- Edward Anthony Masen Cullen, tu n’es qu’un imbécile ! Balbutia-t-elle, faussement vexée.

- Désolée, Alice. Mais, je ne les entends pas. Le mystère ne se lèvera pas aujourd’hui.

Je regardais les différents angelots qui reposaient dans des couffins identiques, avec des couvertures roses pour les filles et bleues pour les garçons. J’eus un pincement au cœur en pensant que je n’aurai jamais d’enfant, tout comme les autres de mon espèce.

- Alors, tu me dis ce qu’on fait là ? Demandai-je à ma sœur sans quitter des yeux les berceaux.

- Tu vois le troisième berceau à ta droite ?

- Oui.

- Elle s’appelle Amélie et vient tout juste de naître.

- Et ?

- Tu la reverras dans 17 ans.

- Si nous sommes de retour dans une dizaine d’années, nous serons certainement dans le même lycée. Rien d’anormal à…

- Elle sera plus qu’une simple amie de classe pour… notre famille. Me coupa-t-elle en me fixant.

- Que veux-tu dire ?

- Elle… elle fera partie de notre vie, connaîtra notre secret et sera très amoureuse de toi. Débita-t-elle en baissant les yeux.

- Quoi ? M’écriai-je.

« Ne crie pas, Edward ! C’était dans ma vision bien avant qu’elle ne naisse. Elle sera l’amour de ta vie ! »

- Tu es folle, ma parole ! C’est un bébé ! Je ne peux pas avoir de telles pensées pour un bébé ! M’offusquai-je, écœuré.

« Ne sois pas idiot ! Tu ne ressentiras rien avant de la revoir, dans 17 ans. »

- Oh, tu es sûre de toi ? Hésitai-je en observant cette petite « chose » toute rose.

- Oui. Amélie sera, également, ma meilleure amie. Et, ne t’inquiète pas, tu la reconnaîtras au premier regard. Ajouta-t-elle, tendrement, la tête posée sur mon épaule.

- Rendez-vous dans 17 ans, alors, Amélie… Soufflai-je, encore sous le choc de cette nouvelle.

Nous redescendîmes jusqu’à l’accueil.

- Vous avez vu votre père ? Nous demanda Dolorès.

- Non, mais nous devons partir, alors ça attendra qu’il rentre à la maison. A bientôt ! Déclarai-je en souriant.

Elle nous fit un petit signe de la main en nous priant de passer le bonjour au reste de la famille.

- Merci.

- De quoi, Alice ?

- De ne pas t’être mis en colère et de me croire.

- Qui vivra, verra !


De nos jours…

POV Amélie

J’adorais les rentrées scolaires. Ce fut donc avec un immense sourire que j’éteignis mon radioréveil.

Je fis bien attention à poser mon pied droit en premier au sol, pour démarrer du bon pied, comme me l’avait appris ma mère dès mes premiers pas.

J’attrapai mes vêtements, préparés la veille, et m’enfermai dans la salle de bain.

Après une longue douche bien chaude et un léger maquillage, j’enfilai mon jean slim noir, un top blanc décolleté en arrondi qui descendait jusqu’à mi-cuisse, agrémenté d’une grosse ceinture noire un peu desserrée et je chaussai des boots noires à talons plats. Chaussures plates car je mesurais 1.76m et mes amies étaient toutes plus petites que moi. Heureusement que j’avais de jolies formes sinon j’aurais eu droit aux moqueries puériles durant toute ma scolarité. Je me contemplai dans le miroir en ébouriffant mes longs cheveux blonds et en replaçant ma frange correctement.

- Ca ira comme ça ! Soufflai-je en direction de mon reflet.

Je descendis à la cuisine et embrassa ma mère sur la joue.

- Bonjour, mamoune !

- Bonjour, ma chérie ! Me répondit-elle de son grand sourire tendre.

- Papa est déjà parti ?

- Oui, mais c’est lui qui passera te prendre au lycée ce soir. J’ai un rendez-vous important.

- D’accord ! Répondis-je en me servant un grand verre de jus d’orange fraîchement pressé ainsi qu’une brioche.

- Tu es prête pour ton entrée en terminale ?

- Bien sûr ! Plus qu’un an et je serais à l’université et avec un peu de chance Harvard m’ouvrira ses portes ! M’exclamai-je en souriant.

- Passe ton examen avant… Soupira ma mère, en décrochant ses clés de voiture.

Je me levai, mis ma veste en cuir noir cintrée et attrapai mon sac besace.

Ma mère me déposa devant le panneau « lycée de Forks » et je rejoignis le parapluie de ma meilleure amie Angéla.

- Bonjour Amélie ! Dit-elle en m’embrassant sur la joue.

- Bonjour ! Bien dormi ?

- Comme avant chaque rentrée, très mal.

- Tu stresses trop, Angie ! Plaisantai-je pour la mettre à l’aise.

- Oh, devine la grande nouvelle ! S’exclama-t-elle, tout à coup.

- Il va faire super chaud ?

- Non, ne rêve pas ! Sourit-elle, ironiquement. En fait, il va y avoir de nouveaux élèves aujourd’hui.

- Ah bon ? Qui te l’a dit ? M’étonnai-je.

- Ils sont venus se présenter à mon père. Chaque nouvel arrivant est directement envoyé vers le pasteur Weber, ordre de Monsieur le Maire.

- Eh bien, j’espère qu’ils seront plus sympas que les derniers arrivés. Rétorquai-je en posant mon regard sur Lauren et Tyler.

- Tu m’étonnes ! Soupira mon amie.

Angéla était juste un peu plus petite que moi et nous étions inséparables depuis la maternelle. Je lui tendis mon bras droit et nous nous dirigeâmes, sous la pluie, vers le bâtiment principal où se tenaient nos casiers.

Une fois arrivée face au mien, je posai une main sur le casier à ma droite. Il avait appartenu à Grégory, un très bon ami aujourd’hui décédé d’une longue maladie incurable. Je soupirai à son souvenir. Il me manquait tellement.

- Excuse-moi. Déclara une voix douce derrière moi.

Je me retournai et aperçus une petite beauté brune qui me souriait timidement.

- Oui ? M’enquis-je.

- Euh, je crois que c’est mon casier.

- Oh ! Désolée… Soufflai-je en retirant ma main.

C’était la première fois en deux ans qu’il était attribué à quelqu’un. Ca me faisait bizarre.

- Je m’appelle Alice et toi ?

- Amélie. Euh, tu es la nouvelle ?

- Oui. Mon frère devait m’accompagner mais il a eu un empêchement de dernière minute. Il commencera les cours demain. Déclara-t-elle en élargissant son magnifique sourire.

- Ok. Tu es en quelle classe ?

- Dernière année, comme Edward, mon frère. Tu peux m’aider à trouver ma salle de cours ? J’ai Anglais avec Madame Smith.

- Oh, ça va être très simple alors, j’y vais aussi. Lui répondis-je en l’invitant à me suivre.

Angie nous rejoignit, je lui présentai Alice et nous nous rendîmes ensembles en cours.

A la fin de la journée, j’attendis patiemment l’arrivée de mon père devant l’entrée du lycée. Cela faisait dix minutes qu’il aurait déjà dû être là. Mon portable vibra.

- Allo ?

- C’est papa, ma puce. Je suis désolé, j’ai une panne de voiture. Tu crois que tu peux rentrer seule ? S’inquiéta-t-il.

- Papa, je te signale que je n’ai plus cinq ans ! Ca va aller. A ce soir !

- Ok, à tout à l’heure.

Je rangeai mon téléphone dans ma poche et pris le chemin de la maison.

En passant dans le centre ville, j’en profitais pour flâner un peu devant les vitrines des quelques boutiques présentes à Forks.
Je m’arrêtai un instant pour apprécier la nouvelle boutique de décoration. La vitrine était sublime… tout comme le regard doré que je rencontrai à l’intérieur. Ces yeux appartenaient à un garçon qui ressemblait plus à un dieu grec qu’à à un simple humain. Il me fixait lui aussi et je dus détourner les yeux, troublée, le visage rosi, de m’être faite surprendre à le dévisager ainsi.

Je repris mon chemin mais mes pensées étaient restées à la petite boutique. Jamais un simple regard ne m’avait autant bouleversée. Pourtant, j’étais sortie avec de très beaux garçons mais aucun ne m’avait fait cet effet.

Je passai ma soirée enfermée dans ma chambre, les yeux fermés afin de revoir clairement la couleur dorée de ses iris. J’étais pathétique de m’enticher à ce point d’un garçon que je ne connaissais pas et que je n’avais jamais croisé avant aujourd’hui. Je m’endormis et me plongeai dans un sommeil sans rêve.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:12

Ce matin, pour une fois, il ne pleuvait pas. J’en profitai donc pour me rendre au lycée à pieds.

Il était encore très tôt et je fus attirée par une odeur alléchante.

- Trois petits pains à la cannelle, s’il vous plait. Demandai-je à la pâtissière.

Elle me servit et je ressortis heureuse de la surprise qu’aurait Angie au déjeuner. Elle adorait les pains à la cannelle, mais passait toujours trop tard devant la boulangerie pour s’en acheter. Je m’arrêtai sur le trottoir afin de les ranger dans ma besace. En reprenant la route, je ne pus éviter un sourire en voyant la boutique de décoration de l’autre côté de la rue.

- Amélie ! S’écria une voix que je connaissais, à peine.

Je me retournai donc et vis courir Alice.

- Bonjour, Alice ! Tu habites près d’ici ? L’interrogeai-je, surprise.

- Non, j’habite en dehors de la ville. Je suis venue aider ma mère à porter des cartons dans sa nouvelle boutique.

- Oh, la boutique de décoration appartient à ta mère ?

Elle opina de la tête et je me demandai alors si elle pouvait me renseigner sur les yeux dorés. Non, c’était une mauvaise idée…

Nous marchâmes en direction du lycée, parlant de tout et de rien. Elle me demanda la raison de ma tristesse, hier, devant son casier. Je lui expliquai la disparition de Grégory et le fait qu’elle soit la première à hériter de son casier. Puis, je repensai à quelque chose qu’elle avait dit.

- Ton frère ne doit pas commencer les cours aujourd’hui ?

- Si. Il commence à 10h alors il viendra plus tard.

- Mais, il est dans notre classe, pourquoi n’a-t-il pas les mêmes horaires ?

- En fait, Edward est dispensé de cours d’Espagnol. Il est complètement bilingue, traitement de faveur… Plaisanta-t-elle.

- Il en a de la chance ! Je n’apprécie que très peu cette matière…

- Alors, pourquoi as-tu choisi cette langue ?

- Pour faire plaisir à mon père ! Soupirai-je.

Comme d’habitude, je passais la majeure partie du cours à tenter de comprendre ce que nous expliquait la prof. Pas évident du tout …

La pause de 10h m’aéra un peu le cerveau. Je retournai à mon casier pour échanger mes bouquins. Alice était près de moi. Tout à coup, je vis son visage s’éclairer. Je suivis la trajectoire de son regard. Les yeux dorés avançaient vers nous, « il » avançait vers nous. Ses lèvres rouges et parfaites s’étirèrent en un léger sourire en coin. Nos regards se croisèrent et il se stoppa face à moi. Je pouvais sentir son haleine sucrée, nous étions si proches l’un de l’autre.
La sonnerie nous sortit de notre transe. Je baissais alors la tête. Ce n’était pas un rêve !

- Amélie, je te présente mon frère, Edward. Edward, voici Amélie…

Je relevai doucement les yeux, il me fixait toujours.

- Enchantée de faire ta connaissance, Edward. Balbutiai-je.

- C’est… réciproque.

Sa voix était un pur délice. Tout en lui m’attirait tel un aimant.

- Je ne voudrais pas vous déranger mais nous allons être en retard en cours ! Déclara Alice.

- Quel cours ? Répondis-je sans détourner mon regard de celui de l’apollon.

- Edward, aide-moi, là ! Le supplia-t-elle.

Ses yeux dorés me lâchèrent et je me sentis comme… abandonnée. Il passa une main dans ses cheveux cuivrés en désordre et fronça les sourcils.

- Je ne peux pas, Alice. C’est trop dur… Dit-il avant de partir.

Il poussa les deux lourdes portes de l’entrée du bâtiment et disparut de ma vue. Je me tournais alors vers ma nouvelle amie.

- Je ne comprends rien à ce qui m’arrive… C’est si bizarre.

Alice sembla hésiter puis m’annonça :

- Angéla nous prêtera ses cours,après avoir dégusté ses pains à la cannelle. Il faut qu’on parle…

Puis, je me laissai emmener à l’extérieur par mon amie. Nous nous dirigeâmes vers la forêt qui bordait le lycée. Elle m’entraîna jusqu’à une petite clairière, qui m’était totalement inconnue malgré que j’habitais Forks depuis ma naissance. Elle me désigna un rocher et je m’assis, attendant qu’elle parle.

- Amélie, à quel point ton esprit est ouvert ? Me questionna-t-elle.

Bonne question ! Pourquoi fallait-il que mon esprit soit ouvert ?

- Il est ouvert à tout, pourquoi ?

Elle prit place à côté de moi, me prit délicatement les mains dans les siennes et posa son doux regard sur mon visage. Ses mains étaient glacées mais je ne retirais pas les miennes pour autant. Je ne m’étais pas rendue compte que ses yeux étaient de la même teinte dorée que ceux de son frère.

- Alice, Edward et toi avez été adoptés, n’est-ce pas ?

Elle regarda un instant vers le ciel puis affirma d’un mouvement de tête.

- Comment se fait-il que vous ayez la même couleur d’iris ?

- Toute notre famille a la même couleur, sans que nous soyons liés par les liens du sang.

Elle réfléchit à nouveau sans lâcher mes mains, son regard se perdit dans le vide.

- Alice, tu vas bien ? M’inquiétai-je face à son air absent.

Elle réagit enfin au son de ma voix et leva encore ses yeux vers le ciel ou la cime des arbres…

- Reste-là, ne bouge surtout pas. Aie confiance ! Me sourit-elle en se levant.

A peine eus-je le temps de cligner des paupières qu’elle avait disparu.

Je restais bien sagement à ma place, lui obéissant, curieuse de ce qui allait se passer.

Soudain, je sentis une présence derrière moi. Je me tournais et tombais nez à nez avec Edward. On aurait dit qu’il avait peur de s’avancer vers moi. Mais, je ne bougeais pas comme me l’avait demandé sa sœur.
Il s’approcha lentement de moi et prit place à mes côtés.

- Amélie, il faut que je te dise la vérité, je ne peux pas faire semblant de ne pas te connaître.

- Tu… me connais ? Bredouillai-je.

- Depuis très longtemps, depuis le début en fait… Le début de ta vie.

J’étais perdue là. Il avait beau être irrésistible et presque irréel à cause de son physique de mannequin, je n’étais pas certaine de comprendre la discussion qui s’annonçait.

Sa main se leva vers mon visage, tout doucement, et se posa sur ma joue. Je ne sursautais même pas à la froideur de sa paume, comme si j’étais habituée à cette froidure, ainsi qu’à la douceur de sa peau.

- J’étais à la maternité le jour de ta naissance avec Alice.

- Oh, nous étions dans la même nurserie ?

- Non. C’est beaucoup plus compliqué que ça.

Ses sourcils se froncèrent à nouveau. J’avais l’impression qu’il menait une dure bataille dans sa tête. J’étais prête à tout entendre. J’avais une confiance sans limite en lui alors que je ne le connaissais pas.

- Alice m’a emmené à ta rencontre le jour de ta naissance. Nous n’étions déjà plus des enfants…

- Plus des enfants ? Mais, nous sommes dans la même classe. Avez-vous redoublé de nombreuses fois ?

- Non. Quoique, dans un sens, on ne fait que cela depuis des années. Sourit-il tristement.

Je me mordillai la lèvre inférieure et ajoutai :

- Vas-y, Edward, raconte-moi tout, depuis le début.

Cette attente était trop dure à supporter. Il me racontait son histoire par à-coup et c’était trop lent. Je voulais savoir, tout savoir.

- Promets-moi de ne pas te sauver en hurlant ?

- Je te le promets.

- Quoi que tu entendes ?

- Quoi que j’entende, promis. Répondis-je en levant la main gauche.

Il respira profondément et commença :

- Je suis né en 1901 et j’étais destiné à mourir en 1918 de la grippe espagnole mais Carlisle, mon père adoptif, en a décidé autrement. Il m’a sauvé d’une mort certaine en me transformant, comme lui…

« Oh, il plaisante là ! » pensai-je en l’écoutant me narrer cette histoire.

- Depuis, je lis dans les pensées. Et, je ne plaisante pas, désolé.

« Quoi ? Il se moque de moi, là ? Personne ne lit dans les pensées … »

- Je ne me moquerai jamais de toi, Amélie.

« Je suis un vampire et je bois du sang humain. Je vais d’ailleurs te sauter dessus tellement tu es appétissant, Edward ! »

- « Je » suis un vampire mais je ne bois que du sang animalier. Et, tu me trouves appétissant ?

« Han !!! Il lit vraiment dans mes pensées ! Mais, je parlais de vampire à cause du film que j’ai vu hier soir… »

- Je suis réellement un vampire, mais je ne te ferai jamais du mal.

« Les vampires n’existent pas. »

- Si et j’en suis la preuve, ainsi que toute ma famille. Mais, nous gardons notre nature secrète. Puis-je avoir confiance en toi ?

« Bien sûr, je ne dirais jamais rien ! »

- Donc, Carlisle m’a transformé en vampire puis sa femme Esmée. Rosalie nous a rejoints peu après avec Emmet. Ensuite, Alice nous a trouvés grâce à ses dons de voyance et a emmené Jasper avec elle…

« Ils étaient déjà des vampires, eux aussi ? »

- Non. Il n’y a qu’Alice et Jasper qui l’étaient déjà.

« Euh, Alice a des visions ? »

- Oui. C’est elle qui m’a mené vers toi.

- Comment ça ? Réussis-je à formuler à voix haute.

- Elle a eu une vision deux semaines avant ta naissance. Le jour de ta venue au monde, elle m’a emmené à l’hôpital, au service maternité et m’a expliqué ce qu’elle avait vu…

- Et qu’a-t-elle vu ? Osais-je demander.

- Nous… ensembles. Elle m’a dit que nous tomberions follement amoureux l’un de l’autre l’année de tes 17 ans. Mais, je ne l’ai pas crue tout de suite, enfin je ne voulais pas y croire…

- Pourquoi ?

- Tu n’étais qu’un bébé la première fois que je t’ai vue ! Protesta-t-il.

- Et, alors ?

- Ceux de mon espèce ne fréquentent pas les humains. Avoua-t-il en baissant les yeux.

- Pour quelle raison ? Nous sommes identiques, non ?

- Non, pas tout à fait… Je me nourris de sang, Amélie, je suis doté d’une force et d’une rapidité que tu n’imagines même pas. Mais, surtout, mon cœur ne battra plus jamais, il s’est arrêté le jour de ma transformation… Et puis, je ne dors pas et je suis… immortel. Je resterai à jamais figé dans mes 17 ans.

« Oh, ça, c’est nul ! Devoir recommencer encore et encore le lycée… » Grimaçai-je.

- Comprend-tu vraiment tout ce que je viens de te dire ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu devrais avoir peur ou me prendre pour un fou !

- J’ai confiance, même si, je l’avoue, je ne réalise pas vraiment tout ce que tu m’as dit. Il me faudra du temps pour m’y faire.

Edward posa ses deux mains sur mes joues et fixa son regard au mien.

- Que ressens-tu pour… moi ?

- Quelque chose qui me fait peur car je ne l’ai jamais ressenti auparavant.

- Dis-moi…

- En fait, la première fois que je t’ai aperçu dans la boutique de ta mère, j’ai eu l’impression que je pourrais suivre ton regard n’importe où. J’étais envoutée par tes yeux… Ensuite, j’ai vu tes lèvres. Continuai-je en posant le bout de mes doigts sur sa bouche.

Je le sentis se tendre à mon toucher.

- Tu as peur de moi ? Plaisantai-je.

- Je n’ai jamais… embrassé une fille. Et, encore moins, un garçon ! Se précipita-t-il d’ajouter.

- Et, moi, je n’ai jamais embrassé un vampire.

J’approchais mon visage du sien et caressai tendrement sa bouche de la mienne, pour ne pas l’effrayer.

- Et si nous apprenions à nous connaître, ensemble, en même temps ? Lui proposai-je.

- Je dirai que je suis tout à fait d’accord…

- Ok ! Ajoutai-je en l’embrassant moins timidement.

- Je crois que je vais adorer apprendre à te connaitre ! Sourit-il.

Nous nous levâmes du rocher, main dans la main, et commençâmes à revenir vers le lycée.

- Nous nous marions à la fin ? M’enquis-je en caressant sa main.

- Nous demanderons à Alice… Rit-il.

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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:13

A chacun son histoire - deuxième session Cec28e10

anne12341


POV Laurie
J’adorais la mer. Je l’aimais depuis ma plus tendre enfance, alors que mon père m’emmenait faire de la plongée. Plus grande, j’avais passé la plupart de mon temps dans l’eau, en compagnie des poissons du récif près de mon île. Je l’avais trouvé alors que je plongeais en haute mer. Je m’étais un peu trop éloignée du bateau quand j’avais aperçu un bout de terre qui n’avait pas sa place là. J’y étais retourné plus tard, en compagnie de mon père, sur son bateau, et nous avions trouvé une île tout à fait magnifique. Depuis, j’y habitais et j’y habite encore d’ailleurs.

Ça faisait maintenant deux jours que j’étais partie faire de la plongée. L’avantage d’être un vampire, c’était que je n’avais pas besoin de revenir chez moi pour manger et dormir. Je n’avais même pas besoin d’équipement. Je n’avais qu’à regarder les animaux marins toute la journée, en attrapant un ou deux au passage quand j’avais soif. Je ne me nourrissais normalement pas d’animaux, mais il faut dire que les humains sont rares en eau profonde.

Je retournais vers mon île, après cinq jours de vie marine, quand je crus apercevoir une silhouette qui n’avait rien de celle d’un poisson. En m’approchant, je vis qu’il s’agissait en fait de quatre hommes. Chose surprenante, aucun d’eux n’avait d’équipement. Je fis attention à faire le moins de vague en avançant vers eux. Ils avaient tous entre 17 et 23 ans. L’un deux, le plus âgé en apparence, me vit et me fit signe de monter à la surface pour qu’on puisse parler librement. Je remontai donc et attendis qu’ils prennent la parole.

-I’m Carlisle. We are here for a trip in family. Do you live here? demanda le plus vieux.

-Désolé, je ne parle pas anglais, répondis-je.

-Pardonnez nous, nous ne le savions pas. Je suis Carlisle. On est ici pour un petit voyage familial. Vivez-vous ici ?

-J’habite la petite île que vous voyez là. Je suis Laurie. Ravie de vous rencontrer.

En les invitant à venir discuter sur la terre ferme, j’appris que les trois autres garçons s’appelaient respectivement Edward, Jasper et Emmett. Ils vivaient dans une petite ville du nom de Forks, au Etats-Unis. Je leur racontai mon passé et ils firent de même. Sans voir le temps passé, il fit nuit, puis jour et, enfin, encore nuit. Nous parlions sans nous arrêter. J’appris qu’ils avaient chacun leur femme et qu’ils avaient décidé de passer la semaine entre homme. Leur mode de vie ressemblait légèrement au miens, mais seulement quand j’étais dans l’eau. Effectivement, ils ne se nourrissaient pas d’humain. Je finis par me lier d’amitié avec eux.

Le jour de leur départ arriva rapidement et nous décidâmes que je ferais parti du voyage. Il nous fallait, en tenant compte des pauses pour nourrir, deux jours complets pour se rendre à Forks. Le voyage se passa sans embuches et nous arrivâmes un jeudi après-midi.

Devant moi se dressait une très belle villa blanche, entourée d’une foret. J’entendis un cour d’eau à l’arrière de la maison. Une jeune femme nous attendait devant l’entré. Quand elle me vit, un éclair de surprise traversa ses yeux, très vite caché en me voyant parler avez entrain aux autres vampires.

-Bonjour les garçons, dit-elle. Vous vous-êtes bien amusé ?

-Bonjour Esmée, dit Carlisle. C’était un joli voyage. Voici Laurie, une vampire que nous avons trouvée en traversant l’atlantique.

-Bienvenue à Forks Laurie. Je suis Esmée, la femme de Carlisle. Ravie de te rencontrer. Je vois que tu connais déjà mes fils. Dommage que les filles soient parti faire du shoping, j’aurais aimé te les présenter. Peu importe, tu pourras toujours rester un peu en les attendant. Pardonne moi, je parle un peu trop, c’est que je suis vraiment contente de te connaître.

-Tout le plaisir est pour moi Esmée, dis-je.

Elle me fit visiter la maison. Je me découvris de nombreux point commun avec elle et nous nous liâmes d’amitié rapidement. Ce qui aidait grandement, c’est qu’elle avait mon âge. L’entendre parler des autre Cullen comme s’il s’agissait de ses propres enfants me fis le plus grand bien. J’avais quelque peut oublier ce qu’était la vie avec d’autre personne avec toutes les années que j’avais passé seule en mer.

Les trois filles rentrèrent peu de temps après la fermeture des magasins. Esmée m’introduisit auprès d’elles.

-Salut, dit la plus petite sur un ton enjouer. Je suis Alice. Ravie de te connaître.

-Moi c’est Bella, dit la brune. Bienvenue dans la ville la plus humide du pays.

-Rosalie, dit la grande blonde.

Pas très sociale celle là. Je vis dans son regard qu’elle ne me considérait pas comme la bienvenue ici.

-Rose ! dit Esmée, soit un peu gentille avec Laurie, elle vient tout juste d’arriver et j’ai bien l’intention de l’inviter à rester un peu. Si tu veux évidement, ajouta-elle en se tournant vers moi.

-Ça me ferait plaisir.

Ça faisait maintenant une semaine que je vivais à Forks. Carlisle et Esmée m’avaient déniché un logement près de leur villa. Rosalie m’avait peu à peu accepter et m’avait même aidé à faire la décoration de mon nouveau chez-moi. J’avais trouvé un petit travail dans un cabinet de dentiste. Ma nouvelle vie était paisible.

- Au revoir, amuse-toi bien.

-Oui Esmée, répondis-je. À dans un mois.

Je partais un mois en mer, dans le pacifique, puisque l’océan me manquait un peu. Le voyage jusqu’à la côte se déroula très bien. J’avais couru tout le long, sans m’arrêter, si bien que j’étais affamé en arrivant sur le bord de l’eau. Je cherchai un animal pour me nourrir quand je l’aperçus. Il était grand, avait les cheveux cours, brun foncé et était musclé. Il portait uniquement un short et était tourné vers la mer, le regard perdu dans le vide. Je dû faire trop de bruit puisqu’il se tourna vers moi. Ses yeux étaient d’un très beau vert. Nos regards se croisèrent et ce fut le coup de foudre. Comme… l’imprégnation chez les Quilleutes, à ce que Bella m’avait raconté. Il s’approcha de moi et je fis de même. Nous étions si proches que je pouvais sentir la chaleur émaner de son corps. Il était un peu plus grand que moi. Nos regards s’accrochèrent après s’être détaillé rapidement. Il s’approcha un peu plus de moi, pris mon coups dans sa main, posant l’autre sur mes hanches et il m’embrassa, d’abord doucement. Puis le baiser pris lentement de l’ampleur, pour finir dans une étreinte à la fois tendre et passionnée. J’avais trouver l’homme de ma vie.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:14

A chacun son histoire - deuxième session Rose11

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Chère maman,

Je sais ce que tu vas me dire, 5 jours d’absence et c’est ma première lettre ! Mais quand je t’aurai raconté toute cette semaine, tu me pardonneras ! Je n’ai pas eut une seule seconde à moi !

D’abord le vol. Tout c’est bien passé, oui je sais que tu es au courant que l’avion ne s’est pas scratché mais je parlais du vol en lui-même et de ma peur d’être malade. Bref, comme je l’ai dis, tout s’est bien passé ! J’ai pu changer de place avec Luke pour être à côté d’Aude. (Mais au retour c’est elle qui vient car on s’est coltiné Paul – le crétin – tout le long du trajet !) Ils nous ont mis plusieurs bons films (Twilight et Batman) mais la nourriture était dégueu ! Les 8 heures sont passées vite, on a parlé, mangé et dormi un peu.

Oh j’allais oublier, merci pour le chewing gum, grâce à ça mes oreilles n’ont pas bourdonnées au décollage !

Pour l’atterrissage, c’est autre chose, Aude, m’a agrippée le bras et enfoncé ses ongles dans la peau, mais à part ça, c’était ok.

Une fois le pied sur le sol américain (j’adore dire ça !!) la pluie s’est mise à tomber. D’après le prof, le temps à Cass Lake, Minnesota est très pluvieux (beaucoup plus que dans le nord de la France t’imagine ?!) et en 5 jours, je n’ai pas vu le soleil ! Mais ça ne nous a pas empêché de visiter la région ! Heureusement !!

Bon pour les visites, j’attendrais de te montrer les nombreuses photos. Mais en vitesse je peux te dire qu’on a visité la forêt nationale de Chippewa et un village indien. Il y avait aussi le carnaval d’hiver à Saint Paul avec sa parade et son concours de sculpture sur glace. Mais tu verras tout ça en photo.

J’en reviens à mon arrivée, toute la famille de ma corres m’attendait à l’aéroport. TOUTE la famille ! Le docteur Cullen et sa femme, Emmett, Jasper, Edward, Alice, Bella, Renesmee et bien sûr Rosalie. Elle est encore plus belle en vrai ! C’est à croire qu’elle a modifié les photos qu’elle m’a envoyée pour paraître normale ! Ils sont d’ailleurs tous plus beaux les uns que les autres mais elle … elle a l’air d’une déesse !

Esmee a tout de suite été très gentille, elle m’a posée pleins de questions sur le vol et si vous me manquiez et tout… Elle m’a proposée de t’appeler dès notre arrivée chez eux mais avec le décalage horaire, je t’aurai réveillée.

Je n’ai pas parlé à tout le monde tout de suite, sauf bonjour, comment ça va … mais avec Rosalie, le courant est vite passé entre nous ! C’est comme si on se connaissait depuis toujours. Elle est vraiment super sympa. J’ai hâte qu’elle vienne à son tour en France ! Bien que nous ayons le même âge, elle semble plus mûre que moi. Elle est très proche de la petite Nessie, il y a un grand lien entre elles deux. Plus fort que de simples sœurs.

Renesmee est le dernier enfant que Carlisle et Esme aient adoptés, mais elle ressemble tant à Edward … C’est impressionnant. Après tout, ils ne m’ont pas tout dit sur leur adoption. C’est peut être une parente d’Edward mais comme il est jeune bah ce sont le docteur Cullen et sa femme qui l’ont adoptée. Enfin, ça me regarde pas mais c’est bizarre !

En fait, il y a pleins de trucs bizarres, mais j’essaye de ne pas trop psychoter ! Mais bon, ils ont tous les yeux de la même couleur, et pas une couleur normale comme bleu ou marron mais un beau topaze ! Sauf Renesmee maintenant que j’y pense !

C’est marrant car ils ont l’air d’avoir beaucoup de passions pour leur âge. Tu verrais le nombre de livres qu’ont Bella et Edward ! Plusieurs étagères remplies ! Alice est toujours sur son logiciel de stylisme ou dans la lune à regarder dans le vague ! Emmett et Jasper sont souvent devant leur écran (géant au passage) à jouer à la console et à des jeux que je n’ai jamais vu ! Et Rosalie ne me quitte pratiquement jamais. Depuis le début, on a beaucoup parlé, de tout et de rien, mais pendant des heures et des heures. Ils sont tous infatigables ! C’est impressionnant, on dirait qu’ils ne dorment jamais !

Je ris, quelle idée j’avais encore ? Comme s’ils pouvaient ne pas dormir !

Je regardais l’heure indiquée par le réveil et décidais de délaisser la lettre de ma mère, tout en me promettant de la finir ce soir. Je descendis au rez de chaussée pour manger en espérant que 7H n’était pas trop tôt pour prendre mon petit déjeuner.

Pour le dernier jour, les élèves français avaient au programme leur journée libre avec la famille de leur correspondant et je comptais bien profiter au maximum de chacun. Ils étaient tous si gentils et si attentionnés les uns envers les autres. C’était un réel plaisir que de passer du temps chez eux.

J’avais à peine posé le pied sur la dernière marche de l’escalier, qu’Esme me salua "Bonjour Marine" Elle mit des bols dans le lave vaisselle et reprit en se redressant, "J’espère que tu as bien dormi ! Carlisle ne t’a pas réveillée en partant j’espère ?"

"Non, non. Je suis réveillée depuis près d’une demi-heure, je devais écrire à ma mère." Je vis sur la table des céréales, du jus d’orange et des toasts. "Vous avez tous mangé ? Vous êtes rapides ! Je n’ai encore jamais réussi à manger avec vous tous !"

Esme me sourit, elle s’avança vers la table pour y poser 2 bols propres et me dit "Non, Renesmee n’est pas levée encore, elle ne devrait pas tarder si tu veux manger avec elle."

"Ou sont les autres ? Rosalie m’a dit qu’elle prévoyait une journée exceptionnelle pour notre « jour en famille »" dis-je en français.

"Carlisle vient de partir à l’hôpital pour être avec nous ce soir. Alice et Jasper préparent la voiture pour votre voyage et Rose et Emmett sont avec Renesmee pour l’aider à la préparer."

"Et Bella et Edward ?" Demandais-je en m’assaillant derrière un des bols.

"Heum, ils ne sont pas levés encore." Me répondit-elle. J’avais pourtant cru voir plus 6 bols dans ses mains. J’avais surement mal vu ! "Ils vont rester avec Renesmee aujourd’hui. Je dois aller voir la maison que je suis en train de rénover, il y a des petits problèmes avec les ouvriers."

"Pas trop grave j’espère ?" M’inquiétais-je, mais elle me rassura en secouant la tête de gauche à droite et murmurant un « non, non » Elle paraissait si jeune à certain moment. Comme si elle n’était pas beaucoup plus âgée que ses enfants.

Renesmee arriva peu après et nous mangeâmes toutes les deux sous les yeux ébahis de Rosalie et Emmett. Ils avaient l’air fasciné par le fait que nous mangions. Emmett fit même quelques grimaces lorsque j’avalais mes céréales.

La journée ne fut pas de tout repos ! Moins de 3 heures après être montés dans la voiture, nous étions arrivés à Minneapolis. Le trajet fit beaucoup plus court que pour aller à Saint Paul, pourtant les deux villes étaient l’une à côté de l’autre. Mais je n'allais pas me plaindre de la route, j’étais certainement la seule française à retourner dans une grande ville telle que Minneapolis.

Jasper s’arrêta dans le parking souterrain du « The Mall of America », alors qu’Alice me faisait un cours très instructif sur ce centre commercial. D’après elle, c’était le plus grand des Etats Unis, avec – je cite – une superficie de 390 00 m² dont 258 000 exclusivement réservés à la vente. En 5 jours de cohabitation avec elle, j’avais appris à ne jamais douter de ce qu’elle disait, alors je la cru sur parole, après tout, les magasins c’était son truc !

Je fus subjuguée par le nombre d’attraction du centre, des théâtres, un aquarium et un parc sur Snoopy ! Cette journée était vraiment exceptionnelle dans la découverte des coutumes américaines.

Alice et Jasper s’éclipsèrent durant plus d’une heure alors que Rosalie m’emmenait au Rainforest Cafe, un restaurant qui a pour thème la forêt vierge. Emmett sembla particulièrement excité par l’idée de ce lieu, cependant j’eus à nouveau l’impression que lui et Rosalie émiettaient leur assiette plutôt que de manger.

J’étais ravie de passer un peu de temps avec eux deux, enfin surtout Rose mais j’avais compris très vite qu’ils étaient inséparables. Je me demandais si elle pourrait venir en France à son tour, comme le reste de sa classe, ou si elle amènerait son cher et tendre avec elle. Je savais que les Cullen étaient une famille aisée, je supposais que Rosalie et Emmett auraient les moyens de louer une chambre d’hôtel plutôt qu’elle dorme sur le deuxième matelas rangé sous mon lit.

La journée fut éreintante, Alice et Rosalie étaient insatiables, mais j’étais ravie de pouvoir constater que cette dernière et moi étions devenues d’avantage amies. Je lui étais si reconnaissante de m’avoir organisée une telle sortie. Je ne savais pas comment elle pouvait faire pour avoir le temps de prévoir autant de chose durant mon séjour. Autant de temps et autant d’idées.

Durant le trajet, Emmett ne cessa de contempler ses nouveaux jeux vidéos et de raconter avec quelle facilité il allait battre Jasper. Alice se moqua très souvent de lui en rétorquant qu’il ne devait pas en être aussi sur, mais il ne semblait pas vouloir la croire. Ils étaient si proches. Je n’avais jamais vu de frères et sœurs si liés et j’aurai pu en être jalouse si je n’avais pensé qu’ils le méritaient tous. Ce ne devait pas être simple tous les jours d’être adoptés et si nombreux dans une famille.

Quand nous arrivâmes près de la maison, la porte électrique du garage était ouverte et la totalité des voitures semblaient être présentes. Alice sorti très vite de l’auto et sautilla vers le coffre pour y prendre les dizaines de sacs qu’elle possédait à elle seule.

Renesmee apparu tout d’un coup dans le garage alors que je sortais de la voiture. Elle sauta sur Emmett et posa une main sur sa joue. Rosalie m’attira vivement vers la cuisine en prétextant qu’elle n’avait pas assez mangé à Minneapolis. Pas du tout serait plus approprié mais je n’allais pas porter de jugement attif. Cependant, elle s’éclipsa juste après m’avoir sorti de quoi me faire un sandwich.


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MessageSujet: Re: A chacun son histoire - deuxième session   A chacun son histoire - deuxième session EmptyVen 7 Aoû - 10:15

"Je veux aller manger avec maman" J’entendais la voix de Renesmee augmenter au fur et à mesure qu’elle approchait de la cuisine."Oncle Emmett s’il te plait, dis à papa que j’en ai marre de la nourriture des humains. Les biches me man-" Je ne saurais dire si c’était à cause de ma présence ou de mon expression, mais Renesmee s’arrêta en milieu de phrase et regardait apeurée dans ma direction.

Avais-je bien entendu ? Avait-elle dit nourriture humaine ? Voulait-elle dire que les biches lui manquaient ? Etait-ce pour cette raison qu’ils ne mangeaient jamais ou ne semblaient pas dormir ?

Après ce qui me parut être de longues minutes, je retrouvais enfin l’usage de la parole, "Je savais qu’il y avait quelque chose de bizarre." Je regardais tour à tour, les Cullens qui venaient tous d’arriver dans la cuisine en moins de temps qu’il ne m’en fallu pour les voir.

"Ne panique pas, nous ne te ferons pas de mal !" Me rassura Rosalie, même si cela était inutile, après tout, s’ils avaient voulu me faire du mal, ils avaient eut 5 jours pour me nuire.

"Je ne panique pas … Je me doutais que vous aviez un secret. Je ne voulais surtout pas avoir l’air trop indiscrète ! Mais –" J’hésitais, avais-je le droit de leur demander de partager leur secret avec moi ? J’étais sûre de moi, sûre de pouvoir le garder, sûre de ne jamais le révéler à qui que ce soit …

"Nous avons confiance en toi" Dit Edward sur un ton calme. "On va tout te raconter, Marine. Nous avons tous confiance en toi, nous savons très bien que tu ne diras rien et …"

Rosalie s’avança aux côtés de son frère, "Et tu as le droit de savoir ce que nous sommes. Il te reste encore 4 jours à vivre avec nous, si tu ne désires pas rester plus longtemps, nous comprendrons. Je comprendrais !"

"Je n’ai pas l’intention de partir, enfin pas avant demain en tout cas." La tranquillisais-je. "Allez-y, je suis toute ouïe !" Ajoutai-je avec un grand sourire.

Nous nous déplaçâmes dans le salon et Rosalie m’expliqua en détail leur condition, vampires depuis des décennies, ne buvant que le sang des animaux de la forêt, préférant agir comme des humains, comme une famille plutôt qu’en monstres comme leurs semblables. Des vampires. Des vampires, avec des dons pour la plupart d’entre eux. La petite Nessie m’avait toujours paru exceptionnelle, comme chaque membre de leur famille mais j’avais eu un sentiment spécial envers cette dernière. Je comprenais maintenant pourquoi.

Alors que j’assimilais la nouvelle, je m’imaginais rester avec eux, moi aussi splendide et avec des yeux dorés.

"Non ! Pas toi aussi ?" Edward interrompit mes pensées, je le regardais honteuse d’avoir été surprise en train d’espérer être transformée. "Qu’est-ce qu’elles ont toutes ses humaines à vouloir devenir vampire ?" Murmura-t-il.

"Je t’ai déjà dis qu’on était pas assez effrayant !" Plaisanta Emmett.

Rosalie se leva d’un bond du canapé et cria furieuse, "C’est absolument hors de question que tu deviennes comme nous ! Penses à ta famille, penses à tes amis !"

J’eus un mouvement de recul face à cette soudaine crise de folie, je n’avais pas songé sérieusement à devenir vampire. C’était juste une image qui s’était imposée à moi ! "Mais -" Débutais-je, mais pensant que j’allais argumenter, Rosalie me coupa.

"Non ! Je refuse. Carlisle, j’espère que tu es d’accord avec moi. Marine, penses à ta vie ! Nous étions tous condamnés, nous allions tous mourir. Tu as un futur ! Tu as une belle vie qui s’annonce ! S’il te plait, penses à ça. Penses à Steven !"

Je levais les mains, paumes vers elle pour lui demander d’arrêter. "Qui est Steven ?"

Du coin de l’œil, je vis Alice froncer les sourcils et Bella se pincer la lèvre. Qui était ce Steven ?

"Ton avenir." Répondit Rose. "Tu dois vivre pour le rencontrer, mais je n’aurais pas du en parler !"

"Ne t’inquiète pas Rose, je n’ai pas l’intention de vous demander de me transformer !" La rassurais-je tout en éloignant l’image de mon visage parfait hors de mon esprit.

"Tu dois comprendre que c’est un secret, Marine. Tu ne peux en parler à personne. Nous savons que tu ne diras rien mais nous nous devons de te prévenir." Carlisle avait toujours paru sur et posé, mais son ton fut encore plus confient. Nous avions déjà parlé – en français, d’ailleurs – mais la confiance qu’il portait en moi me fit chaud au cœur.

"Non, je ne dirais rien, je vous en fait la promesse." Leur dis-je en les regardant un à un. Maintenant que je connaissais leur secret, je les voyais tous différemment. Pas comme des bêtes de foire mais réellement, comme si je ne les avais vu uniquement déguisés auparavant.

La soirée se déroula selon mes espérances. Chacun des vampires aux yeux dorés raconta rapidement son histoire. Rose expliqua brièvement qu’elle était née au début du siècle à New York et avait été transformée par Carlisle vers ses 18 ans alors qu’elle allait mourir. Et même si je sentais qu’ils me cachaient encore des choses, je ne m’offusquais nullement, me doutant d’une atrocité cachée.

Lorsque j’entrais dans ma chambre je vis en horreur la lettre que j’avais commencée à mon réveil pour ma mère. Tant de choses s’étaient passées entre temps. Et je me souvins des nombreuses questions que j’avais pu coucher sur le papier. Ma mère, ni personne d’autre d’ailleurs, ne devait jamais tomber sur cette feuille.

Je la roulais en boule et optais pour une des cartes postales ayant pour image la réserve indienne que je destinais au reste de ma famille.


Chère maman,

Je suis désolée de ne pas t’avoir écris plus tôt mais je n’ai eu aucune seconde depuis mon arrivée !!

La famille de Rosalie est vraiment super, ils sont tous gentils avec moi.

Tout va bien, les visites sont impressionnantes et j’ai une multitude de photos à te montrer !

C’est pour ça que je ne m’attarde pas !! Si je te raconte tout, je n’aurais plus rien à dire !

Alors j’espère que tout va bien en France ! Je rentre bientôt alors gros bisous !!

A dans 2 jours !! Wink

Marine


Je souris en inscrivant l’adresse du destinataire, j’avais le sentiment d’accomplir ma tâche, de respecter ma promesse en réécrivant cette lettre.

J’étais triste de penser qu’il me restait seulement 9 heures dans cette maison. Je m’y sentais chez moi, mais malgré cette peine, je me couchais le sourire aux lèvres. Certes j’allais quitter les Cullens mais j’avais gagné plus que n’importe qui durant ce voyage. Plus que des amis, j’avais gagné une nouvelle famille.

Les 3 dernières heures furent parmi les plus intéressantes, lorsque je me levais, je pu découvrir le véritable mode de vie de Rosalie. Tous les vampires de la maison étaient déjà lancés dans leurs activités préférées. Cependant, la pièce était décorée en mon honneur, me rappelant instantément que seule Renesmee dormait. Des fleurs et des banderoles étaient parsemées ici et là, sur les dernières étaient écris des multitudes de messages comme « Bon voyage Marine ».

Rosalie sauta sur ses pieds à une vitesse folle en me voyant arriver et vint me prendre dans ses bras ; et malgré que je sache pertinemment qu’elle n’usait pas de toutes ses forces, je pouvais sentir la forte pression de son étreinte.

Pour la première fois de la semaine, je dinai avec toute la famille autour de la table. Enfin, je dinai et eux me regardaient et parlaient ! Même la petite Nessie ne mangea pas, elle en avait assez de la nourriture humaine, comme elle disait.

Une heure après la fin du petit déjeuner, mes bagages étaient enregistrés pour l’embarcation et il était temps pour nous de nous dire au revoir.

Les adieux furent déchirants, Rose m’avait expliqué que les vampires ne pleuraient pas, cependant j’avais l’impression que de nombreuses larmes auraient coulés sur son doux visage. Nombreuses mais peut être pas autant que les miennes en ce moment précis. Je quittais ma nouvelle famille, ma nouvelle sœur. Je leur fis un dernier salut de la main et montais dans l’avion le cœur lourd.

Aude s’installa à mes côtés – pour ma plus grande joie, je n’avais nullement la force mentale pour supporter Paul durant tout le vol. Et pendant 8 heures je ne pu penser à autre chose qu’aux Cullens et aux nombres de mois qu’il me faudrait attendre pour revoir ma nouvelle amie.


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